AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.69/5 (sur 1684 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Cincinnati (Ohio) , le 06/11/1952
Biographie :

Michael Cunningham est un écrivain et scénariste américain, auteur de plusieurs succès d'édition.

Il a étudié la littérature anglaise à l'Université Stanford, où il a obtenu une licence ès-lettres. Il a par la suite étudié à l'Université de l'Iowa, et a commencé par publier des nouvelles dans The Atlantic Monthly et The Paris Review.

Michael Cunningham est enseignant au Fine Arts Work Center à Provincetown (Massachusetts) et au Brooklyn College.

Il est très impliqué dans la lutte contre le sida. Il a participé à la naissance d'Act-up.

C'est en 1995 qu'il reçoit le Whiting Writers' Award. Ayant obtenu la consécration littéraire avec "La Maison du bout du monde", c'est avec "Les Heures", couronnées par le prix Pulitzer et le PEN/Faulkner Award qu'il est qualifié d'auteur de chefs-d'œuvre.

Ce dernier roman a été porté à l'écran en 2003 par Stephen Daldry sous le titre "The Hours".

"Le livre des jours" en 2005 et "Crépuscule" en 2010, le consacre comme un auteur majeur.

Il signe son nouveau roman, "The Snow Queen" en 2015.


+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Michael Cunningham   (12)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (39) Voir plusAjouter une vidéo

Citations et extraits (187) Voir plus Ajouter une citation
Elle est peut-être la femme la plus intelligente de toute l’Angleterre , ( Virginia Woolf) pense t’il. Ses livres seront peut-être lus pendant des siècles. Il y croit avec plus d’ardeur que quiconque. Et elle est sa femme. Elle est Virginia Stephen, grande et pâle, bouleversante comme un Rembrandt ou un Vélasquez….
Commenter  J’apprécie          410
D’abord viennent les migraines, qui ne sont en aucune manière des douleurs banales. Elles la pénètrent. Elles l’habitent plutôt qu’elles ne l’affligent, comme les virus habitent leurs hôtes. Des filaments douloureux l’envahissent, projettent dans ses yeux des éclats de lumière avec tant d’insistance qu’elle a du mal à croire que les autres ne les voient pas. La douleur la colonise, se substitue de plus en plus à elle, Virginia, et son avancée est si irrésistible, ses contours déchiquetés si perceptibles, qu’elle l’imagine aisément comme une entité ayant une vie propre. Elle pourrait la voir tandis qu’elle marche au côté de Leonard dans le parc, une masse scintillante couleur d’argent qui flotte au-dessus des pavés, hérissée de pointes, fluide et compacte telle une méduse.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanderait Leonard. « C’est ma migraine, répondrait-elle. N’y prête pas attention. »
Commenter  J’apprécie          280
(...) nous nous escrimons à écrire des livres qui ne changent pas la face du monde, malgré nos efforts obstinés, nos espoirs les plus extravagants. Nous menons nos vies, nous faisons ce que nous avons à faire, et puis nous dormons - c'est aussi simple et banal que cela. Certains se jettent par la fenêtre ou se noient ou avalent des pilules ; plus nombreux sont ceux qui meurent par accident ; et la plupart d'entre nous, la vaste majorité, est lentement dévorée par une maladie ou, avec beaucoup de chance, par le temps seul. Mais il y a ceci pour nous consoler : une heure ici ou là pendant laquelle notre vie, contre toute attente, s'épanouit et nous offre tout ce dont nous avons jamais rêvé, même si nous savons tous, à l'exception des enfants (et peut-être eux aussi) que ces heures seront inévitablement suivies d'autres, ô combien plus sombres et plus ardues.
Commenter  J’apprécie          232
En ce moment, elle lit Virginia Woolf, tous les livres de Virginia Woolf, l'un après l'autre - elle est fascinée à la pensée d'une telle femme , d'une telle intelligence, d'une telle singularité, habitée d'un chagrin aussi incommensurable ; une femme douée de génie qui néanmoins a lesté sa poche d'une pierre et s'est enfoncée dans la rivière. Elle, Laura, aime imaginer (c'est l'un de ses secrets les mieux gardés) qu'elle possède une trace de cette intelligence, à peine un soupçon, même si elle sait que la plupart des gens se promènent dans la vie avec les mêmes illusions, serrées en leur for intérieur comme de petits poings, jamais divulguées. Elle se demande, tandis qu'elle pousse un Caddie dans les allées du supermarché ou qu'elle se fait coiffer, si les autres femmes n'ont pas toutes plus ou moins la même pensée : La voilà la femme à l'esprit brillant, la femme des grands chagrins, la femme des joies sublimes, qui préférerait être ailleurs, qui a accepté d'exécuter des tâches simples et essentiellement stupides, d'examiner des tomates, de rester sous un séchoir à cheveux, car c'est là que résident son art et son devoir.
Commenter  J’apprécie          20
Une neige scintillante et cristalline s'est mise à tomber, assez fine pour être pratiquement invisible, à l'exception des nimbus orangés que répandent les réverbères, petits films qui apparaissent, un par bloc, légers tourbillons d'étincelles dorées, un effet spécial, une illusion projetée dans les halos de lumière encapuchonnés.
Commenter  J’apprécie          220
Elle a vieilli, pensa Louis très étonné. Cela devait finir par arriver. C'est vraiment remarquable , ces modifications génétiques, la façon dont un corps traverse, foncièrement intact, les décennies, puis en quelques années capitule devant l'âge.
Commenter  J’apprécie          50
Peut-être commence-t-on à mourir ainsi : en s'abandonnant aux soins d'une fille devenue adulte, au confort d'une pièce. Il y a l'âge, aussi. Place aux petites consolations, à la lampe et au livre. Place à un monde de plus en plus dirigé par d'autres que vous; qui réussiront ou échoueront; qui ne vous regardent pas lorsqu'ils vous croisent dans la rue.
Commenter  J’apprécie          210
Un mardi, vous rentrez chez vous et vous vous dites : je vais m’arrêter dans ce deli où je ne suis jamais entré, et acheter un Coca. Un mardi, à dix-huit heures trente-deux. Il y a ce grand type debout devant l’armoire réfrigérée, vous ne pensez à rien de particulier à son sujet, aussi tout est-il naturel, il ne faut ni courage ni effort particulier pour demander : « Vous êtes Coca ou Pepsi ? » Il n’est pas étonnant que le grand type se tourne vers vous, qu’il vous adresse un petit sourire songeur, comme s’il s’agissait d’une question sérieuse, et dise : « Pepsi sans hésiter. Coca est pour les Beatles, Pepsi pour les Rolling Stones. »
Commenter  J’apprécie          183
Et peut-être – peut-être – que l’amour viendra, et restera. C’est possible. Il n’y a pas de raison évidente pour justifier les caprices de l’amour (pas plus qu’il n’y a de raison évidente qui explique le comportement des neutrons). Ce n’est qu’une question de patience, n’est-ce pas ? De patience, et de refus de renoncer à l’espoir.
Commenter  J’apprécie          180
Nous menons nos vies, nous faisons ce que nous avons à faire, et puis nous dormons -- c'est aussi simple et banal que cela. Certains se jettent par la fenêtre ou se noient ou avalent des pilules ; plus nombreux sont ceux qui meurent par accident ; et la plupart d'entre nous, la vaste majorité, est lentement dévorée par une maladie ou, avec beaucoup de chance, par le temps seul. Mais il y a ceci pour nous consoler : une heure ici ou là pendant laquelle notre vie, contre toute attente, s'épanouit et nous offre tout ce dont nous avons jamais rêvé, même si nous savons tous, à l'exception des enfants ( et peut-être eux aussi) que ces heures seront inévitablement suivies d'autres , ô combien plus sombres et plus ardues. Pourtant, nous chérissons la ville, le matin ; nous voudrions, plus que tout, en avoir davantage.
Commenter  J’apprécie          170

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michael Cunningham (2490)Voir plus

Quiz Voir plus

Au temps des salons littéraires

Le phénomène "salon littéraire" est apparu au XVIIè siècle à Paris

VRAI
FAUX

12 questions
100 lecteurs ont répondu
Thèmes : Salons littéraires , esprit , Idées politiques , sciences sociales , mondanitésCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}