Citations de Stephen-H Schneider (103)
Un chercheur doit savoir qu'il a de fortes chances de retrouver ses propos dénaturés, surtout sur des sujets très politisés comme le réchauffement planétaire.
Le GIEC doit tout son succès à l'alliance d'expertise et de légitimité.
Nous pourrons assister à un net refroidissement ou à un net réchauffement, ai-je dit, mais nous ne savons pas encore lequel prendra le pas sur l'autre.
Pour préserver notre avenir, habituons-nous à prendre position sur la base d'analyses et d'inférences subjectives - nous ne pouvons pas attendre que le laboratoire Terre fasse lui-même les expériences, entrainants tous les êtres vivants dans l'aventure.
le niveau des mers augmente au fil des siècles
À mon sens, un journaliste ne peut pas résumer une seule phrase les conclusions d'une centaines de scientifiques, puis la placer sur le même plan que les objections d'une poignée de négationnistes, dont une infime minorité de chercheurs avisés.
Si la guerre des médias sur le changement climatique n'est pas terminée, elle semble aujourd'hui moins polarisée qu'il y a dix ans.
Si beaucoup de progrès ont été faits dans les esprits, nous avons encore un long chemin à parcourir, alors que le temps nous est compté.
Une tonne de carbone reste une tonne de Carbonne ! rétorqué-je.
Qu'importe si elle est gagnée en fermant une usine de charbon ou en évitant la déforestation. Et oubliez la protection de la biodiversité.
- Pas question de fournir aux Etats-Unis un prétexte de plus pour refuser de limiter sa pollution industrielle. -
Certaines peuplades indigènes sont menacées de perdre leur territoire. Depuis quelques années, je rencontre régulièrement les représentants des États insulaires comme les Maldives, les Samoa, les Tuvalu, les Kirabati et les Tonga et des peuples indiens du Pérou. Même si leurs écosystèmes sont très différents, tous sont confronté à un même problème et leurs chefs s'inquiètent énormément pour l'avenir, un avenir qui semblent leur échapper. Car la pollution et les politiques internationales sont en train de ravir leur souveraineté et de mettre en danger leur organisation sociale, culturelle et économique.
Tant que toutes les nations du monde ne s'accordent pas sur un mécanisme de taxation du carbone pour en récupérer les revenus sur les propriétaires terriens, vous serez tenté par un raisonnement pervers : détruire la foret pour générer un revenu immédiat.
Forte de sa sincérité, la jeunesse peut être une énorme force de changement...
- Il est probable que l'évolution des températures régionales affecte déjà les espèces et les écosystèmes du monde entier ; chez les espèces qui accusent un changement de comportement depuis quelques décennies, il est probable que celui-ci soit en partie dû au réchauffement anthropique. -
Chaque degré de réchauffement supplémentaire perturbe un peu plus la structure et le fonctionnement des écosystèmes de la planète.
... Surtout, apprenez à distinguer les enjeux scientifiques des intérêts spécifiques.
Il y aura toujours des chercheurs pour brandir un improbable scenario apocalyptique, comme l'extinction de l'extinction de l'espèce humaine suite au bouleversement climatique - une issue à laquelle j'accorde une probabilité pratiquement égale à zéro -, ou pour affirmer que le CO2 fait vivre la végétation et que le réchauffement est un véritable élixir de vie.
Je crois qu'il est primordial de faire profiter chacun des leçons que j'ai apprises dans les tranchées de la guerre du climat pour que notre démocratie se bâtisse sur des informations les plus fiable possible.
Si la guerre des médias sur le changement climatique n'est pas terminée, elle semble aujourd'hui moins polarisée qu'il y a dix ans.
À mon sens, un journaliste ne peut pas résumer en une seule phrase les conclusions d'une centaine de scientifiques, puis la placer sur le même plan que les objections d'une poignée de négationnistes, dont une infime minorité de chercheurs avisés. Il serait irresponsable de leur accorder le même nombre de lignes et la même crédibilité. En présentant tous les intervenants comme égaux, le journaliste déforme les bases scientifiques, alors que des milliers de chercheurs travaillent d'arrache-pied depuis des années pour démêler le vrai du faux - et qu'ils y travaillent encore, puisque la science n'est jamais sure à 100%... En deux mots, je ne pense pas et je n'ai jamais pensé, que la fin justifie les moyens.
Il incombe à chacun d'entre nous de trouver le bon équilibre entre efficacité et honnêteté.