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Citations de Stéphane Gérard (31)


- [...], le prof nous avait expliqué que dès l'Antiquité, on s'est interrogé sur les pleurs du nourrisson. Et jusqu'en 1985, on pensait que le nourrisson ne souffrait pas. Ce qui impliquait des choses assez surprenantes : par exemple, jusqu'en 1986-1987, on pouvait sans bouleverser l'éthique opérer des nourrissons sans les anesthésier.
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Que c'était bon d'oublier un instant les ornières creusées par le destin, de se dire que tout se passerait bien, que tout ne pourrait que bien se passer.
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Sur le palier se tenait une femme sèche et austère, raide comme un tisonnier un jour d'hiver, au visage fermé et hautain qui aurait fait fondre d'effroi la plus tenace des banquises, si le réchauffement climatique ne s'en était déjà occupé.
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Forums de discussion, réseaux sociaux, blogs personnels, le Web était devenu une mine où on exhibait sa vie personnelle dans la plus grande impudeur, où chacun offrait ses instants privés, des plus précieux aux plus anecdotiques. Et tout cela aux yeux de tous les voyeurs qui faisaient de même de leur côté. Photos d’enfants, récits de vacances, aveux, ragots, témoignages en tous genres, on pouvait entrer dans l’intimité des gens encore plus efficacement qu’une coloscopie !
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Ils apprenaient ainsi tous les deux à vivre à un autre rythme, à écrire une musique aux notes inédites, à composer une nouvelle mélodie sur la portée de l'amour inconditionnel.
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Il s’était ainsi noué entre les deux femmes une relation ambiguë à sens unique, faite de silences, de regards, de non-dits. Marie aimait à s’asseoir près d’elle et, tout en la peignant, lui parler de sa vie, de ses sorties de la veille, de son « salaud d’ex » qui l’avait larguée pour une « sale pétasse » (l’énervement aussi la rendait vulgaire !), avec pour seule réponse les yeux languides de sa patiente qui fixaient le mur, en face, semblant y chercher quelque chose. Car Marie disait ma patiente, elle se l’était appropriée et, depuis trois mois, veillait jalousement sur celle qu’elle considérait comme une confidente, presque une amie, acceptant le silence comme seul retour.
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Dire que le couloir du service était déprimant est un euphémisme : en quatre ans de travail, Marie ne s’était toujours pas accoutumée aux murs vides, au linoléum caca d’oie, aux odeurs mélangées d’éther et de transpiration et surtout pas aux cris et aux soupirs des patients que l’on devinait derrière les portes des chambres.
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Il était l’âme de l’infirmerie, en décidait les allées et venues, en régentait la vie même. Un jour, un aide-soignant avait lancé sur le ton de la boutade : « Au boulot, Alphonse nous appelle ! », et depuis ce surnom lui était resté : il n’était pas rare d’entendre dans les conversations du personnel infirmier « Alphonse a fait du zèle aujourd’hui ! » ou « Alphonse est bien calme ce matin ». Un vrai tyran !
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C’est le numéro 113 qui clignotait.

Elle retrouva aussitôt son calme.

Le panneau occupait la moitié du mur droit de l’infirmerie : son imposante taille, son gris métallique, ses numéros de chambre accompagnés d’ampoules rouges qui s’allumaient dès qu’un patient sonnait, dominaient toute la pièce.
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Vaine tâche s’il en est : la tache avait maintenant doublé de surface, contaminant les fibres textiles sur dix centimètres de diamètre d’un brun surréaliste du plus bel effet.

À la limite de l’hystérie, prête à bouffer l’éponge de dépit et à s’envoyer tout le Paic cerise en intraveineuse, elle décida que vraiment les objets étaient les pires choses que l’homme ait inventées.

Elle en était là de ses jérémiades mentales quand lui revint à l’esprit l’origine de la catastrophe : elle darda aussitôt un regard acéré de tueuse sur le panneau d’allumage.

C’est le numéro 113 qui clignotait.

Elle retrouva aussitôt son calme.
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— Et merde ! Fait chier !

Elle s’éjecta plutôt que se leva de son siège, expédiant rageusement l’objet du délit dans la poubelle, se dirigea vers l’évier et s’acharna névrotiquement pendant quelques secondes sur la tache, avec pour seules armes une éponge antédiluvienne et du Paic à la cerise.

— Super ! Maintenant, je vais puer la cerise à dix kilomètres à la ronde ! ragea-t-elle non sans raffinement, tout en continuant à frotter.
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Une journée « sans », quoi !

Elle en était là de ses réflexions quand la sonnerie du tableau d’allumage retentit, provoquant l’accident caféique : dans sa main distraite, le gobelet de plastique blanc tressaillit, vacilla, chancela et finit sa dangereuse danse en répandant copieusement son contenu brunâtre et fumant (elle ne buvait exclusivement que du café au lait double sucre, sa drogue bihoraire !) sur la blouse blanche immaculée de la jeune femme.
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— Et merde ! Fait chier ! jura-t-elle.

Marie Gautier n’était pas coutumière de ce genre de débordement langagier scatologique, mais deux renversements successifs de café, à quelques minutes d’intervalle, ça met les nerfs à l’ouest !

Ajoutons-y une nuit d’insomnie passée en cogitations diverses : les courses à faire après le travail, la pile de repassage en retard, la tenue du lendemain, l’ex-petit ami qui ne cesse de téléphoner, le tout couronné par des règles douloureuses ce mois-ci. Bref, tout ce qui engendre les incessants retournements entre les draps humides et l’allumage compulsif de Camel Light toutes les trois minutes !

Tout cela expliquait l’humeur de Marie Gautier ce matin, et son humeur, c’est qu’elle était de mauvais poil, et être de mauvais poil, ça la rendait vulgaire !
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Sur le palier se tenait une femme sèche et austère, raide comme un tisonnier un jour d'hiver, au visage fermé et hautain qui aurait fait fondre d'effroi la plus tenace des banquises, si le réchauffement climatique ne s'en était déjà occupé.
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mais oui répondit poliment Hélène à une Dominique qui était à la pédopsychiatrie ce qu’était un cheeseburger à la diététique
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la prof de philo archétype de la vieille fille syndicaliste aussi radieuse qu’un pneu crevé
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je suppose que la pintade d’élevage sera là
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sur le palier se tenait une femme sèche et austère, raide comme un tisonnier un jour d’hiver, au visage fermé et hautain qui aurait fait fondre d’effroi la plus tenace des banquises, si le réchauffement climatique ne s’en était déjà occupé
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ça te dirait un plan à trois ?
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Notre évolution n’est pas terminée. Il reste encore beaucoup à découvrir. Il nous faut devenir les explorateurs de notre propre intérieur.
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