AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Patrick Banon (80)


L'Homme n'est pas destiné à vivre en hordes mais en nations, c'est-à-dire en populations unies par un sentiment d'appartenance commune qui dépassent leurs particularismes et où se reconnaissent tous les aspects d'un peuple rassemblé par la volonté de vivre ensemble. La nation ne se décrète pas. C'est une idée qui se transmet de génération en génération. Il peut en effet y avoir nation sans Etat, nation sans territoire et nation sans religion commune, mais pas de nation sans partage de destinée. Vivre en nation, c'est poursuivre un destin commun, accepter de partager une même âme et de se projeter dans un avenir commun, mais aussi savoir renoncer à revivre perpétuellement le passé.
Commenter  J’apprécie          150
L'humanité nourrit une relation fusionnelle avec la nature. Parfois magiqUe, souvent symbolique, première science ou première croyance, la recherche de la compréhension de la nature est au fondement de la pensée humaine, de ses peurs comme de ses espoirs,

À la source du sacré, les rapports de l'humanité avec la nature ont inspiré les premières croyances, les mythes, les rites de fécondité végétale et animale et les systèmes de pensée religieux.

Les cycles des saisons, le pouvoir nourricier de la terre et les mouvements des astres dévoilent le sens caché de la vie et de la mort et éclairent la pensée humaine. Révélation d'une réalité tout à fait différente du profane, le sacré est la manifestation sur Terre d'irrésistibles puissances invisibles, celles capables de faire disparaître le Soleil ou de noyer en un orage les fauves les plus gigantesques. Hérité de la notion primitive de tabou, le sacré délimite un espace de communication entre deux réalités ambivalentes du monde, le pur et l'impur, à la fois attirant et effrayant.
Dans la Rome antique, le mot sacer désignait un domaine séparé, un espace, un lieu, une personne, un animal ou un objet « qui ne peut être touché sans être souillé ou sans souiller ».
C'était une porte, un seuil à passer pour communiquer avec les puissances du cosmos et organiser le monde à travers des rites de purification. Source d'efficacité, « le sacré est le réel par excellence ». Frappé de tabou, le sacré est doté d'une puissance active.
Quel pouvoir permet aux arbres de se régénérer perpétuellement ? Quel mystère nourrit la puissance de l'eau, source de vie, mais aussi mère de tous les dangers ? De la maîtrise du feu à l'émergence de sociétés agricoles et pastorales, du cycle des saisons aux éclipses du Soleil, cet ouvrage dresse la grande fresque de l'odyssée de l'humanité à travers ses relations marquées par l'effroi et l'adoration envers les puissances de la nature.
En suivant le cheminement de la pensée magique et religieuse qui anime l'humanité dans sa diversité, nous découvrons comment l'Homo religiosus a pensé I'invisible et donné un sens caché au réel ; comment il s'est identifié à la nature, a voulu l'imiter puis l'a personnifiée ; comment aussi, en réinventant son monde, il a tracé les frontières du sacré et écrit l'universalité de notre destin.

(INCIPIT)
Commenter  J’apprécie          130
Pourquoi vouloir a tout prix priverJesus de l'experience terrestre d'un union charnelle avec une femme?Dieu se serait fait homme pour vivre comme ses creatures:manger,dormir,s'aimer,souffrir et meme mourir.Alors pourquoi s'arreter a une relation charnelle?Le Jesus terrestre n'est pas etranger a la nature humaine.De la nature divine,il est aussi tout entier homme
Commenter  J’apprécie          120
Le récit biblique de la Genèse, les sources sumériennes et babyloniennes, les mythes grecs ne sont pas les seuls textes à décrire un déluge universel qui aurait exterminé l'humanité tout en épargnant quelques survivants pour refonder le monde. Il existe plus d'un centaine de récits de déluge à travers le monde, en Inde, en Chine en Irlande ou encore en Amérique du Sud.
Commenter  J’apprécie          110
Quand la religion devient une patrie, la société glisse irrésistiblement vers un système sectaire totalitaire.
Commenter  J’apprécie          110
La tradition populaire fera de Prométhée le créateur de l'être humain. Ovide, poète latin du Ier siècle, le décrit façonnant, tel un potier, le premier homme après le Déluge. Prométhée est l'inventeur de l'humanisme. Son objectif ? Soulager les peines des hommes, que les dieux qualifient avec mépris «d'éphémères». Auteur de tous les biens et père de toute civilisation, Prométhée combat l'injustice et le mal qui imprègnent le monde.
Il s'oppose au cynisme des dieux qui, finalement, ne s'intéressent pas aux mortels et sont prêts à les anéantir à la moindre faute.
Commenter  J’apprécie          100
Avec deux millénaires d'avance,elle trace par son comportement et ses exigences ,les grandes lignes du feminisme contemporain.Liberte de savoir,liberte de corps,liberte de mouvements.Marie de Magdala brise a elle seule tous les tabous qui enferment les femmes dans leur foyer,contraintes a l'ignorance,leur sexe pour tribut,leur ventre comme debut et fin de leur existence sociale
Commenter  J’apprécie          90
A l'heure de la mixite et de l'egalite entre hommes et femmes,alors que le christianisme a jete sa mantille aux orties,une certaine pratique de l'Islam revitalise des traditions archaïques voulant dissimuler les charmes féminins.Une tradition contradictoire,puisque le voile,reserve aux femmes de la puberte a la menopause,signale en fait la sexualite au lieu de la cacher...
Commenter  J’apprécie          90
Les ultrareligieux suivent un même schéma d'actions :
- Interdire la mixité femmes-hommes dans les lieux publics.
- Imposer aux femmes une tenue vestimentaire pudique, qui la couvre de la tête aux pieds.
- Pour les femmes, observer un comportement modeste.
- Criminaliser la diffamation de la religion.
- Instaurer un crime de blasphème.
- Pénaliser l'homosexualité masculine et féminine.
- Pénaliser l'athéisme.
- Interdire les mariages mixtes.
- Criminaliser les relations d'une femme avec un homme d'une autre religion.
- Obéissance de la femme envers son mari.
- Interdire l'infiltration de cultures étrangères, y compris "l'impudeur".
- Interdire l'apostasie sous peine de mort.
- Interdire les relations sexuelles avant le mariage.
- Empêcher la propagation d'idées anti-religion.
- Imposer aux organisations, entreprises, écoles, hôpitaux... le respect des pratiques et obligations religieuses.
- Inscrire la religion dans la Constitution.
- Modifier la législation en cours pour la rendre conforme à la loi religieuse.
- Refuser le principe de laïcité.
Commenter  J’apprécie          82
Grecs,romains,juifs,qui se font la guerre depuis les générations,sont d'accord sur une chose:le statut de leurs femmes.Leur education a tout d'un dressage destine a compenser leurs défauts et a les preparer a leur role social.Sexe d'appoint,les femmes ne représentent jamais une fin en soi.Privee de posterite,la famille d'une femme commence et finit avec elle
Commenter  J’apprécie          80
Quel pouvoir permet aux arbres de se régénérer perpétuellement ? Quel mystère nourrit la puissance de l'eau, source de vie, mais aussi mère de tous les dangers ? De la maîtrise du feu à l'émergence de sociétés agricoles et pastorales, du cycle des saisons aux éclipses du Soleil, cet ouvrage dresse la grande fresque de l'odyssée de l'humanité à travers ses relations marquées par l'effroi et l'adoration envers les puissances de la nature.
En suivant le cheminement de la pensée magique et religieuse qui anime l'humanité dans sa diversité, nous découvrons comment l'Homo religiosus a pensé I'invisible et donné un sens caché au réel ; comment il s'est identifié à la nature, a voulu l'imiter puis l'a personnifiée ; comment aussi, en réinventant son monde, il a tracé les frontières du sacré et écrit l'universalité de notre destin.
Commenter  J’apprécie          70
Nombre de mythes, notamment grecs, reprennent l'allégorie de la caverne pour opposer civilisation et barbarie, obscurantisme et raison. [...]
Inspiré peut-être par Homère, Platon, philosophe grec du IVe siècle avant l'ère présente, oppose le monde souterrain, privé de lumière, au monde d'en haut, où brille le soleil. Cette allégorie du mythe de la caverne, relaté dans le livre VII de La République de Platon, est un texte fondamental de la philosophie. Cet exercice de réflexion oppose les ténèbres de l'ignorance à la lumière jaillie d'un savoir émancipateur.
Commenter  J’apprécie          70
Déstabilisé, le pharisien laisse parler sa peur. Autoritaire, il reproche à Marie de Magdala son comportement. Impertinent, il exprime ses doutes sur la légitimité prophétique de Jésus. « S’il était le prophète que l’on dit, il ne devrait pas accepter d’être touché par cette pêcheresse notoire ! » La réponse de Jésus et un reproche envers leur hôte et un éloge pour Marie de Magdala. « Tu n’as pas répandu d’huile sur ma tête alors qu’elle l’a fait, ainsi que du parfum sur mes pieds », reproche-t-il à Simon. Ce qu’il faut retenir de cette conversation, c’est que Jésus ne critique pas Marie de Magdala de se tenir dévoilée devant lui. « Parce que tu as tant aimé, tes péchés sont remis. Ta foi t’a sauvé », annonce-t-il.
Commenter  J’apprécie          70
La féminisation des religions est une révolution silencieuse capable de déconstruire la lecture patriarcale des textes « saints ». Ce qui compte, c’est bien la compréhension de la vérité portée par les textes, et non la prétention d’en détenir l’exclusivité. Ce retour de l’esprit critique prive de légitimité le discours ultrareligieux et assèche le flot de la radicalisation qui le vitalise. La mixité de la représentation religieuse et la lecture féministe des textes peuvent seules défaire les idées patriarcales et démanteler durablement les organisations ultrareligieuses. Les ultrareligieux ont bien perçu le danger de ce bouleversement, et c’est naturellement l’arme de la pudeur qu’ils brandissent… trop tard sans doute.
Commenter  J’apprécie          70
Les apôtres sont comme des nouveau-nés tétant encore le sein de leur mère. Innocents, affamés de vérité, ils sont venus divisés au monde et vont passer leur existence à se retrouver.
– Comment entrerons-nous au royaume des cieux ? demandent-ils.
– Lorsque vous aurez rassemblé le masculin et le féminin, alors vous entrerez dans le Royaume, explique Jésus.
Ce n’est pas mâle et femelle qui doivent se réunir, mais homme et femme pour créer un être lumineux unique, nouveau et immortel.
Commenter  J’apprécie          70
En déclenchant l’immense et inédite révolution de l’émancipation du féminin, Marie de Magdala devient inévitablement la cible de toutes les attaques : de Simon-Pierre et de ses partisans tout d’abord, puis des Pères de L’Eglise. Ils ne laisseront pas advenir ce bouleversement social, culturel et religieux sans réagir. Il faut trouver une alternative crédible au modèle féminin incarné par Marie de Magdala.
Commenter  J’apprécie          60
L’huile parfumée versée par Marie de Magdala sur le corps de Jésus annoncerait celle dont elle enduira son corps après sa crucifixion. Selon Jérémie, prophète du VIIe siècle avant J.C., lamentations et chants funéraires sont enseignés aux femmes, et des parfums, aromates et onguents recouvrent le corps du défunt. En Mésopotamie, les corps sont parfumés et, comme en Egypte pharaonique, les femmes dénudées jusqu’à la taille accomplissent les rituels de deuil. Dans le monde gréco-romain, c’est aussi aux femmes que sont confiés les rituels d’accompagnement du mort.
Commenter  J’apprécie          60
C’est à Béthanie, lors d’un repas de la Pâque dans la maison de Simon le lépreux, que Marie de Magdala abat le mur de la pudeur et traverse la frontière entre les sexes. Sans hésiter, elle brise un flacon d’albâtre et verse sur la tête de Jésus son contenu de nard pur. Trois cents deniers, une année de revenu pour un paysan, une fortune dépensée outrageusement selon les apôtres. […].

Insolente, la Magdaléenne s’agenouille devant Jésus et couvre ses pieds de larmes et de baisers. Effrontée, elle le caresse de ses longs cheveux noirs dispersant le précieux parfum à travers la pièce. Nul ne pourra échapper à sa déclaration de désir. Devant tant d’intimités, les autres disciples se sentent offensés. […].

C’est elle qui oint Jésus. […]. En accomplissant le rite biblique qui fait d’un homme le Machiah, « l’oint », Marie élève Jésus à la dignité d’un messianisme royal.
Commenter  J’apprécie          60
Lois divines contre lois des hommes, cette confrontation de principes fondateurs est bien plus dangereuse pour la cohésion de la République que les accès de terrorisme que subit la population, mais dont la force de résilience reste intacte. Liberté d'expression contre blasphème, pudeur contre indécence, mixité contre séparation des sexes, et inévitablement concurrence des patrimoines historiques, c'est la capacité collective à ne pas douter des principes fondamentaux de la démocratie qui est en jeu. Celui qui cédera sur un seul de ses principes verra par effet systémique sa construction culturelle et sociale s'effondrer à son tour comme un château de cartes.
Commenter  J’apprécie          60
Les femmes sont considerees responsables de leur propre viol.A elles de savoir rester invisibles.A elles de cacher leurs attraits pour ne pas seduire les hommes qui par nature sont d'innocentes victimes de la beaute des femmes
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrick Banon (143)Voir plus

Quiz Voir plus

Colonisation et décolonisation

En quelle année le Français Jacques Cartier a exploré le golfe du Saint-Laurent, au Canada ?

1534
1609

10 questions
19 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}