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3.5/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal (Québec) , le 03/02/1911
Mort(e) à : Saint-Jovite, Québec , le 26/12/1967
Biographie :

Robert Charbonneau est un journaliste et écrivain de langue française. Il suit ses études classiques au Collège Sainte-Marie et est bachelier en 1933. Étudiant à l'Université de Montréal, il en sort diplômé en journaliste un an plus tard en 1934.
Il crée avec Paul Beaulieu, en 1934, La Relève (le journal des étudiants) qui devient la Nouvelle Relève en 1941 et qu'il dirige jusqu'en 1948.
En 1940, il fonde avec Claude Hurtubise les Éditions de l'Arbre qu'ils président jusqu'en 1948, année de sa fermeture.
En 1949, il reprend son ancien métier de journaliste et devient adjoint au directeur de l'information à La Presse (journal canadien).
Sa sépulture est située dans le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.
Le fonds d'archives de Robert Charbonneau est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec..
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il avait une grosse tête. Il était toujours sur vous. Un myope qui semblait
se parler dans le visage tant il faisait ses gestes près de ses yeux. Et il avait l’odieuse manie de faire des gestes à propos de tout. Il était peu soigneux et se rendait quelquefois aux cours mal peigné, la barbe hirsute, les yeux chassieux, les dents visiblement malpropres. Au fond, il ne fut pas seulement mon ami. Je fus vraiment le sien, parce qu’il était ainsi. Tout ce que mes nerfs ne souffraient pas. Je me l’imposais. A certains moments quand j’étais triste, je ne voyais même pas combien il était ridicule. Et je lui ai fait des confidences aussi grandes qu’un être comme moi peut se compromettre à en faire.
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Les yeux encore lourds de sommeil, Auguste contemple les murs de sa chambre, si hauts qu’il semblent se perdre dans le toit. Tout d’abord, il ne reconnaît pas ses meubles, puis, peu à peu, leur ancienne physionomie lui apparaît. Voici le bahut, où il range ses livres d’images, la descente de lit en peau de chevreuil dont les poils s’arrachent à pleines mains, et où s’alignent quatre petits trous blancs creusés par ses genoux et ceux de son frère. Claude, dans son petit lit, dort, la bouche ouverte, un fil de salive reliant la commissure de ses lèvres à l’oreiller. Que fait donc Georgette ? Le matin, alors que les enfants somnolent, la servante monte les petits habits bien brossés et les dispose dans l’ordre de leur endossement au pied des lits.
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En évoquant les événements de cette dernière année, il me semble vivre la fin d’un cauchemar. Ai-je vraiment été cet enfant, cet adolescent, ce jeune homme ? Ces années de lutte vaine, de tourments inutiles, cette aveugle expérience a-t-elle vraiment pris fin ? J’étais envoûté par une idée, une idée terrible, exigeante, qui a causé le drame de ma jeunesse, une idée par laquelle j’étais si complètement possédé que je n’en sentais plus la tyrannie. Ma famille, mes amis Lescaut, Bonneville, Daniel et Lorraine, toutes les forces de l’amour, de l’amitié et de l’art conjuguées s’avérèrent impuissantes à mettre fin à ses décevantes métamorphoses. Seule Armande, parce qu’elle avait eu la révélation de mon secret...
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Georges Hautecroix suivait un étroit sentier de terre battue dans une pinède. Les conifères, longs et effilés — si serrés les uns contre les autres que le soleil ne traversait pas leurs têtes — tenaient à un sol rougi sous plusieurs couches superposées d’aiguilles pourries et rouillées. Et la lumière dans ces maillons de verdure prenait l’aspect d’une brume vaporeuse à travers laquelle apparaissait la masse des arbres. Il avançait toujours au pas de course. Bientôt les arbres s’espaçaient et il se retrouvait au pied d’une rue montante, où toutes les maisons, situées du même côté de la chaussée, étaient vides, ouvertes au vent et à la pluie de tous leurs carreaux éclatés. Une ampoule oubliée illuminait lugubrement des tessons de bouteilles au fond d’une cabine téléphonique éventrée. Tout indiquait une évacuation précipitée des lieux, à la suite d’une épidémie, pensa-t-il. Un ciel bas, fuligineux colorait la rue d’une lueur fauve.
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