La logique propre de la financiarisation définit donc les priorités de recherche et développement non pas en fonction des besoins, mais selon des perspectives de profits, de plus en plus à court terme.
En septembre 2021, Sanofi abandonne le développement de son vaccin à ARNm en plein essai de phase 2, non parce que le produit aurait été ineficace ou dangereux, mais parce que son retard lui a fait perdre tout intérêt aux yeux des dirigeants. La firme se désengage des volontaires mobilisés avec une apparente facilité et conserve les financements publics perçus sans plus de justifications. Loin de connaître des difficultés financières, la multinationale avait annoncé au printemps 2020, en pleine vague du Covid-19, répartir entre ses actionnaires le montant record de 4 milliards de dollars de dividendes.
Ainsi, les images publicitaires des entreprises du médicament montrant des chercheurs concentrés sur des microscopes ne doivent pas nous tromper : les principales firmes pharmaceutiques sont avant tout des investisseurs, largement financés par des fonds d'investissements, qui ont fait du rachat de petites biotechs leur spécialité. Ce phénomène est nommé « financiarisation de la recherche ».
Pour une lesbienne, l’hétérosexisme, c’est l’expérience quotidienne et le sentiment permanent de ne pas être dans la norme, d’être anormale, inférieure moralement, c’est donc évoluer dans la difficulté de s’affirmer, de trouver sa place et de s’imposer, si ce n’est dans la culpabilité d’être
Ainsi, un traitement qui soigne peut être considéré comme une menace pour un business model, et des pans entiers sont abandonnés, à commencer par certaines recherches sur la résistance aux antibiotiques.
Lutter contre l’aversion et les discriminations dont sont victimes spécifiquement les lesbiennes ne se résume pas à lutter uniquement contre le sexisme et l’homophobie