Mystery Author Naomi Hirahara at Left Coast Crime
Mas sut que New York n'était pas une ville pour lui à la minute où il s'aperçut que ses jardins étaient fermés à clé.
Le lendemain, je me préparai à aller reconnaître son corps à la morgue. Ce n’était pas nécessaire ; Roy l’avait déjà identifiée auprès des autorités. Néanmoins, je tenais à le voir. Non pas pour me convaincre que ma sœur était morte mais parce que, tant qu’elle ne serait pas enterrée, je ne voulais pas qu’elle reste seule. Et puisque j’y allais, mon père décida qu’il devait venir lui aussi.
Le commissariat de Torrance semblait avoir été construit à l'époque où la carrière de Mas connaissait son apogée, soit les années soixante-dix. Il était massif, compact et fait de carrés de ciment. Il n'était pas beau... mais un commissariat n'a pas besoin de l'être.
Le parking se trouvait derrière le bâtiment. Mas n'eut aucun mal à trouver une place pour sa camionnette. Apparemment, les crimes étaient peu nombreux à Torrance. Avant qu'il sorte de sa cabine, une voiture - une de ces nouvelles coccinelles Volkswagen, dont la couleur était aussi vive que le plus vert des thés verts - se gara à côté de lui. Mas remarqua un gerbera dans un vase sur le tableau de bord mais avant qu'il puisse ricaner, une silhouette familière quitta le siège du conducteur. Genessee Howard.
Elle portait un tailleur noir, appropriée pour une visite officielle à un inspecteur de police. Le jardinier eut soudain honte de son jean et de sa chemise kaki.
"Mas ! dit-elle lorsqu'il s'avança sur l'asphalte. Juanita m'a dit que vous me rejoindriez ici. Quel plaisir de vous revoir !"
Mas n'eut pas de mal à faire ses bagages. Il n'avait pas changé de vêtements ni pris la moindre douche au cours de ses vingt-quatre premières heures à New York. A vrai dire, sa Samsonite jaune n'avait pas bougé de l'endroit où il l'avait laissée. Mas ne pouvait pas supporter de rester dans cet appartement souterrain une minute de plus. Il partit donc faire un tour dans le quartier.
Le vieux jardinier retourna voir le premier inconnu auquel il avait parlé à New York. Le gérant de la petite épicerie de l'autre côté de la rue.
Depuis qu'on lui avait arraché toutes ses dents pourries afin de déblayer le terrain pour son dentier mal ajusté, Mas n'arrivait plus à mâcher un chewing-gum correctement. Mais ce soir, ça lui était égal. Il déposa un grand paquet de Wrigley aux fruits sur le comptoir, en se disant qu'il n'aurait qu'à sucer trois chewing-gums à la fois pour avoir sa dose de sucre.
"Marlboro ?" Cette fois, le vieil homme était seul.
Mas secoua la tête.
"Nan, juste ça. Je repars à Los Angeles."
Vivre dans un camp de concentration durant des mois m'avait donné l'impression que nos vies avaient été compressées dans une de ces boules à neige, et que le monde que j'avais connu autrefois aurait pu être une invention de mon imagination.
Le commissariat de Torrance semblait avoir été construit à l'époque où la carrière de Mas connaissait son apogée, soit les années soixante-dix. Il était massif, compact et fait de carrés de ciment. Il n'était pas beau... mais un commissariat n'a pas besoin de l'être.
Le parking se trouvait derrière le bâtiment. Mas n'eut aucun mal à trouver une place pour sa camionnette. Apparemment, les crimes étaient peu nombreux à Torrance. Avant qu'il sorte de sa cabine, une voiture - une de ces nouvelles coccinelles Volkswagen, dont la couleur était aussi vive que le plus vert des thés verts - se gara à côté de lui. Mas remarqua un gerbera
J'ai découvert la condition des japonais-américains pendant la guerre de 39/40 dans cet intéressant roman qui raconte les tribulations et les malheurs d'Aki, une jeune américaine dont la soeur tant aimée est morte sous les rails du métro de Chicago. On découvre un certain ostracisme américain déjà remarqué dans l'excellent "les Déracinés" ( De Catherine Bardon) à propos des Juifs exfiltrés d'Europe en 1939. La nationalité Américaine ça se mérite et le récit bien troussé avec suspens nous montre le courage et l'énergie des protaganistes. Un beau livre aussi sur l'amour fraternel ( sororal dans ce cas) et l'amitié.
Je me contentai de hausser les épaules. Je commençai à comprendre ce que Rose avait ressenti lorsqu'on l'interrogeai sur sa vie amoureuse.