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Citations de Pierre Salva (18)


Estelle a pris soin de ne pas rentrer dans l'église en compagnie de son gendre. Elle ne s'est pas tournée une seule fois vers lui, ne lui a pas accordé un regard, pour bien marquer qu'elle n'avait rien de commun avec cet inconnu, entré dans la famille par suite d'un malheureux concours de circonstances.
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- C'est là-dedans que se fait le cognac, dans ces fûts en chêne du Quercy. Le bois donne à l'eau-de-vie une partie de son tanin, et aussi sa couleur ambrée, sans oublier un parfum qu'aucun autre bois ne pourrait lui donner.
- Pourquoi les chênes du Quercy et pas les autres ?
- Je n'en sais rien, avait avoué le père Maurice. Personne ne le sait. C'est un mystère, comme les qualités de la terre de la région.
- On sait qui a découvert cette supériorité des chênes du Quercy ?
- Oui, un dénommé Firmin Roullet, au début du dix-neuvième siècle. Mais je suis incapable de dire comment lui est venue cette idée.
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Le jeune couple de la chambre voisine se trouve sur le balcon. Tout à l'heure, j'ai glissé un œil sans me montrer. Je parierais qu'il s'agit de jeunes mariés. Pourquoi diable restent-ils sur le balcon ? Ils ne peuvent donc pas se coucher, comme tous les jeunes mariés du monde ?
Je les entends parler...Murmurer, plutôt...Un murmure coupé de gloussements, de rires étouffés, d'exclamations...
Qu'attendent-ils ? Quand on a un lit à sa disposition, on ne prolonge pas à ce point les préliminaires sur un balcon ouvert à tous les vents. Je sais bien que la soirée est douce, mais tout de même !
Ou alors, ils cherchent des sensations inédites...Déjà !

(Incipit)
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Ce qui est certain, c'est qu'il s'est montré drôle, plein de charme, de fraîcheur, de fantaisie. En somme, toutes les qualités qui manquent à Georges, le mari d'Hélène...Qui manquent à tous les maris, après un certain nombre d'années de vie conjugale.
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Elle est le chef du clan Lalande. Elle l'est devenue officiellement à la mort de son mari, des années plus tôt. En fait, elle l'était déjà depuis longtemps, du vivant de ce mari, un être tellement falot, tellement discret, tellement effacé, que sa disparition passa totalement inaperçue.
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C'est à ce moment que la pluie commence à tomber. Elle menaçait depuis si longtemps, trois jours, quatre jours, peut-être davantage, qu'elle semblait ne devoir jamais se décider. Les gros nuages gorgés d'eau couraient au ras des toits, poussés par le vent d'ouest, pour aller crever plus loin du côté des Vosges.
Brusquement, l'attente cesse. Les nuages crèvent. La pluie tombe, d'abord à petites gouttes fines, comme si elle hésitait, puis en filets de plus en plus épais, de plus en plus serrés, qui crépitent sur le sol où ils font rejaillir de minuscules geysers.
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Je longe à nouveau la place déserte, avec ses jeux de boules aux lignes bien tracées qui attendent les joueurs du dimanche.
Le ciel est bas, gris foncé. Un vrai ciel de Lyon. Le "Ciel de suie" dont parlait Henri Béraud.
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Hélène ralentit, cherchant du regard, le long du trottoir, une place libre où garer sa petite Austin.
Elle va tourner Dieu sait combien de temps pour trouver un stationnement...Alors que son horaire est assez serré et qu'il faut être de retour chez elle, à Chatou, avant la rentrée de son mari.
En passant devant le numéro dix-huit bis, elle se penche en avant, lève les yeux à travers le pare-brise, vers les fenêtres du troisième étage. La deuxième en partant de la droite...Celle qui est à demi-masquée par des rideaux vieil or...C'est là que l'attend Philippe.

(incipit).
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Le premier jour, Armand lui avait présenté le maître de chai, le père Maurice, un vieux petit bonhomme, sec comme un sarment de vigne, avec un visage creusé de rides.
"Il aime tellement son métier que, souvent, il ne rentre pas chez lui et couche dans un réduit qu'il s'est aménagé, contre le chai. Tout ce que l'on peut savoir sur le cognac, il le sait. Il va vous expliquer comment on le prépare."
Le père Maurice avait un teint curieusement cuivré, comme si la couleur dorée de l'eau-de-vie qu'il préparait depuis de longues années avait fini par déteindre sur lui.
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... une ville comme Lyon.
Une ville où les vieilles traditions commerciales, faites d'estime réciproque, subsistaient encore, où l'on traitait de grosses affaires sans contrat écrit, simplement sur accord verbal, parce que la parole de celui qui s'engageait "valait de l'or". Une ville où la richesse se cachait, où l'ostentation n'était pas de mise, où les gros industriels, comme les "soyeux", ou les banquiers, portaient des chaussettes reprisées. Une ville où les appartements somptueux se dissimulaient derrière des façades sans apparat, où des notaires discrets détenaient le secret de fortunes énormes et ignorées.
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Ils ne sauront pas pourquoi j'ai tué. Ni les policiers, ni les juges, ni les jurés qui, finalement, fixeront mon sort.

Ils ne peuvent pas le savoir. Ils ne possèdent aucun moyen de le deviner si je ne leur révèle pas, et moi je ne leur dirai rien. Quant à ceux qui pourraient peut-être soupçonner la vérité, parce qu'ils sont au courant de certaines choses que les autres ignorent, il préfèreront se taire, j'en suis certain. Ils ne savent pas exactement ce que j'ai appris à leur sujet, puisque je n'en ai parlé à personne. En fait, ils ne savent même pas si j'ai découvert quelque chose, rien dans les circonstances du drame ne leur indique avec certitude. J'aurais pu agir de la même manière si j'avais continué à tout ignorer. J'aurais pu agir de la même manière pour des motifs totalement différents, ces motifs que les enquêteurs se sont efforcés de déterminer.

Le seul témoin qui aurait pu apporter quelque lumière sur cet affaire est hors d'état de parler. Il est mort. C'est moi qui l'ai tué.
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C'est toujours par leurs complices que les "cerveaux" se font repérer, identifier, prendre. Utiliser des complices, c'est danser avec le diable.
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c'est bien connu, le voisinage de la mort exaspère l'instinct sexuel, comme si la disparition d'une vie appelait immédiatement son remplacement : un être humain disparaît, un autre doit prendre la relève
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Ils attaquent la dernière donne. Dans deux ou trois minutes, la partie sera terminée. Décrand et le père Rivière sortiront immédiatement, c'est leur habitude. Si j'ai besoin de témoins auriculaires, ils seront parfaits.
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Il a hurlé, comme s'il espérait l'atteindre au cœur des eaux froides où elle se trouve peut- être, comme si sa voix pouvait franchir la distance infinie qui sépare les vivants des morts.
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Mais, maintenant il y a une certaine renaissance du catalanisme. Evidemment, ce serait ridicule de demander l’indépendance de la Catalogne, mais une certaine autonomie interne, avec une bonne part faite à notre culture, ce serait une solution raisonnable.
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Il y a des moments où l'on envie Félix Faure...
Cette mort idéale, je l'ai manquée...Tant pis !
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Sa seule maladie, c'était son âge, C'était une maladie dont on ne guérissait pas, mais dont aucun médecin ne pouvait prévoir à quel moment elle deviendrait mortelle. Ce qui était certain, c'était que cette échéance se rapprochait de jour en jour.
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