En mars 1759, dans une missive au général britannique Jeffrey Amherst, Wolfe écrivait : « Si, pour cause d’un accident dans le fleuve, de la résistance de l’ennemi, de maladies ou de tueries dans l’armée, nous jugions peu probable que Québec tombe entre nos mains (bien que nous persévérions jusqu’au dernier moment), je propose que nos canons mettent le feu à la ville, qu’ils détruisent les récoltes, les maisons et le bétail, tant en haut qu’en bas, et je propose d’expédier en Europe le plus grand nombre possible de Canadiens en me laissant derrière moi que famine et désolation »,
(traduction de Marie-Josée, Thériault, dans Peter MacLeod, La vérité sur les plaines d’Abraham, Les Éditions de l’homme, 2008, P. 56-57. cité p.378)
Le 26 février 1763, Louis XV, écrivait à Jean-Pierre Tercier : « La paix que nous venons de faire n’est ni bonne ny glorieuse. Personne ne le sent mieux que moy, mais dans les circonstances malheureuses, elles ne pouvoit être meilleures, et je vous réponds bien que si nous avions continué la guerre, nous en aurions fait encore une pire l’année prochaine. »
(E. Boutaric, Correspondance secrète inédite de Louis XV…, Paris, Henri Plon, 1866, t, 1, n°CLIX, p.288-89, cité p.29)