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Critiques de Peter Heller (353)
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Céline

Céline, l'héroïne du roman éponyme de Peter Heller, est un personnage très singulier. Une dame de 67 ans qui exerce ses talents en tant que détective au service des familles qui ont vu un de leur proche disparaître sans laisser de traces. Ajoutons qu'elle souffre épisodiquement d'emphysème pulmonaire et qu'elle manie comme personne les armes à feu. On apprendra par ailleurs au cours du récit que son passé recèle un lourd secret : elle a dû abandonner un enfant à la naissance. Ce qui explique dans doute sa vocation à rechercher des personnes disparues. Céline est une originale et le portrait amusé et bienveillant dessiné par Peter Heller constitue le premier intérêt du livre. Et peu importe s'il est souvent irréaliste, l'auteur n'oublie jamais qu'il s'agit d'une fiction et que les faits comme ses personnages n'ont pas besoin d'être crédibles pour susciter notre adhésion (qui sera plus difficile pour un lecteur aimant la logique et les histoires avant tout plausibles). Le roman est en vérité un faux thriller car, si suspense il y a, il est sans cesse ralenti par des flashbacks ou des digressions. C'est du "slow writing" dans toute sa splendeur, si tant est que la chose existe, riche en descriptions élégiaques de la nature et en scènes souvent drôlatiques qui n'ont que peu à voir avec l'intrigue principale. Pour reprendre une phrase bien connue, c'est ici bien plus le voyage que la destination qui compte. Un livre à lire sans hâte, donc, dans le moelleux d'un canapé ou, mieux, seul(e) en forêt ou au bord d'un lac qui frissonne élégamment sous le souffle du vent.
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Le guide

Du Montana au Colarado, il n' y a finalement qu'une truite... Je poursuis ma balade dans les grands espaces auprès des amateurs de pêche à la mouche.

C'est dans le somptueux décor des canyons du Colorado que Peter Heller nous emmène sur les pas de Jack, le personnage du roman La Rivière qu'on avait laissé effondré et mélancolique après la mort de son meilleur ami.

Le jeune homme peine à se remettre. Aussi, quand les tâches au ranch familial le permettent, il sillonne les montagnes et promène son vague à l'âme en s'embauchant comme guide de pêche.

En cette fin d'été, il démarre une saison au Kingfisher Lodge, spot de luxe pour milliardaires en mal d'air pur.

L'ambiance se tend dès les premières phrases. L'immersion est immédiate dans une atmosphère pesante et poisseuse.

Les clients, comme le personnel du lodge sont plus qu'étranges. Seule Alison K, la cliente de Jack, une star de la chanson, semble au diapason d'un séjour tout entier dévolu au seul plaisir du lancé de lignes.

Je ne dévoilerai rien (et je sais gré à l'éditeur pour sa 4ème de couverture sibylline), de ce qui se trame en ce lieu plus sécurisé que fort Alamo.

Par contre, je peux dire la magie des phrases dédiées à ce sport (?), loisir (?), art de vivre (?) qu'est la pêche à la mouche.

Faire corps avec l'eau, le vent, les myriades d'insectes, le bruissement des arbres; guetter la rebelle, la leurrer en usant de mille stratagèmes raffinés, la poursuivre, la ferrer, ligne tendue à l'extrême; saluer son courage, sa force, ses ruses... S'y épuiser longtemps, et, quand finalement elle rend les armes, longuement l'admirer dans une épuisette immergée, pour, après un peu de repos, la laisser libre, flèche d'argent altière et parfaite...

A lire Peter Heller, une envie de waders vous vient, comme si les enfiler parvenait à ôter un peu de sa complication au monde.

Simplement, Peindre, pêcher et laisser mourir.... Pardon pour ce jeu de mots facile en hommage à cet auteur que j'aime décidément retrouver. Ce roman pêche (j'insiste, oups!) par quelques excès de scenario, mais cela reste un excellent bouquin qui se lit souffle coupé.
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La Rivière

Je n’avais encore jamais lu Peter Heller mais quand j’ai parlé de cette lecture autour de moi, plusieurs personnes ont loué ses œuvres précédentes, en particulier "La Constellation du chien" et "Céline". Et après avoir terminé "La Rivière", je n’ai eu qu’une envie : lire un autre roman de cet auteur et continuer à explorer son univers quasi-cinématographique et plein de tension.



Dans ce récit, nous accompagnons Jack et Wynn, deux amis qui se sont rencontrés pendant leurs études au Dartmouth College. Passionnés de littérature et de nature, ils partent pour une descente en canoë des lacs du Canada. A peine partis, ils croisent deux étranges Texans qui suscitent leur méfiance. Celle-ci se mue en franche inquiétude lorsqu’ils rencontrent un homme éploré qui leur explique que son épouse, Maia, a disparu. La recherche dans laquelle se lancent les deux amis s’annonce doublement périlleuse puisqu’un incendie ravage la forêt aux alentours.



J’ai tout simplement adoré la fluidité de l’écriture qui mêle humain et nature sans tomber dans le cliché et décrit les branches des mélèzes et des aulnes, le vol des sarcelles et des pygargues, et la lumière des aurores boréales bientôt remplacée par celle du feu de forêt. Il semble que Peter Heller s’en tienne lui-même à la règle citée par le personnage de Wynn : "Paulson a aussi dit qu'un principe régit l'esthétique : plus on enjolive quelque chose, plus on risque d'en diminuer la valeur. La valeur essentielle." (p.72).


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La Rivière

Après La constellation du chien et Céline, je poursuis ma lecture de « tout » Peter Heller avec La rivière. Changement de genre encore, on est ici dans un mélange d’aventures et de tragédie, mêlées de nature writing de la plus belle eau. Une descente de fleuve sur en direction de la baie d’Hudson, en pleine forêt, avec traversées de rapides et portages de canoë, voilà le projet de Jack et Wynn, deux copains de fac fondus d’escapades en pleine nature. Ils se sont fait déposer en hydravion, sont, malgré leurs moyens d’étudiants, bien équipés. Pour corser l’aventure, ils ont choisi de se passer de leurs téléphones portables et comptent se nourrir en partie de leur pêche. Jack et Wynn ont prévu la plupart des ennuis possibles, mais bien sûr, l’imprévisible va s’inviter dans leur périple. J’allais vous citer les aléas auxquels ils vont devoir faire face, du plus anodin au plus grave, mais pourquoi en dire trop ? Alors, humains, animaux ou phénomènes naturels, qu’est-ce qui va venir leur mettre des bâtons dans les roues ? Ou plutôt, sous la coque ?



Désolée de le clamer ici face aux fans de Pete Fromm, car il en existe je crois, mais Peter Heller est le plus grand, le plus formidable conteur américain d’histoires au cœur de la nature. Il possède un sens du rythme tout simplement parfait, et le calme du début du roman laisse place petit à petit à une tension qui monte crescendo et ne déçoit jamais. Quant à l’écriture, elle allie poésie, réalisme et force des thèmes. Les épreuves de l’amitié, la puissance de la nature, les réactions face aux obstacles, confiance ou méfiance, le tout dans un décor de rêve, qui peut virer au cauchemar. Sans en faire trop non plus, ce qui serait pour moi rédhibitoire, et tout en réussissant, dans un genre assez représenté, à surprendre très souvent… je suis tout simplement fan.
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La constellation du chien

Prenez Rambo et Nicolas Hulot, envoyez les dans un paysage désertique sauce mad max et vous aurez seulement une idée de ce qui vous attend. "La constellation du chien" est bien plus : hymne à la vie quand tout part en vrille, à la pêche à la truite quand y a plus rien à becter et à la nature tant qu'il en reste, c'est aussi la naissance d'une amitié qui n'aurait sans doute jamais vu le jour sans tout ce foutoir. Vous n'en savez pas vraiment plus mais ce livre se vit et ne se raconte pas vraiment. Du 5 étoiles dans le firmament des bouquins déjantés.
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La constellation du chien

Quel livre !



Avec la Constellation du Chien Peter Heller nous invite à plonger dans un monde post-apocalyptique maintes fois abordé dans la littérature, mais au sein duquel il apporte une teinte poétique salvatrice, un cadre très réaliste/cohérent, où rien n'est ni tout noir ni tout blanc. La nature est un point d'équilibre nécessaire à la santé mentale du protagoniste principal, dont on suit le quotidien violent, et empli de doutes ou d'espoirs lancinants, avec fascination et empathie.

Hig, Bangley et le vieux chien Jasper, forment un trio inoubliable qui tente de survivre après le cataclysme qui fit chuter la civilisation dans la barbarie quotidienne. Hig et Bangley traversent cette époque, où la morale individuelle est perpétuellement mise à mal par la réalité sordide, au jour le jour. Ils s'acceptent tant bien que mal l'un et l'autre, leur association étant plus bénéfique à leur survie qu'un éventuel conflit : Hig surveille le périmètre, Bangley élimine toute menace éventuelle. Et les menaces sont nombreuses, parfois inattendues... Si Bangley reste quasiment imperturbable et radical dans ses choix, Hig fait preuve de plus d'humanité, ce qui est, dans ce contexte de fin du monde, une force et une faiblesse. Il a régulièrement besoin d'aller pêcher seul, avec son fidèle compagnon canin, dans les montagnes avoisinantes, de fuir quelques jours juste pour ne pas sombrer. Un jour un questionnement fondamental se pose : faut-il répondre à un message reçu d'assez loin ? Peuvent-ils faire confiance à d'autres humains, quand la trahison et la perfidie ont supplanté la confiance et l'honneur ? Parmi les autres survivants y-en-a-t-il certains qui mériteraient un peu de compassion et d'entraide ? Le fil ténu qui maintient les deux hommes en vie n'est-il pas inéluctablement condamné à rompre rapidement ?



Alors que les pages s'égrènent, on retrouve des thèmes chers à Peter Heller : la société humaine dans toute ses contradictions, le pouvoir salvateur de la Nature, la pêche, la poésie, l'aviation, la violence prête à exploser en chacun de nous si l'occasion se présente, l'amour source de joies immenses et de souffrances encore plus grandes, l'amitié, la fidélité, le tiraillement intérieur perpétuel...



Je ne vous en dit pas plus, sachez juste que La Constellation du Chien est un grand livre, bouleversant, et dont on garde longtemps le souvenir en mémoire une fois la dernière page tournée.



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Céline

Au premier abord, ce roman avait tout pour me plaire : avant tout, une intrigante histoire de disparition inexpliquée, une détective manifestement animée par ses propres secrets, une enquête en forme de road-trip (à moins qu’il ne s’agisse d’une course-poursuite ?) à travers le Grand-Ouest… La couverture, très réussie, est évocatrice des thématiques du roman, avec cette photographie aérienne d’une forêt automnale traversée avec détermination par deux voitures qui se suivent sur une route rectiligne. Les premières pages suffisent pour se convaincre que l’écriture est belle, très visuelle, attentive au décor comme à la psychologie des personnages. Et Peter Heller a déjà fait ses preuves avec La constellation du chien, premier roman publié en 2013 (chez Actes Sud également) et très bien accueilli…



Mais pourtant, ma lecture a été laborieuse et j’ai eu constamment du mal à « entrer » dans l’histoire. Pourquoi le coup de cœur n’a-t-il pas été au rendez-vous ? Il est bien possible que de mon côté, la fatigue hivernale et beaucoup de travail en ce moment n’ont pas contribué à ma réceptivité. Mais il me semble que cela a aussi beaucoup à voir avec la construction de l’intrigue : ce qui commence comme une enquête policière classique, avec l’exposition de l’énigme par Gabriela, qui charge Céline d’enquêter sur la disparition de son père vingt ans plus tôt et l’amorce d’une enquête menée en duo avec Pete, perd rapidement du rythme. L’enquête progresse à pas lents, au fil des conjectures du couple d’enquêteurs, sans qu’aucun nouvel élément majeur ne vienne s’ajouter aux indices disponibles au début du livre.



On remarque rapidement que cette investigation est en fait un prétexte pour parler de la vie et du personnage de Céline, qui fascine visiblement Peter Heller autant que l’ensemble des personnages qu’elle rencontre. Les incursions constantes des souvenirs de jeunesse de Céline et des multiples passages sur sa relation idyllique avec Pete entrecoupent la narration, ce qui m’a perturbée et empêchée de me laisser happer par l’intrigue. Ces choix m’ont d’autant moins convaincue que le charme magnétique de la détective n’a pas opéré sur moi : j’ai trouvé que les personnages manquaient de complexité. Céline est belle, bienveillante, aussi douée pour l’art que pour le tir. Son charme opère instantanément sur chacun et la détective se fait invariablement (et inexplicablement ?) des alliés tout au long de l’enquête : il lui suffit pour cela d’échanger quelques phrases elliptiques… De même, elle déjoue les écueils qui se présentent sans difficulté apparente, si bien que l’on ne doute pas un seul instant de sa résolution. Si on n’est pas fasciné par le couple de protagonistes, on restera sur sa faim concernant tous les autres personnages. Trop nombreux, ils sont à peine effleurés avant que la route ne reprenne…



Merci à Actes Sud et à Babelio pour l’envoi de cette lecture dans le cadre de l’opération Masse critique de janvier 2019. Je suis désolée de ne pas être plus enthousiaste et j’espère sincèrement que d’autres lecteurs ou lectrices auront pris plus de plaisir que moi à sillonner les routes du Grand Ouest...
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Peindre, pêcher et laisser mourir

Le choix d'un livre tient parfois à bien peu de chose. Une belle couverture qui attire le regard et l'ouvrage se retrouve entre vos mains afin de l'examiner plus attentivement pour consulter le quatrième de couverture achevant de vous convaincre d'en faire l'acquisition comme ça été le cas pour Peindre, Pêcher et Laisser Mourir de Peter Heller en constatant avec étonnement que l'image illustrant la couverture n'est pas tirée d'une peinture, mais d'une photographie de Jack Spencer dont l'oeuvre est aussi belle que singulière.



Long est le chemin de la résilience pour Jim Stegner qui s'est retiré depuis plusieurs mois dans une petite ville du Colorado afin d'assouvir ses deux passions que sont la peinture et la pêche. De sa vie antérieure brouillée par l'alcool, il ne lui reste que le souvenir de sa fille disparue tragiquement et un mariage bousillé. Peintre reconnu, il aspire au calme et à la sérénité par le biais de la réalisation de ses tableaux. Un équilibre retrouvé mais extrêmement fragile, car Jim Stegner est un homme dont la colère semble prête à jaillir à chaque instant. Il ne peut ainsi supporter les sévices qu'un groupe d'individus inflige à une petite jument et intervient dans une confrontation violente. Les conséquences seront lourdes et pulvériseront à tout jamais le quotidien du peintre. Désormais la traque peut commencer. Elle sera brutale et sanglante.



Le rapport de l'homme à la nature abordé par le prisme de la pêche devient une thématique récurrente du genre littéraire « nature writing » permettant d'évoquer la grandeur de paysages somptueux alliée à un sentiment de liberté. Peter Heller y ajoute une dimension supplémentaire par l'entremise de l'art, notamment la peinture, pour appréhender toute la beauté de ces régions grandioses et sauvages du Colorado et du Nouveau-Mexique dans lesquels évoluent les différents protagonistes du roman. Ayant collaboré avec des magazines prestigieux consacrés à la protection de la faune et de la flore, on perçoit au travers du roman toute la passion de l'auteur qui nous livre un texte tout en maîtrise n'évitant cependant pas quelques longueurs et quelques passages trop techniques notamment en ce qui concerne la pêche, perturbant ainsi la dynamique d'une intrigue axée sur la thématique de la vengeance.



Chacun des chapitres porte le nom d'une toile de Jim Stegner permettant de faire connaissance avec ce peintre bourru, tourmenté par les souvenirs de sa fille morte dans des circonstances tragiques et dont il ne parvient pas à faire le deuil. C'est au travers de l'inspiration et de l'élaboration de ses tableaux originaux que l'on découvre toute la sensibilité d'un homme fragile qui peine à canaliser toute la colère et la violence qui gronde en lui. Malgré le deuil, malgré le talent et toute sa sensibilité on ne peut s'empêcher d'éprouver un certain malaise vis à vis de ce personnage tuant un homme qui a certes torturé un cheval mais qu'il connaît finalement à peine. Ainsi l'on peut s'interroger sur l'arrogance de ce peintre farouche aux opinions bien arrêtées qui peut ôter la vie dans une explosion de fureur. S'ensuit donc une traque sournoise où les comparses de la victime vont réclamer leur tribut de violence et de sang. Jim Stegner qui s'est soustrait à la justice des hommes est-il en droit de leur refuser cet écot ? C'est dans la confrontation finale avec Jason, un poursuivant aussi mystérieux qu'impitoyable, que l'on découvrira tous les rapports biaisés entre les différents protagonistes qui perçoivent ce qui est bien et ce qui est mal selon leurs propres points de vue. Dans un pays où le port d'arme devient une espèce d'art de vivre, conférant à leurs possesseurs une suffisance aveugle, ces dynamiques de vengeance prennent une dimension tragique qui trouble les rapports sociaux. Dans cette escalade de fureur, le mot de la fin revient peut-être à ce pompiste abordant Jim Stegner pour délivrer un message plein de bon sens : « - Jim, si quelqu'un méritait une fin prématurée c'était bien ce fils de pute. Mais tu sais, on peut pas juste tuer des gens quand ça nous prend. Je dis ça comme ça. »



En suivant le parcours de Jim Stegner, le lecteur découvrira également, dans une vision quelque peu stéréotypée, le monde de la peinture où l'auteur évoque des artistes tels que Winslow Homer, source d'inspiration pour son personnage principal ainsi que des peintres plus contemporains que sont Alex Katz et Eric Aho. Ainsi nous n'échapperons pas à cette sempiternelle confrontation lors d'un cocktail/vernissage où le peintre acariâtre peine à communiquer avec un public élitiste et sophistiqué venu admirer l'une de ses oeuvres. On se demande d'ailleurs si ce public n'est pas davantage fasciné par l'outrance de l'artiste que par ses oeuvres donnant ainsi un écho supplémentaire aux accès de violence de ce personnage troublant.



Finalement on regrettera que Peindre, Pêcher et Laisser Mourir, à l'image de ce long titre, aborde un trop grand nombre de sujets comme le deuil, la vengeance, la pêche et l'art, que Peter Heller traite de manière inégale distillant ainsi, tout au long du récit, une sensation de déséquilibre et un sentiment d'inachevé particulièrement flagrant au terme de l'ultime chapitre d'un roman qui paraissait pourtant prometteur. Que voulez-vous, la beauté d'une couverture ne fait pas tout.
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Peindre, pêcher et laisser mourir

Je continue de découvrir Peter Heller avec ce roman, dans la tradition du roman noir américain. Pour l’histoire du moins, celle d’un homme poursuivi par un geste violent et irréfléchi qui entraîne une vengeance. Doit-il fuir ou l’affronter ? Cet homme est un artiste-peintre, amoureux de la nature, pêcheur à ses heures, et vivant en solitaire dans le Colorado depuis un drame familial… tous les ingrédients du roman noir, vous dis-je, mais avec le style de Peter Heller, donc toujours un grand plaisir de lecture.
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La Rivière

LA RIVIÈRE de PETER HELLER

Jack et Wynn sont deux vieux copains qui font une grande randonnée en canoë avec la descente de plusieurs lacs, ils sont aguerris à ce genre d’aventures et très complémentaires. Ils sont bien équipés, bien préparés avec du matériel haut de gamme et ils rêvaient depuis longtemps de ce bivouac en baie d’Hudson. En progressant ils aperçoivent un nuage orangé qui les intriguent, grimpent au sommet d’un arbre pour découvrir un immense feu de forêt. Ils décident d’accélérer leur retour, préviennent deux campeurs en chemin qui se moquent d’eux et mettent leur énergie à pagayer. Ils sont interloqués par la concomitance du vent et du brouillard, de la gelée et des cris intermittents. Ils s’arrêtent pour pêcher lorsqu’un homme surgit, affolé, il ne retrouve plus sa femme partie pour un besoin naturel et pas revenue. Jack et Wynn lui proposent de la chercher tandis que l’homme avancera jusqu’aux chutes. Malgré les risques, ils vont sillonner le secteur et l’aventure va prendre un tour inattendu.

Un roman très plaisant à lire entre Nature Writing et thriller, des descriptions de paysages somptueux, une ode aux grandes étendues sauvages non dénuées de risques. Puis on bascule dans un film d’épouvante qui n’est pas sans rappeler Délivrance, le feu qui menace, les cris qui inquiètent et puis les hommes croisés sont ils vraiment ce qu’ils prétendent être? Sans compter que si Jack et Wynn ont une très forte amitié et un respect mutuel, l’adversité peut révéler des traits de caractère insoupçonnés.

Une production Actes Sud qui aurait tout aussi bien trouvé sa place chez Gallmeister.
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La Rivière

Wynn et Jack partent à l’aventure, celle avec un grand A : traverser, en canoë, le fleuve Maskwa, dans le nord du Canada.



Sans téléphone, sans montre, en mode survie et pêche, mais surtout, en mode tranquille, à l’aise Blaise, sans se presser, afin de prendre le temps de contempler.



Tout allait bien, quand soudain, les emmerdes sont arrivées, en escadrille, comme toujours…



On aurait pu penser que leur voyage allait se dérouler tranquillement, qu’en cette fin de saison, alors que les jours sont plus froids, ils ne croiseraient personne sur l’eau. Loupé…



La plume de l’auteur navigue sur le papier comme le canoë de Jack et Wynn : glissant sans à-coups, paisiblement, sans aucune saccade ou mouvement brusque.



Sa manière d’écrire est aussi contemplative et descriptive : ce voyage en canoë, ces nuits à la belle étoile, ces poissons qui cuisent sur la pierre, c’est comme si vous viviez ces moments de plénitude.



Le récit est idyllique, mais on se doute qu’à un moment donné, ça va virer au drame, sans que l’on sache exactement que genre de drame. Ni que nous pourrions en avoir deux pour le prix d’un seul.



Cette descente de rivière tranquillou va virer brusquement en descente afin de lutter contre la mort qui galope à leurs trousses. Elle détruit tout sur son passage et c’est limite l’apocalypse qui vous colle aux trousses.



L’inquiétude était montée crescendo, là, elle va vous prendre aux tripes et vous risquez de sentir l’odeur de roussi derrière vous. Souquez ferme, matelots, gardez le cap et serrez les fesses !



Peter Heller ne prendra pas la peine de dresser des portraits fouillés de ses personnages principaux, il nous donnera juste l’essentiel, et cela suffira pour le récit, pour s’attacher à eux deux et à les voir changer, quand le danger sera là. Jack aura même tendance à passer du côté obscur, démontrant bien que l’on ne connait jamais vraiment bien les gens.



C’est un mélange harmonieux entre le "nature writing" et le thriller, entre l’apocalypse et le voyage initiatique, commençant à naviguer gentiment avant de passer en mode "descente de rapides". Difficile de ne pas avoir le cœur qui chavire.



La Rivière n’est pas un long fleuve tranquille… C’est une lecture qui vous éclabousse avant de vous laisser échoué sur un à côté, lessivé, rincé, à bout de souffle, les muscles en compote d’avoir ramé comme une dératée avec Wynn et Jack.


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Peindre, pêcher et laisser mourir

Sublime roman, sublime personnage de peintre, d'une touchante complexité. On vit le deuil, on vit la violence inhérente à l'homme et aux Etats-Unis, on vit la paix les deux pieds dans une rivière et une canne à la main, ou posé devant un chevalet, on vit le désir et les regrets... Bref on respire et on retient son souffle en plongeant dans la vie de ce personnage torturé et profondément ballotté par ses instincts. La nature omniprésente côtoie le pire et le meilleur de l'être humain, l'accueille en son sein, et un dialogue ininterrompu se crée entre la nature et l'humanité défaillante.



Est-ce un polar, un western ou simplement une fresque grandiose de l'Amérique, de cette terre naïve et violente, innocente et pervertie?



C'est en tout cas une lecture qui nous emporte dans un souffle romanesque épatant et qui nous hante longtemps après l'avoir terminé.
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La constellation du chien

D’ordinaire dans les romans survivalistes, ceux qui restent marchent… Ici notre héros, Hig, vole. Il a un avion, il survole et surveille les environs. Il a un pote, Bangley, un homme un peu brut de décoffrage, qui manie la gâchette comme moi le stylo. Et puis, il y a le chien Jasper, son co-pilote, son ami, son frère, celui qui lui donne une raison de vivre ou tout au moins de survivre.



Ce roman, découpé en tout petits paragraphes, est hypnotique. Difficile de le lâcher, de s’en détacher, et même après l’avoir posé, les images nous hantent. Il est pire que des montagnes russes, l’auteur alterne des moments contemplatifs, dans la nature, des souvenirs poignants, et tout à coup, le rythme s’accélère et on lit en apnée les aventures dangereuses qui arrivent aux personnages.



« Le chagrin est un élément. Il possède son propre cycle comme le carbone, l’azote. Il ne diminue jamais, jamais. Il traverse tout. »



Et dans ce monde où l’homme peine à survivre, le plus petit mouvement, la plus petite poussée d’adrénaline, la peur subite de mourir, donne à la vie un goût délicieux. C’est pourquoi Hig décide un jour d’aller au-delà de l’environnement proche qu’il a l’habitude de survoler, pour éprouver enfin quelque chose de fort, « pour être à nouveau heureux d’être en vie. »



Pour un premier roman, c’est vraiment très fort !
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La Rivière

Ahhhhh, Peter Heller !

Un auteur dont je retrouve les oeuvres avec bonheur à chaque fois. Si j'avais découvert de manière enthousiaste sa plume avec Peindre, pêcher et laisser mourir, puis avec fascination pour ce que je considère comme un pur chef-d'oeuvre avec La Constellation du Chien, j'avais en revanche eu un tout petit peu moins de satisfaction avec Céline, même si le constat final était que le bouquin restait chouette malgré tout.



Voilà donc que je replonge dans l'univers de Peter Heller avec son roman intitulé La Rivière. Bien sûr je m'attends à un savant mélange d'action, de poésie, de moments épiques, de pauses gracieuses, de surprises bienvenues, de personnages crédibles et disparates, de paysages naturels décrits avec brio, de pêche, et ... d'émotions fortes.



Le début du livre est effectivement à l'avenant de ce que l'auteur a pour habitude de proposer. Une immersion directe dans un univers qui absorbe son lecteur : me voilà embarqué aux côtés de Wynn et de Jack, deux jeunes hommes solides, complémentaires car fondamentalement différents (même si leur amitié naît de passions qui leur sont communes), partis en canoë pour une longue durée sur le fleuve Maskwa. Leur itinéraire est situé au coeur d'une nature indomptée, ils s'en délectent et en profitent. Car cette nature, aussi dangereuse qu'elle puisse être (ours, loups, rapides, trous d'eau, froid,...), est un ravissement éternel pour qui sait la contempler et en comprendre les rouages les plus essentiels.



Pourtant rapidement une atmosphère étrange s'impose. Les gelées sont précoces, le brouillard donne une teinte surréaliste au décors, les rares rencontres sont plutôt dérangeantes, et pour couronner le tout il semblerait qu'au Nord la forêt brûle. Elle brûle fort. Trop fort. Si fort que s'en devient rapidement un sujet de préoccupation majeure pour notre duo qui souhaite éviter de se faire piéger par un éventuel mur de flammes.



Et comme d'habitude si la nature sait être aussi dangereuse que providentielle (baies, poissons, gibier, bois, eau, etc), l'homme n'est pas en reste niveau dualité car il est bien évidemment capable du meilleur comme du pire.



Ainsi, Jack et Wynn vont être confrontés à des imprévus qui vont les amener à tester leurs plus extrêmes limites.



Voilà un peu pour la présentation de la Rivière.



Peter Heller utilise encore les mêmes ficelles, mais il m'attrape à chaque fois dans la même nasse de bonheur. Son style bien particulier qui oscille entre descriptions techniques et crédibles, lâcher-prise poétique, rythme soutenu et pauses contemplatives ou introspectives, narration active du présent et retours détaillés sur le background des protagonistes, fonctionne toujours à merveille. Et ce d'autant plus qu'il revient ici à un duo de personnages principaux qui n'est pas sans rappeler celui de la Constellation du Chien. Wynn et Jack sont complémentaires, similaires par certains aspects, mais totalement opposés sur des traits essentiels de leurs personnalités. Si l'un a foi en l'humanité et croit en l'existence de portes de sortie positives pour chaque conflit, l'autre se fie d'abord à son intuition et considère que rien ne peut justifier une confiance aveugle dans une hypothétique bienveillance universelle. On retrouvait cette dualité dans les héros du premier roman de Heller, et j'en arrive à me demander s'il n'est pas lui-même écartelé entre ces deux visions du monde. Pragmatisme cynique ou optimisme parfois naïf ?

Toujours est-il que Peter Heller maîtrise le rythme de ses romans avec une grande efficacité, qu'il sait donner des teintes différentes à ses écrits selon les situations qu'il dépeint afin d'aller chercher les émotions de ses lecteurs. Il s'appuie par ailleurs sur ses connaissances et sur celles de nombreux intervenants afin de donner à ses livres une cohérence qui facilite l'immersion, quand bien même le lecteur ne serait pas un habitué de ces univers (pêche, randonnée, survie, élevage, vie en ranch, aviation, feu de forêts, etc).



Selon moi Peter Heller fait un peu comme certains réalisateur de films : il nous raconte toujours un peu la même chose, il utilise toujours un peu les mêmes procédés, il ne change jamais réellement de cadre, et pourtant sa maîtrise et son imagination font que chacune de ses réalisations possède son âme propre, et que si on adhère à l'une d'entre elles il sera dès lors très difficile de ne pas apprécier les autres. En ce sens il me rappelle également un peu un autre auteur que j'apprécie beaucoup, Russell Banks.



Vous l'aurez compris, la lecture de la Rivière m'a fait un bien fou, et je recommande ce bouquin aussi bien aux amateurs d'action, que de thrillers/polars ou de nature.

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La constellation du chien

J'avais ajouté à ma PAL "la constellation du chien" il y a déjà un moment et je ne me souvenais plus qu'il s'agissait d'une dystopie avant de lire les premières pages.

J'apprécie particulièrement les dystopies, les romans se déroulant dans un futur post-apocalyptique. C'est un style particulier, une atmosphère "à part" dans laquelle j'aime me plonger, parfois.



"La constellation du chien" n'est pas un mauvais roman, il réunit tous les ingrédients typiques de ce genre de livre (la maladie, la violence entre survivants, la mort, la peur de l'autre, la survie, les villes dévastées et j'en passe). Mais j'ai préféré "Station Eleven", j'ai préféré "L'aveuglement" ou encore "Le retour de Janvier" et bien entendu, "La route" que j'avais lu il y a très peu de temps et qui m'a semblé plus percutant, direct et concis.



J'attendais peut être cette pointe d'originalité qui permettrait à "la constellation du chien" de se démarquer des autres romans du genre, mais je ne l'ai pas trouvée.



Cela reste une lecture plutôt facile et agréable, mais qui ne joue pas dans la même catégorie que ses voisins susmentionnés.

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Peindre, pêcher et laisser mourir

Magnifiques aventures.

Le titre me surprend, tenterait-il de résumer le livre ? Je préfère le titre original "Le peintre" mais peut-être a-t-il été jugé trop bateau.



Ce roman est-il un polar, un roman d'aventures naturalistes, un roman noir ? Et puis pourquoi vouloir le classer ? Juste pour vous indiquer que c'est une opportunité de passer un excellent moment. Depuis la constellation du chien, je suis devenu fan et inconditionnel de Peter Heller. Je lirai tous ses romans. Facile, il n'y en a que quatre à ce jour.



Le style est moins ciselé et légèrement moins original que dans le précédent, ce qui rend la lecture extrêmement fluide. La part belle est faite à l'aventure brute, au milieu de la nature, là où l'on croit qu'il ne se passe rien alors que tout vit autour de nous. On redoute la banalité et une histoire d'américains, mais il n'en est rien.

C'est la vie qui nous est dépeinte. L'auteur écrit avec sa plume, le peintre brosse, les deux nous offrent des tableaux. Le premier des paysages réalistes, le second les méandres de son esprit.

C'est magnifique et tellement bien exprimé. Nous sommes dans les paysages, nous voyons les décors et les personnes.



Je sens qu'à ce niveau je ne vous ai pas convaincus car j'étais dans le subjectif. Passons à l'histoire, haletante. Il y a une aventure très forte durant tout le livre.



Depuis Le Portrait de Dorian Gray, je n'avais pas lu un livre avec d'aussi belles considérations sur le beau et sur l'art. Le héros n'est d'ailleurs pas sans ressemblance avec Dorian dans son immortalité malgré tout, jusqu'au final étonnant, venant réveiller les derniers chapitres qui étaient un peu mornes.


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La constellation du chien

Le roman commence neuf ans après la fin de toute chose !

En effet une maladie type « grippe » a décimée une grande partie de la population des États Unis, animaux compris!



Hig, le protagoniste de l’histoire vit près d’un aéroport abandonné dans un coin du Colorado, avec pour amis, Jasper son chien, la « bête » son avion et Bangley une espèce de cow-boy à la gâchette facile.



Le duo semble fonctionner à merveille, l’un fait de la surveillance en altitude, quand l’autre au sol fait le ménage …

Cette façon de faire leurs permettant de survivre à toute sorte d’imprévus.



Et cela laisse même le temps a Hig de s’adonner à son passe temps favori, être au contact de la nature avec son chien.

Mais ce dernier arrivant à la fin de sa vie va donner à Hig l’envie d’aller voir ailleurs et pourquoi pas l’espoir de faire des rencontres !



Ce livre est à la fois une très belle aventure et une leçon de vie !

Bref une belle découverte















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La constellation du chien

Il m'attendait depuis longtemps sur l'étagère. Et j'ai senti que c'était le bon moment : je me suis lancée avec confiance.

Quel souffle ! Peu de personnages, situation apocalyptique, de l'aventure à foison et des histoires d'amitié ou d'amour passés ou à venir.

Avec les canicules et incendies gigantesques qui nous frappent cet été, on se dit que ce roman de survie nous concerne bien plus qu'on ne pourrait le penser.

Il est question d'un aérodrome où vit "la Bête", un petit avion qui est un "personnage" central du livre. Les armes en tous genres sont aussi très présentes, car abondamment utilisées contre les indésirables. On s'abrite, on pêche, on chasse, on cultive... pour survivre à la pandémie (ben oui !) et au grand incendie. Les descriptions des paysages vus d'avion sont terriblement suggestives.

Un bémol pour les dialogues : on ne sait pas toujours qui parle ou même s'il s'agit de propos formulés ou pensés. En effet, le narrateur est le personnage principal, Hig.

Si tous les détails techniques sur les moteurs d'avion, les carburants et les armes ne m'ont pas forcément accrochée, la relation entre Hig et son chien Jaspers m'a comblée. Quelle touchante histoire d'amitié, psychologiquement très bien sentie, entre un homme et un chien !

De l'humour parfois, de la poésie, de l'espoir dans le désespoir... J'arrête ma dithyrambe !
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La Rivière

Damned, j’ai bien failli y laisser ma peau. Ou ma santé mentale. P...de rivière.

Tout avait si bien commencé, même si la référence à Délivrance avait discrètement plombé mon inconscient.

Un incendie sub-arctique , deux pochtrons et un couple de scientifiques infernaux vont transformer une symphonie aquatique et sylvestre en descente infernale.

Bon, je n’étais pas de l’expédition. Mais quand même.

Jack et Wynn , tellement différents et tellement complètementaires, vont chevaucher la Maskwa en quête d’eux même.

La beauté mystique de cette rivière canadienne n’aura de finalité qu’eschatologique.

Et on y est.Ou presque, grâce à la traduction magique de Céline Leroy. On se retrouve irrésistiblement piégés au sein d’une nature sauvage, implacable et dantesque.

C’est beau et terrifiant.

Mon premier Peter Heller.....
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La constellation du chien

Neuf ans après la fin de toutes choses, Hig vit avec son chien sur un petit aéroport du Colorado qu’il partage avec Bangley, un homme pour qui seul survivre et défendre son territoire compte. Hig survole les environs avec son petit avion Cessna pour sécuriser et prévoir l’arrivée d’éventuels pillards. Il va aussi parfois visiter et approvisionner un village de mennonites atteints d’une maladie du sang. Las de cette vie routinière et désireux de voir autre chose, Hig décide un jour d’aller plus loin à la rencontre d’éventuels survivants amicaux…

La constellation du chien est un roman post apocalyptique dans lequel paradoxalement on se sent bien. Il y a la nature certes maltraitée mais renaissante. Il y a le personnage attachant de Hig, ses pensées, son regard sur ce qui l’entoure. Et il y a l’apparition de l’amour, la résurgence d’émotions que l’on croyait perdues. Avec en prime de l’aventure, des coups de feu échangés et des cascades aéronautiques. En somme, un excellent moment de lecture.
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