Histoire de fantômes chinois ou A Chinese Ghost Story, un film hongkongais réalisé par Ching Siu-tung et produit par Tsui Hark, sorti en 1987. Prix spécial du jury au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1988.
Le lettré rentra chez lui en soupirant. Il choisit à tout hasard un jour favorable et attendit, sans trop compter sur une promesse de fantôme. Entre-temps, il retourna au temple dont il retrouva les bâtiments vides de tout habitant. Les gens de l’endroit auprès desquels il s’informa lui dirent que l’on y voyait souvent des renards. Le lettré songea sans se l’avouer que s’il pouvait épouser la belle inconnue, peu lui importait après tout qu’elle fût un renard changé en femme. (p. 38)
Intrigué par les paroles du prêtre, Wang ne pouvait écarter quelque doute, mais à la réflexion, il lui sembla par trop invraisemblable qu'une beauté si éclatante pût être d'origine démoniaque. [...] Il avança à pas feutrés jusqu'à la fenêtre et regarda vers l'intérieur. Que vit-il ? Une horrible démone dont la face bleu-vert découvrait des crocs en dents de scie. Elle avait étalé sur le lit une peau humaine qu’elle s'affairait à peindre de belles couleurs, pinceau à la main. Dès qu'elle eut terminé, elle jeta le pinceau, souleva la peau, la secoua comme on le fait avant de se vêtir, et s'en enveloppa : elle était transformée en ravissante jeune fille.
Le monde ne manque pas de jolies filles ! Quelle idée de vouloir épouser un spectre !
Devant l'irritation de sa mère, le lettré abandonna la chambre conjugale en signe de désaccord. [...]
Le lettré An se dit un jour: "Quand on épouse une femme, c'est pour qu'elle serve sa belle-mère. Puisque ce n'est pas le cas de la mienne, à quoi bon la garder?" Sur quoi il renvoya Chan hou chez ses parents sous la conduite d'une vieille.
Quand celui qui a pourtant lieu de se plaindre se tait, on peut juger de sa vertu. Quand celui qui a lieu de s'en aller demeure, on peut juger de son affection.
Dans la province du Guangxi vivait autrefois un richard qui avait une fille de dix-huit ans qu'il chérissait, nommée Ah Bao. Aimable et gracieuse, elle avait tout d'une fée.
.... Sun Zichu est un jeune poète honnête et de belle tournure ; on lui reconnaît un talent hors de pair. Malheureusement il a une petite infirmité : il est né avec un doigt de plus attaché au pouce de la main droite.