Citations de Sara Pennypacker (133)
C'était pour l'eau qu'il y avait la guerre. Peter se rappela que Vola lui avait demandé un jour de quel côté se battait son père.
– Du côté de ceux qui libèrent, ou de ceux qui protègent?
Peter n'avait même pas compris qu'elle puisse lui poser la question.
– Du bon côté, bien sûr! avait-il répondu indigné.
– Gamin, l'avait appelé Vola.Gamin! avait-elle répété, pour être certaine qu'il l'écoute. Crois-tu que, dans l'histoire de ce monde quelqu'un ait jamais décidé de se battre du mauvais côté?
- Qu’est-ce que tu veux réellement ? Ton renard, ou ta maison ?
- C’est la même chose, dit Peter sans hésiter, même s’il était lui-même surpris de cette réponse.
Le renard sentit avant le garçon que la voiture ralentissait, comme il sentait toujours tout en premier...
Si peu de temps après avoir vu le cercueil de sa mère s'enfoncer sous la terre,
il avait ressenti un besoin irrépressible
d'enterrer le cadavre d'un petit renard écrasé par une voiture.
Recherchant un endroit adapté il avait trouvé le terrier,
trois corps inanimés,
froids et raides de renardeaux
et une petite boule de poils chaude qui respirait encore.
Il avait mis Pax dans la poche de son pull,
l'avait ramené à la maison et avait dit à son père :
-- je vais le garder.
page 61
Les souvenirs étaient insidieux, se dissimulant sous la surface, prêts à vous enfoncer un poignard dans le cœur quand vous vous y attendiez le moins.
Avant de partir en bondissant, la biche adressa à Peter un autre regard, qui semblait dire : "Vous, les humains, vous gâchez toujours tout."
Combien d'enfants, cette semaine s'étaient réveillés et avaient découvert que leur monde avait été boulversé, que leurs parents partis à la guerre ne reviendraient jamais ? C'était le pire bien sûr. Mais qu'en est-il des pertes moins importantes ? Combien de gamins n'allaient pas voir leur grand frère ou leur grande sœur pendant des mois ? Combien d'amis avaient dû se faire leurs adieux ? Combien d'enfants avaient faim ? Combien avaient dû aller habiter ailleurs ? Et combien d'animaux avaient été abandonnés et devaient à présent se débrouiller seuls ?
Fourrure contre fourrure, cinq renards hurlèrent, et leur plainte chantait l'absence dont eux seuls souffraient, mais aussi tous les deuils du monde entier. Et elle chantait la joie qui demeure, en dépit de tout.
Pax et le petit soldat est un livre intéressant qui nous montre le danger de la nature et des hommes.
Pax est un renard apprivoisé par son petit maître, Peter, qui est encore qu’un enfant. Un jour, son père ordonna à Peter de relâcher Pax dans la forêt car la guerre allait arriver. Peter le relâcha en sortant un jouet de sa poche, c’était un petit soldat, qu’il lança à travers la forêt. Le Petit soldat étant le jouet favori de Pax, celui-ci allât le chercher. Quand il est revenu, son maître n'était plus là. Au fur et à mesure du livre, il rencontrera d'autres renards. Hérissée, une renarde qui n’aime pas les humains, son frère Avorton qui adore Pax mais qui perd une de ses pattes arrières. Gris, le chef du groupe, qui meurt et plein d'autres moins importants. Peter très inquiet pour son renard, décide d’aller le retrouver à pied, à des kilomètres de l'endroit où il l’avait laissé. Une nuit, a peu près au milieu de son parcours, il trébucha à cause d’une racine et il a entendu un os se briser. Son pied était cassé. Ce soir là, il alla se refugier dans une grange. Le lendemain matin quand il se réveilla, il rencontra Vola, la propriétaire de cet abri. C'était une femme qui avait construit sa maison dans la forêt. Elle était dure et très travailleuse. Un jour, Peter avec son pied dans le plâtre et ses béquilles fabriquées par Vola, décida de s’en aller, avec sa permission, retrouver Pax. Quand il retrouva son renard, il réalisa que celui-ci, avait trouvé des amis et était bien mieux dans la forêt.
Je vous laisse lire ce livre. J’ai beaucoup apprécié cet ouvrage à part cette fin triste pour Peter. A mon grand regret, les chapitres qui parlent de Pax étaient plus courts que ceux avec Peter.
Je conseille ce livre à ceux qui aiment les aventures, le suspense, la nature et les animaux.
Oui, quand on aime, on a peur, confirma Pax.
La vérité est peut-être la chose la plus difficile à repérer, quand elle vous concerne. Sion ne veut pas connaître la vérité, on fait n'importe quoi pour la cacher.
- Hé!
Ware passa la tête au-dehors.
La fille avait avancé jusqu'aux places de parking et posé les mains sur les hanches. Ses lunettes miroir brillaient au-dessus de ses joues sales.
- Qu'est-ce que tu fais là?
Il enjamba les décombres jusqu'à la porte. Il mit ses mains sur ses hanches, lui aussi.
- Rien.
- C'est chez moi, ici. Tu n'as qu'à aller ne rien faire ailleurs.
- Cet endroit ne t'appartient pas. C'est une église.
- Non, non. C'en était une, avant, mais maintenant... C'est mon jardin! acheva-t-elle en tendant le bras vers l'endroit d'où elle venait.
Ware vit alors ce qu'il n'avait pas remarqué auparavant: des dizaines de grosses et larges boîtes métalliques, aux étiquettes déchirées, alignées dans ce qui restait de l'aire de jeux.
- Un jardin en conserve?
_ Mon jardin, répéta la fille derrière lui. Tu vois? Cet endroit m'appartient, maintenant.
La rivière murmurait dans le soleil de la fin d'après-midi. Elle avançait patiemment, sans hâte. Peter sentit son esprit vagabonder au même rythme que le courant paisible.
Pax courait.
Il courait tout le temps. Presque un an après avoir été enfermé dans un enclos pour la dernière fois, ses muscles se rappelaient toujours la limite du grillage.
Mais ce matin, la course était différente. Ce matin, le renard courait parce que sous l'humus et le sol dur de la forêt, sous les plaques de neige qui perduraient dans l'ombre des pins et les minces couches de glace recouvrant les flaques, il sentait le printemps. Une nouvelle vie surgissait, montait de l'écorce, des bourgeons, des trous, et l'unique réaction possible, c'était de courir.
(p.11)
Crois-tu que, dans l'histoire de ce monde, quelqu'un ait jamais décidé de se battre du mauvais côté ?
Vous, les humains, vous gâchez toujours tout.
Il comprit brusquement que tout cela -Vola, la hutte qu'il construisait, la ville où il creusait son trou, son grand-père, Ben et les autres -, tout représentait un danger.
Un mois au loin ne suffirait pas à régler le problème. La solution était évidente: il ne devait pas revenir.
Soudain, l'air limpide du crépuscule fut déchiré par le grincement d'une scie qui entamait du bois, derrière la grange. Le troupeau sursauta à l'unisson et se précipita vers la forêt sombre dans un éclair de queues blanches. Avant de partir en bondissant, la biche adressa à Peter un autre regard, qui semblait dire : "Vous, les humains, vous gâchez toujours tout."
Brusquement, je souhaitais désespérément savoir qui c’était. D’où il venait, qu’est-ce qui l’intéressait, qui l’aimait. Sa bouche était ouverte, comme s’il avait voulu me parler. J’ai alors compris quelque chose : que même si c’était un homme, même s’il était d’une origine ethnique différente, même s’il avait grandi dans un autre pays, nous avions peut-être eu plein de choses en commun. Des choses importantes, plus importantes que le nom de l’armée qui nous avait engagés. « Deux, mais pas deux ». Sauf que je l’avais tué, et que je ne le saurais jamais. Je l’ai fouillé, pas pour trouver des armes, mais des indices sur qui il avait été.
"Ce ne sont que des objets", pensa-t-il. Des placards, des casseroles, des poêles. Des canapés et des chaises. Des objets, rien de plus. Néanmoins, ses parents s'en étaient servis quand ils étaient encore vivants, et cette idée le bouleversait. (p.187-188)