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3.67/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1950
Biographie :

Pascal Perrineau est un politologue français et un spécialiste de sociologie électorale. Il est directeur du CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris, (Sciences Po, CNRS) depuis 1994 et professeur des Universités à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris).

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
En outre alors que, depuis l’automne 1995, le président de la République et le Premier ministre étaient fortement impopulaires, un retour aux urnes qui ne remettait pas en cause le mandat présidentiel, qui devait confirmer Alain Juppé à Matignon et qui ne devait pas se traduire par une modification de la politique gouvernementale, contrevenait, comme le montre Jérôme Jaffré, aux trois aspirations des Français : un changement de politique économique, le remplacement du Premier ministre souhaité, y compris au sein des « électeurs » de l’UDF et du RPR, et enfin un renouvellement du personnel politique.
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(p. 144)

Un chercheur est quelqu'un qui se pose toujours des questions quand les autres ne s'en posent plus. Le réel est inépuisable. Les réponses lapidaires prolifèrent, la question du chercheur solitaire insiste. Le bon chercheur est peut-être celui qui n'a jamais oublié qu'il est entré dans la vie, vers 2, 3 ans avec l'âge des pourquoi ? Certes, mais on ne doit pas oublier la féroce boutade attribuée au général de Gaule à propos du CNRS en 1965 : "Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche.". J'espère tout en gardant une certaine modestie, faire partie des chercheurs qui trouvent de temps à autre, qui accèdent à des vérités partielles et fragiles à partager.
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(p. 213)

La crise à Sciences Po
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...

Les institutions changent, mais la rigueur intellectuelle doit demeurer. La crise intellectuelle ne peut s'ajouter à la crise institutionnelle. Aussi fus-je surpris, en pleine crise de succession, par un faux pas de certains membres de notre institution. En effet fut publié, le 18 février 2021, un étrange communiqué des "autorités scientifiques" de Sciences Po intitulé "L'islamo-gauchisme : une enquête regrettable". Les auteurs exprimaient leur "sidération face à l'annonce de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation de vouloir diligenter une enquête sur les différents courants de l'islamo-gauchisme" On pourrait partager ou non cette "sidération", justifiée en partie par le fait que cette enquête annoncée n'a jamais été réalisée, ou encore considérer que ce type d'enquête n'était pas le moyen le plus opportun pour aborder une question pourtant très importante comme l'a montré la triste affaire de Sciences Po Grenoble où des milieux gauchistes se sont déchaînés contre deux universitaires qui avaient commis le crime de lèse-majesté d'exercer leur capacité critique vis-à-vis de certaines dérives de l'Islam.

En revanche, décréter de manière lapidaire que "la notion de l'islamo-gauchisme n'a aucun contenu scientifique et ne débouche que sur des polémiques stériles" n'avait aucun sens. En effet, comment ignorer que Pierre-André Taguieff, directeur de recherche CNRS à Sciences Po pendant plusieurs décennies, a forgé l'expression "islamo-gauchisme' au début des années 2000 afin de désigner et de circonscrire "une alliance militante de fait entre des milieux islamiste et des milieux d'extrême gauche (qu'il qualifie de "gauchistes"), au nom de la cause palestinienne, érigée en nouvelle grande cause révolutionnaire à vocation universelle". Je sais que très souvent les collègues ne sont pas vraiment vraiment attentifs à ce qui se produit pourtant de mieux dans leur institution, mais il y avait là d'avantage : l'ignorance et parfois la volonté d'annuler les travaux scientifiques qui dérangent les penchants idéologiques de tel ou tel chercheur. Dans toute une série de travaux consacrés à la nouvelle "judéophobie", le directeur de recherche au CNRS a mis au jour patiemment une réalité socio-historique marquée par la convergence de milieux d'extrême gauche et de milieux islamistes qui font de l'accusation d'"islamophobie" une arme d'endoctrinement et de propagande. Pour ces milieux, l'islamophobie aurait historiquement remplacé l'antisémitisme en Europe. Cette approche trouve un écho jusque dans certains cénacles universitaires qui refusent de considérer l'islamisation de la cause palestinienne et le fait que "ce sont des djihadistes et non pas des néonazis qui tuent des juifs en Europe". L'attitude inqualifiable de La France insoumise et du Nouveau Parti anticapitaliste à la suite du massacre de juifs perpétré aux confins de la bande de Gaza par le Hamas palestinien au début du mois d'octobre 2023 montre à ceux qui ne voulaient pas voir la force de cet "islamo-gauchisme" et les dérives dont il est porteur.
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(p. 42)

En effet, l'élection est créatrice de légitimité et elle ne peut se contenter de ratifier une légitimité qui lui serait extérieure, antérieure et quelque part supérieure.
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Le populisme en tant qu'instrument d'analyse a déjà une longue histoire dans les sciences sociales, désignant un type de phénomène politique particulier que l'on retrouve depuis plus d'un siècle et qui mêle une lecture spécifique de la société organisée autour d'un affrontement entre le peuple et les élites, ainsi qu'un mode d'action politique où le registre émotionnel est beaucoup mobilisé pour accréditer l'idée que "le peuple" s'exprime directement et intensément au travers d'une figure politique vibrant à l'unisson de celui-ci.
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(p. 108)

J'ai pris peu à peu le large de la politique active et, en 1981, démissionnai du Parti Socialiste, les réactions de nombre de militants happés par les structures du pouvoir à l'issue de la victoire de la gauche en mai-juin 1981 confirmant le bien-fondé de mon choix. D'abord, la profusion de postes à pourvoir créa une bousculade chez les militants socialistes d'hier qui n'avait rien à envier aux comportements des plus cyniques et les plus brutaux qu'ils avaient dénoncés lorsque" la droite était au pouvoir. Lors de la campagne présidentielle de 1974, une des affiches les plus collées par les militants socialistes avait été celle où l'on découvrait au-dessus du visage de François Mitterrand la maxime : "La seule idée de la droite : garder le pouvoir. Mon premier projet : vous le rendre". Sept ans plus tard, le projet était plutôt al parti, les socialistes se comportaient comme tous les militants pressés d'occuper les sièges encore chauds des précédents détenteurs des pouvoirs. La course aux cabinets ministériels, aux postes de secrétaires d'État et de ministres, aux postes dans les entreprises publiques et aux fonctions dirigeantes dans la presse était sans foi ni loi.
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Et si le populisme posait nombre de bonnes questions auxquelles il apportait de mauvaise ou de trop courtes réponses ?
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