"Le monde 2 Mai 18" de Patrick Joquel, lu par Sarah Préneron
Quand la forêt s’éveille…
Quand la forêt s’éveille
un parfum de fougère
élève à la lumière
une envolée d’abeilles
Entrer dans un livre de poèmes, c'est d'abord et avant tout entrer dans un territoire de liberté totale ! Et c'est un peu à cause de cela que lire de la poésie à l'école, ça nous inquiète... Parce que la liberté dans une classe, c'est bien un des aspects de la pédagogie dont la gestion demeure mystérieuse, et dont on parle rarement dans la formation. Comme quoi tout se tient...
Oser entrer dans un livre de poèmes avec sa classe, c'est parier sur la liberté ! C'est prendre un risque. Et quel risque ! Celui de l'Homme et de l'Art.
Mais, d'un autre côté, la liberté pédagogique n'est-elle pas plus valorisante, passionnante, que la lecture suivie d'une œuvre, fiche à fiche (photocopiées), et avec interdiction de lire le chapitre suivant avant autorisation ?
Je connais des maisons qui, envers et contre tout, transmettent la vie et leurs secrets. Abritent des promesses bleues. Cachent des jeux d'enfants. Complicent des amours cachées. Tissent des rêves de gosses. Chauffent de profondes espérances . Chantent comme une douce source et engrangent des provisions de rires.
(" Maisons bleues")
CHANTEBÊTES
de Jacqueline Held
illustré par Maïté Laboudigue
Renard du Petit Prince
Égaré parmi nos mots
Attends toujours qui t'apprivoise
Renard perdu
Au plus roux des feuilles mortes
Te trouvera-t-on jamais ?
Jacqueline Held
Oser entrer dans un livre de poèmes avec sa classe, c'est parier sur l'intelligence de lecture de nos élèves, sur leur pétillance intellectuelle et émotionnelle.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que le poème, aussi simple soit-il, comme toute œuvre d'art, s'adresse à tout être humain et à chacun dans toute son humanité.
Dis, c'est grand comment, la vie ?
de Joël Sadeler
illustré par Anne Buguet
Tu m'as dit
que tu m'aimais
pour la vie
Dis, c'est grand
comment
la vie ?
Joël Sadeler
Cependant je m'interroge Djedré. Si Rousso et Scalza taperont les mains sur leurs cuisses quand je leur annoncerai, est-ce que Scarassan se réjouira ? Il est si différent des autres.
_Moi aussi je suis différente. La différence, ça n'empêche pas de vivre ensemble.
Et splatch !
En plein sur le front !
Sur ma carte Michelin court, en bottes de sept lieues, une coccinelle.
Si, un matin, quelqu'un te parle de Bashaïku Kaki-San...
Si, un soir, parmi les ombres du couchant,
tu trouves un noyau... n'hésites pas :
se perdre et rêver permettent de grandir.