Sentant sûrement mon désarroi, Jacky grimpe sur le lit et vient me lécher le visage. Je ne peux m’empêcher de rire en secouant la tête pour éviter ses coups de langue.
– Arrête, idiot, tu te lèches les burnes à longueur de journée, gros dégueulasse !
J'aime cette femme de toutes les façons possibles.
Chaque jour d'avantage.
Je ne peux pas me passer d'elle.
Elle est mon ancre. Mon phare.
Elle est l'amour incarné, le bonheur pur.
Je l'aime tellement.
Depuis et pour toujours.
Tout en elle est un appel à la luxure et à l'amour. Comme un fruit défendu auquel on ne résiste pas. Dans lequel on n'hésite pas à croquer à pleines dents. On prend le risque d'être empoisonné, mais on ne peut pas faire autrement, l'envie de le dévorer nous consume et on a l'impression de mourir si on n'y touche pas.
[...] la société se perd dans un gouffre sans fond. Les gens en mal-être se réfugient dans des jeux fictifs, s'imprégrant d'un avatar qu'ils ont créé comme étant une version idéalisée d'eux-mêmes. La confiance en soi diminue. Les interdépendants se renferment chaque jour un peu plus, oubliant toute sociabilité.
– Ce n’est pas la galanterie qui t’étouffe, toi, s’offusque-t-elle.
– Ça, il fallait y penser avant de manifester pour l’égalité homme-femme et réclamer le droit de vote. La galanterie, on ne l’utilise que pour mieux vous attirer dans notre lit, rien de plus.
Il est mon pilier.
Je suis son phare.
Il est ma force.
Je suis son accalmie.
Il est mon ouragan.
Je suis sa brise douce et légère. Ensemble, nous ne formons qu'un. Nous nous complétons. Cest l'osmose totale.
– Jake ! Ça fait plaisir de te revoir ! J’ai essayé de t’appeler, mais je tombe sur ta messagerie.
– Oui, je t’ignore, au cas où tu ne l’aurais pas encore compris.
- Dis-moi que toi aussi tu l’as ressenti, me supplie-t-il. Dis-moi que c’était réel. Que ce qui s’est passé l’autre nuit entre nous deux à compter pour toi.
Comment doit-on faire lorsqu'on est amoureux d'une personne mais que l'on est incapable de lui donner ce qu'elle mérite ?
On dit que le temps guérit les blessures. Ce sont des conneries. Il les atténue seulement, mais il ne les efface pas.