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Citations de Michel Maffesoli (73)


Des insanités déversées d’une manière lancinante, dans la presse écrite, radiophonique ou télévisuelle par l’oligarchie, au spectacle du bal masqué que nous offre la réalité quotidienne, on voit comment la stratégie de la peur induite par l’inquisition contemporaine aboutit à un état d’esprit tout à fait délétère et on ne peut plus dangereux pour toute vie sociale équilibrée.
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Dans Paris, solitaire et glacé, Verlaine traînait déjà sa musique simple et douce de son ennui de vivre d'hôpital en hôpital, lorsque Gustave Le Rouge le rencontrà, par l'entremise probable de Julles Tellier, poète mort à vingt-six ans, en 1889, "à jamais affranchi des fureurs d'Aphrodite", et l'ancien professeur cherbourgeois du jeune normand ...
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La mère enveloppe tout dans dans un amour inconditionnel. Pour elle, la question du bien ou du mal ne se pose pas.
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Progressivement, l’imaginaire, que la modernité pouvait considérer comme étant de l’ordre du superflu ou de la frivolité, tend à retrouver une place de choix dans la vie sociale.
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La cérémonie d’investiture du Président des États Unis, en 2021, dans laquelle le public était « représenté » par des drapeaux constitue une mise en scène cruelle de la fin de l’idéal démocratique : un pouvoir en état de siège, se protégeant de tout contact avec la dangereuse puissance populaire !
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Pour reprendre le mot de Platon, décrivant la dégénérescence de la démocratie, la « Théâtrocratie » est leur lot commun. Politique-spectacle des divers politiciens, simulacre intellectuel des experts de pacotille et innombrables banalités des journalistes servant la soupe aux premiers, tels sont les éléments majeurs constituant le tintamarre propre à ce que l’on peut nommer la médiocrité de la médiacratie.
J’ai qualifié ce tintamarre d’« infosphère ». Nouvelle inquisition, celle d’une élite déphasée regardant « de travers » tout à la fois le peuple malséant et tous ceux n’adhérant pas au catéchisme de la bien-pensance.

Il faudrait la plume d’un Molière pour décrire, avec finesse, leurs arrogantes tartufferies.
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Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple parmi ceux-ci, à propos de la Première Guerre mondiale, S. Freud pouvait déclarer que "jamais un événement n'avait détruit autant de biens précieux communs à l'humanité, égaré tant d'intelligences parmi les plus lucides, si radicalement abaissé ce qu'elle avait élevé".
Courageux diagnostic que l'on pourrait appliquer, sans y changer une virgule, à tous ces phénomènes, apparemment différents, en fait étrangement semblables, qui s'égrenèrent tout au long du XXe siècle : communisme en Union soviétique et dans les pays satellites, Révolution culturelle en Chine, épuration au Cambodge, millénarisme d'un Reich racialement pur en Allemagne, la liste est loin d'être close de ces mondes meilleurs fondés sur un idéal moral à fortes justifications, légitimations, rationalisations scientifiques.
Et que dire de tous ceux, intellectuels ou politiques, qui se firent la caution de ces actions ! C'est bien sûr au nom du Bien que leurs voix s'élevèrent, et que leurs plumes s'activèrent. Certains encore de nos jours, continuent à servir des causes, et donnent, sans vergogne, des leçons de morale ou de scientificité à ceux qui n'ont pas la chance de détenir la vérité. C'est en pensant à cela, à ceux-là que l'on serait, presque, enclin à écouter le roué Talleyrand, spécialiste du genre s'il en est, "il y a quelque chose de plus horrible que le mensonge, c'est la vérité".
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Ce que l’on nomme post-moderne est, pour partie, la reprise d’éléments pré-modernes qui sont utilisés et vécus d’une manière différente.
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Dans chacun de ces cas, la télévision permet de « vibrer » en commun.
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Il y a dans la théâtralisation du politique, dénominateur commun de la Caste au pouvoir, mais qui est exacerbée dans la fonction suprême, un côté enfantin. Peut-être faudrait-il dire infantile. On se souvient de la parole biblique : « Malheur à toi pays dont le roi est un gamin » (L’Ecclésiaste 10, 16). Très précisément en ce qu’il ne sait pas dominer ses pulsions.
Ainsi, quand il organisait, dans ce palais national qu’est l’Élysée, une fête de la musique sous une forme on ne peut plus décadente. Ou encore lors d’une visite à Saint-Martin, cet « enfant roi » ébloui par la beauté sculpturale d’un jeune « black » en goguette !
Quand il n’est pas théâtreux, un vrai politique sait justement dominer ses pulsions ou à tout le moins les réserver à sa vie privée.
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Michel Maffesoli
Étonnant paradoxe, c'est en acceptant le mal, sous ses diverses modulations, que l'on peut trouver une certaine joie de vivre.
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Et tout cela devrait nous inciter à plus de modestie ou encore plus de prudence qui, d'antique sagesse, est une caractéristique essentielle de l'intelligence. Intelligence qui, en son sens étymologique, est cette capacité d'unir, de recueillir des choses disparates. Un centre de l'union, quelque peu ésotérique, respectant la diversité, la multiplicité des manières d'être et de penser. Etre attentif aux mystères de l'être, c'est reconnaître ce qui, dans les phénomènes sociaux, s'élabore en deçà ou au-delà de la simple conscience rationnelle."
En ce sens il faudra revenir sur le rôle de l'instinct, la force et la perdurance des archétypes, l'importance des archaismes et des inconscients collectifs. Peut-être s'agit-il ici de ce que j'ai appelé la "revanche des valeurs du Sud" où prédominent le secret et le mystère partagés. Selon Virgile, Latium, Latin, veut dire caché (Enéide, VIII, 323).
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Car l'idéal de vie morale qui trouve son acmé au siècle des Lumières repose sur une explication du monde rationnelle, plus scientifique, affranchie du mythe et des divers présupposés obscurantistes.
Avec le recul, on peut voir dans un tel idéal moral la nouvelle religion gouvernée par la déesse Raison.
Ainsi, E. Renan, chantre éclairé de ce nouveau culte, n'hésite pas à déclarer que "la science renferme l'avenir de l'humanité, elle seule peut lui dire le mot destinée et lui enseigner la manière d'atteindre sa fin". Belle envolée lyrique, sur laquelle il n'y a pas lieu d'ironiser, tant elle exprime bien tous les désirs, les espoirs collectifs du moment. Espoirs que suscitèrent recherches, actions, politiques, et diverses organisations sociales tout au long du XIXe siècle.
Et pourtant cet idéal moral fait de foi en la science, de confiance en la raison et d'assurance quant à l'avenir ne put empêcher ces horribles carnages que furent les guerres mondiales, les camps de concentration nazis et communistes, les explosions atomiques, les famines meurtrières, les actes de terrorisme et autres formes de barbaries que la civilisation moderne avait cru exorciser.
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TOUT N’EST PAS SOCIETAL


(...) le problème qui me chagrine aujourd’hui, c’est que ce mot est devenu ridicule, puisque, lorsqu’on ne sait pas quoi dire, on dit sociétal. D’un mot de fond, c’est devenu un mot superficiel. Or, c’est à la conjonction de ce wokisme et de ce pseudo-sociétal, que ce qui prévaut au Grand Orient, ce ne sont plus les plans symboliques, mais l’euthanasie, l’avortement, les combats LGBT, etc. Ce qui n’est rien d’autre que des questions politiques, et que l’on appelle « sociétales ». Or, je montre précisément que la décadence est l’aboutissement de cette conjonction.





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Quand divers responsables (du Premier Ministre à la Maire de Paris) ont eu pour première pensée, pendant l’incendie même de Notre Dame, le nombre de touristes et donc d’Euros perdus, on ne pouvait s’empêcher de penser que l’âme de la cathédrale était sinon morte, du moins très fragile.
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« L’aristocratie a trois âges successifs : l’âge des supériorités, l’âge des privilèges, l’âge des vanités ; sortie du premier, elle dégénère dans le second et s’éteint dans le dernier. »
(Chateaubriand)
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Tout autre est le fondement de ce que fut la prémodernité, et de ce qu’est la postmodernité. Il s’agit d’accepter, puis de s’ajuster et de s’accommoder à la finitude humaine. C’est la nécessité (anankè), stoïcisme oblige, rappelant qu’il convient de s’accorder, tant bien que mal, à ce qui est. Resurgissement du « sentiment tragique de l’existence » (Miguel de Unamuno). Il s’agit là d’une sensibilité populaire, voire d’un instinct ancestral venu du fond des âges, rappelant qu’au-delà ou en deçà des « droits », il y a des obligations nous rendant dépendant de la nature-mère, de la communauté, en bref d’une transcendance outrepassant l’égoïsme égotiste caractérisant l’individualisme moderne. Ce que rappelle la nécessité, c’est que le tragique est aporique, c’est-à-dire sans solution a priori.

Il faut, comme le rappelle la sagesse populaire, « faire avec ».
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Étonnant paradoxe, c'est en acceptant le mal, sous ses diverses modulations, que l'on peut trouver une certaine joie de vivre.
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A partir du 26 décembre 1977, Radio-France-Culture diffusa "le mystérieux docteur Cornélius", feuilleton en 35 épisodes de 30 minutes chacun.
L'adaptation du roman avait été écrite par la comédienne Edith Loria.
La réalisation était due à Alain Barroux et la musique à Jean Wiener.
Les 100 personnages étaient interprétés par quelques 90 comédiens.
Parmi ceux-ci, Denis Manuel (Harry Dorgan), Michel Bouquet (Cornélius), Jean Topart (Fritz Kramm), Guy Tréjean (G. de Maubreuil), Jean Wiener (Bondonnat), Pierre Vaneck (lord Burydan), Catherine Hubeau (Isidora), Maïa Simon (Andrée), Catherine Laborde (Frédérique) ...
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L’image est consommé, collectivement, ici et maintenant. Elle sert de facteur d’agrégation, elle permet de percevoir le monde et non de le représenter. Et même si on peut la récupérer d’un point de vue politique, elle a surtout une fonction mythologique : elle favorise le mystère, c’est-à-dire des initiés entre eux.
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