Citations de Michael Korda (36)
Ce doit être agréable, d’être une chose ou une autre, de savoir où l’on est.
Il avait le talent de découvrir de belles jeunes femmes et de faire d’elles des stars : c’était le don pour lequel il était le plus connu. Elles avaient toutes le même type : chacune avait de longs cheveux noirs, des yeux sombres, de hautes pommettes, un teint parfait et un peu olivâtre. On racontait qu’il couchait avec toutes et que toutes avaient été amoureuses de lui, mais il ne s’était jamais marié.
- Enfin, un mariage est un mariage. Vingt-quatre ans ou vingt-quatre heure, c'est pareil aux yeux de la loi.
En Angleterre, même les pauvres avaient l’eau courante et assez à manger alors qu'ici il y avait quatre cent millions de personnes qui continuaient à s’essuyer le derrière avec leurs doigts et qui satisfaisaient leurs besoins naturels en pleine rue!
Les femmes avec qui ils vivaient étaient toujours de basse caste, ou même des hors-caste, car une femme d’un certain milieu ne se donnerait jamais à un étranger, les Indiens ayant des préjugés raciaux aussi solides que les Anglais, sinon plus.
Il n'y a que les blessures de l'enfance qui comptent, et elles sont longues à cicatriser.
Même dans l'abattement, sa dignité en imposait. Avec ses cheveux blancs, la courte barbe qu'il s'était laissée pousser avec l'age, ses fameux yeux bleu foncés et son profil royal, on l'imaginait interprétant Lear en costume moderne.
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Je commence à penser qu'être ici, c'est ma façon de donner un grand coup de pied dans une palissade avec un chien méchant derrière. Puis les étoiles apparaissent et je n'en reviens pas de voir à quel point elles brillent. La brise a effacé les nuages. Les étoiles me semblent toutes proches.
La panique s'écoule de moi, laissant ma tête vide. Mais maintenant tout est clair. Je remonte le sac de couchage à taches par-dessus mon menton. Soudain, je suis totalement content d'être ici à trembler de froid dans ce vieux duvet. Je sais que je peux disparaître et être absorbé dedans, comme quand je faisais des ricochets ou que j'entassais des briques. Je n'aurais plus jamais à me rappeler quoi que ce soit, jamais jamais. Je pourrais rester ici à frissonner dans ce vieux sac de couchage à taches parce que ça n'aurait pas d'importance. Parce qu'en-dedans, c'est moi et pas lui. Je pourrais prendre sa place. Et tout irait bien quand même, parce qu'il saurait comment empêcher mon père de se sentir obligé de compter et de recompter tout et n'importe quoi et ma mère de se sentir obligée d'être angoissée à l'idée de ne pas être une bonne mère et il sauverait Angela de tous les trucs susceptibles de l'écrabouiller. Toutes ces choses seraient possibles et continueraient à être possibles parce que je frisonne ici dans ce vieux sac de couchage à taches à rêver les étoiles pour l'éternité.
Toutes ces pensées folles me traversent en faisant des ricochets. Les trucs qui ricochent ont toujours l'air de savoir où ils vont jusqu'à la seconde précise où ils font "floc !"
Le paysage qui s'étendait au-dessous d'eux lui rappelait des photos de la planète Mars: des kilomètres d'une terre aride et poussiéreuse, un désert monotone et sans fin qu''interrompaient par endroits des montagnes déchiquetées.
Citation de pauvre :
"Un Roumain vous vendra sa propre mère, mais un Hongrois, en plus de vous la vendre, vous la livrera !"
"Pour faire une omelette hongroise, commencez par voler une douzaine d'oeufs..."
Citation de riche :
Alex Korda vient d'être anobli grâce à Churchill pour avoir bâti l'industrie cinématographique anglaise. Il s'amuse beaucoup d'être un gosse des rues de Budapest devenu Lord. "Un soir, lors d'une partie de poker qui se jouait chez Goldwin (de la Métro Goldwin Mayer), Alex gagna près de 10.000 dollars à Goldwin qui, le lendemain, lui envoya un chèque en règlement, écrit à l'encre rouge et accompagné d'une carte avec ces mots : "Signé avec son sang". Le lendemain, Alex perdit quasiment la même somme au profil de Goldwin. Il lui adressa un chèque rédigé à l'encre bleue, auquel il joignit une note disant "Cher Sam, ce chèque est lui aussi signé avec mon sang !"
Jack en campagne dans le froid du Wisconsin à l'aube, auprès d'ouvriers d'une usine d'empaquetage de viande.
"- Ah, une chose rigolote ! Un type m'aborde à Ashland, où il fait tellement froid que la pisse gèle avant d'avoir touché le sol, et me demande: "C'est vrai que vous êtes né avec une cuillère en argent dans la bouche, que votre papa est milliardaire, et que vous n'avez jamais travaillé de votre vie ?" Comme il fait trop froid pour discuter, je lui dis que oui. Sur ce, il me tend la main et me dit "Laissez-moi vous serrer la main, sénateur ; vous n'avez pas raté grand chose".
Personne ne sait haïr comme Bobby, lâcha Jack.
.../...
- Il parait que Marilyn va épouser cet écrivain youpin ?
Mon regard croisa celui de Bobby. Il craignait trop son père pour l'affronter quand il tenait ce genre de langage qu'il détestait. Il attendait que je réagisse, étant le seul "youpin" de l'assistance, mais depuis belle lurette j'avais accepté ce genre de chose de l'Ambassadeur. Joe Kennedy appartenait simplement à une génération d'Américains qui n'éprouvaient aucune gêne à appeler un juif un youpin, ou un Noir un Nègro. Quant à moi, j'appartenais à la génération de juifs américains qui considéraient comme convenu le diction d'Otto Kahn, selon lequel "un Youpin est un gentleman juif qui vient de quitter la pièce."
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Moi et Finn, on se battait aux épées de pipi parce qu'on s'ennuyait à regarder Angela transvaser des coquillages de son seau en plastique bleu à un petit château de sable qu'elle venait de construire.
- Tu vois Avion Kev ? Finn m'a demandé.
- Oui, et alors ?
- Eh bien, Avion Kev, c'est un gros château raté qui tremblote comme de la gelée.
On s'est mis à rigoler parce que c'était complètement idiot. Mais en fait on riait d'un truc qu'Avion Kev nous avait dit juste avant les vacances. Bod l'avait forcé à nous demander si nos zizis étaient identiques aussi.
C'est pas con, ça ?
Alors on lui a répondu que non, qu'on était obligés de se partager un seul zizi. Si un de nous avait envie de faire pipi, même très envie, il fallait qu'il attende son tour.
Le pire, c'est qu'il y croyait presque. C'est ça qui nous faisait rigoler.
Ensuite on n'a plus parlé, parce que j'ai fait pipi sur le pied de Finn et Finn a fait pipi sur le mien.
Ensuite on a fait pipi l'un sur l'autre, mais pas longtemps, parce qu'on n'avait plus de pipi.
Ensuite Finn a dit :
- Amène-toi. On va l'aider.
Il est parti en courant avant que j'aie pu répondre, parce qu'il savait que je viendrais.
Alors j'y suis allé.
Elle s'installe juste à côté de moi comme si elle était ma mamie.
- Pourquoi tu n'es pas à l'école ? demande-t-elle enfin, même si j'ai retiré mon uniforme.
Elle appelle son caniche et lui donne des morceaux de Pim's à l'orange.
- Je ne suis pas une ordure.
Ma voix sonne creux, plus vieille que moi. Je voulais dire que je n'étais pas ce "genre d'ordure".
- Je t'ai vu lâcher ton Tetra-Pack, dit-elle.
- Il était pas à moi.
- Ca m'est égal.
Puis, d'une voix plus douce, elle insiste :
- Pourquoi l'as-tu ramassé avant de le jeter par terre ?
- Je ne ramasse plus les saletés des autres pour les mettre à la poubelle à leur place.
- Pourquoi ?
- Parce que.
Je m'arrête là. Un mot de plus, et je risquerais de tout déballer.
Tous les hommes sont pareils. S’ils aiment une femme, ils s’imaginent que c’est tout ce dont elle a besoin.
Ouvrez les yeux quand vous m’embrassez,. Quand une femme ferme les yeux, c’est toujours qu’elle retient quelque chose... qu'elle pense à quelqu’un d’autre.
Je suis à moitié français. J’ai ça dans le sang. Les Anglais ne connaissent rien au baisemain. Ni à la cuisine. Ni aux femmes.
Les gouvernements n’existent que pour rendre plus pénible la vie d’un homme d’affaires.
C'était une chose d’être belle, mais pour arriver au sommet une fille avait besoin de cervelle.