Citations de Patrice Nganang (26)
La fierté est un derrière bien douloureux, quand il n’est pas assis sur un siège confortable. En plus, notre médecin avait l’habitude d’être, lui, l’objet de la fierté alentour. P 141
"Un homme qui a faim, lui dit-elle, est un animal."
Vous voyez, nous les Américains, n’avons pas eu de guerre sur notre territoire depuis cent ans, même si à travers le monde, les États-Unis sont les instigateurs de nombreuses guerres civiles. Même si les États-Unis font la guerre partout sur la terre, pratiquement chaque année, et même si ce pays est encore le plus belliqueux qui soit… Eh bien parce que le souvenir de la guerre sur notre territoire est lointain, les gens gardent de ça une certaine nostalgie, et chaque année mettent en scène les moments de la guerre. De la guerre civile américaine. P 31
"L'amitié n'a pas de frontières [...]."
"Ah ! me dis-je, que les hommes aiment cacher leur lâcheté derrière de brumeuses théories."
Les Camerounais ne connaissent pas la culture de l'assassinat politique". "ILS font tout ce qu'ILS veulent parce qu'ILS savent que le bon Camerounais, quand il ne reçoit pas son salaire à la fin du mois, au lieu de menacer son chef, il rentre chez lui taper sur sa femme et ses enfants !
"Oui, la rumeur est une dangereuse musique."
"[...] seule l'imagination peut donner du jus à la vie."
Il polissait sa rage, Nebu, soufflant sur ses doigts échauffés, soufflant sur son cœur pour l'empêcher d'exploser, soufflant sur les brûlures de son âme incandescente. L'art est un antidote contre la rage.
Il y a des histoires qui doivent être racontées pour satisfaire d'abord le conteur, juste pour le conteur
"Les injures ne salissent que la bouche de celui qui les profère."
Oui, je maintenais mon esprit ouvert sur la fièvre de changement qui soudain s'était emparée de Madagascar, qui avait emballé Yaoundé, qui avait entraîné tout le Cameroun dans son élan qui, paraît-il secouait toute l'Afrique.
(...)
Haletant et écarquillant grand mes yeux, je voyais soudain dans la rue devant moi, renaître dans la rumeur famélique, dans la rumeur coléreuse de ce mortifié Madagascar : l'homme." "Voilà l'homme qui se remettait à marcher. Je m'arrachais à ma réclusion; je marchais avec lui : devant lui. Unis nous étions, l'homme et moi, dans la précipitation saccadée du langage nôtres : dans nos aboiements.
Il polissait sa rage, Nebu, soufflant sur ses doigts échauffés, soufflant sur son cœur pour l'empêcher d'exploser, soufflant sur les brûlures de son âme incandescente. L'art est un antidote contre la rage.
Les fils deviennent leur père sans le savoir, le temps d’un silence. Car au fond, c’est ce moment qui dans sa répétition quotidienne fait un mariage… P 90
"Il est des chutes dont on croit ne jamais se remettre. Heureusement le monde détient le secret du rebond."
Ce doit etre la mort, sinon quoi ? Le reveil sommeilleux dans un jour qui se lève tard.
Les soldats de la France libre avaient laissé derrière eux bien des ventres ronds. (p. 423)
L'histoire est écrite par les vainqueurs. (p. 418)
"La lâcheté a mille excuses."
"[...] la vie est invivable si elle n'est pas réinventée."