A la mémoire de
Sam Adelsheimer (5 ans), Nina Aronowicz (11 ans), Jean Balsam (10 ans), Max Balsam (12 ans), Elie Benassayag (10 ans), Esther Benassayag (12 ans), Jacob Benassayag (8 ans), Jacques Benguigui (13 ans), Jean Benguigui (5 ans), Richard Benguigui, (9 ans), Barouk Bentitou (12 ans), Albert Bulka (4 ans), Marcel Bulka (13 ans), Egon Gamiel (9 ans), Liliane Gerenstein (11 ans), Maurice Gerenstein, Henri Goldberg (13 ans), Joseph Goldberg (12 ans), Georg Halpern (8 ans), Isidore Kargeman (10 ans), Liane Krochmal (6 ans), Renate Krochmal (8 ans), Max Leiner (8 ans), Claude Levan-Reifman (le fils de Sarah Levan-Reifman) (10 ans), Fritz Loebmann (15 ans), Gilles Sadowski (8 ans), Martha Spiegel (10 ans), Senta Spiegel (9 ans), Siegmund Springer (8 ans), Sarah Szulklaper (11 ans), Herman Teitelbaum (10 ans), Max Teitelbaum (12 ans), Otto Wertheimer (12 ans) et Emil Zuckerberg (5 ans).
Wow, je suis toujours admirative de tous ces passeurs de mémoire qui au travers de bande- dessinées, romans, documentaires racontent les heures sombres de l’histoire. Merci aux Editions La Boîte à Bulles et à NetGalley pour m’avoir permis de redécouvrir la rafle d’Izieu à travers ce récit fort en émotions. J’ai lu nombre de livres sur Simone Veil, Ginette Kolinka, Marceline Loridan-Ivens…
Depuis les premières rafles de la zone sud, le gouvernement de Vichy déporte les Juifs y compris les enfants.
Printemps 1943.
La préfecture de l’Hérault et le couple Zlatin avec l’accord de Pierre-Marcel Wiltzer, sous-préfet de Belley créent en mai 1943 la colonie des enfants réfugiés de l’Hérault, à Izieu. Des enfants de 3 à 17 ans vont trouver un refuge loin de leurs familles. Le 6 avril 1944, les SS raflent la colonie avec leurs encadrants.
Qui les a dénoncés ?
Internés à la prison de Montluc à Lyon, interrogés par la Gestapo avant un premier arrêt au camp de Drancy le 7 avril.
Le 13 avril 1944, 45 enfants et 4 éducateurs sont déportés à Auschwitz-Birkenau par le convoi 71 où leur sort sera scellé par le Dr Mengele.
Léa Feldblum survivra au kommando de travail, aux expériences des nazis pour témoigner au procès de Nuremberg.
Une centaine d’enfants a trouvé refuge à la colonie d’Izieu, 44 furent arrêtés et déportés, les autres ayant pu partir avant la rafle.
Les témoignages de Léa Feldblum, Sabine Zlatin, Samuel Pintel à travers leurs souvenirs donnent de l’importance au récit et nous font découvrir leurs vies durant et après la guerre.
Des photos concluent cette lecture mettant des visages sur les victimes de drame que l’on ne peut et ne doit pas oublier. J’aurais aimé un dossier pédagogique sur la rafle d’Izieu avec une partie sur la Maison d’Izieu et son combat contre l’oubli.
A travers un magnifique travail d’illustrations et de colorisation, « La rafle d’Izieu » apporte un éclairage nouveau sur cette tragédie qui a marqué profondément les esprits et l’histoire de la France grâce aux souvenirs de ceux qui ont survécu. La manière de raconter cet événement est très bien pensé, on voit au fil de notre lecture, la partie avant et pendant la rafle puis l’après avec le procès de Nuremberg et le combat pour faire de la maison des enfants d’Izieu, un lieu de mémoire contre l’oubli via la transmission.
L’histoire des enfants d’Izieu, entre peur et émotions !
Une bande-dessinée pour ne pas oublier, pour les générations passeuses de mémoire !
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