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Citations de Murielle Magellan (200)


Il insiste : il faut savoir partir, rompre les amarres, pour mieux se trouver parfois. Et puis la mer, ce n’est pas forcément toute une vie, ça peut aussi juste être une escale. « On n’est pas forcé de l’épouser. »
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Elle ne connaît rien au cinéma, mais ça ne l'empêche pas de se faire des films, et elle a besoin de s'imaginer cet instant, de le remplir d'une forme d'éternité.
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Ce soir? les possibles sont comme les perles multicolores d'un collier pour enfant à fabriquer.
P 180
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L'ennui est la sensation d'avoir compris même ce qui n'est pas compris.
L'ennui n'est pas l'omniscience. L'ennui est le renoncement distrait à tenter d'appréhender et d'éclairer l'inconnu, comme si on savait par avance que ce qui serait porté à la lumière ne créerait bientôt plus ni surprise, ni étonnement.
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Tant de recommandations impératives lues dans des magazines, entendues dans des émissions de télévision, ou chez des voisines, régurgitées par le gosier de ma mère et qui tombent dans mes oreilles complices, pas dupes, mais quoi ? Elle et moi nous confirmons ainsi que nous avons compris comment marche le monde, les vrais gens, tout en sachant que nous passerons notre vie dans la marge si moelleuse des spectateurs.
(p. 47)
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«  La poésie et le cinéma sont des jumeaux qui s’ignorent » .
«  Une image vaut mille mots? » .
Le philosophe, l’intellectuel sont jaloux de la poésie et du cinéma, parce qu’ils n’ont pas l’image : Le raccourci magique » ….
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Roman

En l'écoutant je me suis aperçu qu'à force de lire des romans japonais, cette lectrice portait en elle un deuxième monde, un "là-bas", comme dirait Barthes, qu'elle appelle le Japon, qui est un Japon, dans lequel elle n'a jamais mis les pieds et qui est à la fois d'une grande justesse et d'une grande fantaisie. (p. 64)
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Deux hommes (en l'occurrence ici un homme et une femme), c'est l'arrivée du doute, du double, de la joute, du soutien, de la moquerie. p. 158
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Paul accepte mal de voir trainer en piles les bouquins attrape-poussière que sa femme affectionne tant. […] Le fait est que les livres s’entassent en monticules au pied du canapé, sur le secrétaire japonisant du salon, dans les toilettes, sans parler des tables de nuit ou de la commode en bois de manguier, créant de petites tours de papiers ultra-citadines, au point que Laura a reconnu un jour : « On dirait Tokyo en miniature. » (p155)
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Le regard de Paul a fui vers l’extérieur et les rosiers. Cette image n’a fait que renforcer sa tristesse. Sa femme n’est plus une rose dans un vase dont il faut prendre soin, elle est cette plante dans ce jardin, arrosée par les pluies, qui appartient à sa maison, certes, mais trouve sa force seule et éclot sans rien demander à personne. (p121)
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Quitte à subir un incident imprévu, autant l'affronter avec une solution originale. (p21)
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Il fallait donc ouvrir les grilles, entrer dans les maisons, prendre les ponts suspendus, passer les contrôles électroniques des tribunaux; il fallait donc changer d'itinéraire, suivre les GPS autoritaires, désobéir aussi, sans doute. Et puis allumer la radio sans comprendre ce qu'on y raconte, tant de fois la radio, les ondes avec leurs oscillations volubiles, leurs joutes, leurs pontifiants déballages de références; oublier son père un peu, désaimer sa sœur malgré la trace profonde de sororité, de gémellité même, la trace qui ne disparaitra jamais, qui se transmettra peut-être, de génération en génération. Se battre, baiser, ramper de terreur et de désespoir, terrorisée par l'avenir, affronter les courriers des banques, demander aussi, c'est ce qu'il fallait. Demander, et insister. Oser. Chercher. Être au-delà des humiliations. Sans rancune. Sans tenir les comptes. Il fallait donc tout cela pour apercevoir un peu de l'infime richesse du monde qui semble s'éclairer désormais comme un labyrinthe vu du ciel.
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L'hésitation semble aussi persistante en lui que celle de ces conducteurs coincés derrière un camion sur une route pourtant droite et qui laissent leur clignotant sans jamais prendre la décision du dépassement.
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Cet homme parle à des fantômes dans une langue étrangère.
P 97
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L'amour qu'ils éprouvent, il ne le décrivent pas comme du ciment, non, mais plutôt comme une matière meuble qui s'adapte aux secousses, épouse les mouvements imposés par la vie.
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La ville est grande. Infinie même. Olympe est sûre qu'elle pourrait la sillonner de l'aube au crépuscule, ou de l'aube à l'aube même, sans en apercevoir le bout pour autant. La fourmilière ne désemplirait pas. Les boulevards s'illumineraient toujours. Les artères continueraient de surgir de toutes parts.
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« L'absent. Il était l'absent. L'homme qui échappe. Il était l'homme de référence. Il était l'homme que je voulais croiser, dans la rue, par hasard. Je le guettais parfois, j'espérais qu'il apparaisse. Les autres ont-ils aussi dans leur vie l'espoir d'un être à croiser ? Ou était-ce moi seulement qui avait cette bizarrerie-là? »
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La putasserie qui va avec l'art, soi-disant l'art. L'art est un naufrage. Il n'arrive à rien. Il devait produire de la clameur, de la fureur, des scandales ; il est devenu le grand ami des banquiers, des investisseurs, et des intermédiaires comme elle, qui cherchent la bonne recette. Rien n'est plus calfeutré et ouaté et insonore que le monde de l'art aujourd'hui.
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Comment pouvait-elle feindre une joute sur le bouddhisme alors qu’elle connaissait à peine cette philoophie ? Si, peut-être, ici ou là, à la télévision, un débat, une émission du dimanche, mais de là à entretenir une conversation. Etait-ce cela, pérorer, vivre en société ? Ne pas craindre la médiocrité et le ridicule ? S’autoriser l’approximation pour obtenir le plaisir, tout simpe, tout ludique, de l’échange ?
Etait-elle folle ?
Ou bien, simplement, était-elle en vie ?
(p. 112)
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La tempête n'a pas de nom. Ou bien si. Un prénom féminin, comme celles qu'on baptise dans les centres de météorologie. Celle qui arrive dans la vie de Laura s'appelle Jocelyn. Mais elle pourrait porter n'importe quel autre nom car elle est prétexte. Laura le sent et le lui a presque avoué quand ils se sont revus; une semaine après sa missive.
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