Chapitre 7 :
Noémie
«…Il écarte mes cuisses d’un geste impétueux, dévore mon cou, passe sa langue sur ma clavicule. Frissonnante, je balbutie :
— D’accord, on peut s’envoyer en l’air toute la journée, mais après, on se promet de ne plus se revoir… Je t’assure que c’est mieux comme ça.
Il se dégage soudain de mon emprise, retire mes mains dans un rire moqueur, puis s’adosse de nouveau contre le plan de travail.
— Et tu dis que c’est moi qui suis prévisible…
Frustrée, je grogne. Purée de Monsieur Patate, il m’a bien eue ! Il me fixe intensément, une lueur malicieuse dans le regard.
— Donc… Noémie-nez-froncé qui joue la méchante, tu détestes Noël, l’attachement, et les… Comment tu dis ? Les mâles alpha de mon genre ?
— Bravo, tu as tout résumé. Tu veux une médaille ? m’agacé-je.
— J’ai une meilleure idée, je te propose un deal…
Un deal ? Deal comme dealer ? Qu’est-ce qu’il va encore inventer ? Ne me dites pas qu’il veut m’embarquer dans des histoires de cartel de drogue ! …»
Chapitre 5 :
Esteban
«… Nous nous dirigeons vers une buvette installée dans le coin de la salle où Lola sert principalement de l’eau et des jus de fruits.
Tiens, tiens, qui vois-je en train de chercher à se désaltérer… Sans réfléchir, je décide de l’aborder.
— Hey ! Bravo, bien joué ! On se retrouve face à face pour la deuxième épreuve ! déclaré-je.
Elle me regarde à peine.
— Ouais, tu vas mordre la poussière, rétorque-t-elle sans me sourire.
— Ouah, tu veux vraiment gagner, toi ! intervient Matthieu qui surgit derrière moi.
— C’est une tueuse, vous n’avez aucune chance ! avance une blonde qui porte des lunettes, arborant un air bien plus avenant.
Sans doute son amie. Elle semble plus âgée, mais on devine tout de suite son caractère pétillant. Je ne me tromperais pas si je disais que c’était totalement le genre de Matt. Moi, je préfère les petites brunes avec le nez qui se fronce …»
Noémie
" Fier de son deal, Monsieur Telenovela ramasse sa chemise, puis contourne le bar de la kitchenette.
— Bon, faut peut-être que je prenne une douche avec toute cette huile sur mon corps d’Apollon ! lance-t-il en caressant son torse de manière suggestive.
— Ta douche, tu la prendras chez toi, ouste maintenant ! rétorqué-je.
Il se retourne, m’adressant de nouveau son sourire mesquin.
— Pourquoi ? Tu as trop peur de vouloir me rejoindre ? Imagine, l’eau chaude qui coule sur mes pectoraux, moi qui te plaque contre la cabine, nos corps qui…
— Ça suffit, du balai ! m’écrié-je.
Malheur, de malheur ! Il m’énerve. J’essaie de chasser de mon esprit l’image de son torse ruisselant, tente de calmer la vague de chaleur qui secoue ma culotte. Non, non, non. Il ne m’aura plus, pas question de le laisser m’atteindre, je vois bien qu’il me provoque. "
" Elle lève le menton. Un sourire spontané fend ses jolies lèvres.
— TOI ? Tu crois vraiment que tu arriveras à me faire aimer Noël ?
Oui. MOI. Pour la déstabiliser, je hoche la tête lentement, me rapproche plus près, frôle le creux de son cou avec ma bouche, susurre à son oreille :
— J’ai déjà réussi à te faire succomber toute une nuit, j’y parviendrai encore.
Elle recule brusquement, menace de tomber de son tabouret. Je lis la panique dans ses iris verts, comme si son cerveau essayait de maîtriser les réactions incontrôlables de son corps. Son désir se trahit dans la façon dont elle se mord la lèvre inférieure et dans l’étincelle qui allume son regard.
Elle est trop mignonne quand elle fait semblant de jouer à l’indifférente alors que je sais combien elle bout à l’intérieur. Elle ne peut pas le nier, entre nous, c’est électrique. "