J'aurais aimé être aveugle pour deviner votre beauté dans une nuit obscure
Le dessin me sauva la vie, lentement il commença à faire de moi un garçon comme les autres. Je sus rester modeste. Les proportions de mes objets étaient respectées, les formes respiraient enfin. Comme il est dit, la lumière vint. J’eus l’impression de toucher mon rêve. p 238 (édition de poche)
Croyez-vous que les tableaux qu’achètent les gens changent leur cœur quand ils les accrochent sur leur mur ?
La conversation avec Dieu, c’est le seul moyen pour l’homme de ne pas avoir la parole coupée.
Plus tard il corrigea mon dessin sans me dire un seul mot. Les lignes qu’il traçait sur ma feuille étaient des étoiles filantes, elles avaient une mélodieuse certitude... Tant d’amour en elles, et dans cet homme méchant tant de périls ! cette contradiction était pour moi une énigme. p 128 (édition de poche)
Ce que nous cherchons obstinément est toujours au-delà de nos mains, au-delà de notre vie p328-29
Il y a une jouissance à détester celui que les autres vénèrent en déversant sur nous ses mérites à longueur de journée. Aujourd'hui encore je trouve sympathiques des gens qu'on s'accorde à trouver abominables.
A qui le tour d’aller au tableau ?
...
Les adultes ne savent pas à quel point les enfants sont émus lorsqu’ils vont réciter au tableau les beaux mensonges des poètes. A cet instant, les âmes les plus mornes, les plus difficiles à émouvoir ressentent la noblesse de l’artiste, sa petite étincelle, son ivresse sacrée...
On cuve son rêve encore plus que son vin.
Pas de mélancolie. Les peintres naissent et disparaissent, seule la lumière demeure comme un rêve qui ne sait rien de ceux qui l’ont trouvée si belle. p 9 (édition de poche)