Professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Il est en charge de la collection nationale de météorites.
Les trois compères [Fougeroux, Cadet et Lavoisier en 1768] déduisent de la présence du soufre que la pierre n'a pas été portée à un grand degré de chaleur. En outre, la composition chimique leur semble proche de celle d'une grès très riches en pyrite (un sulfure de fer commun sur Terre). Ils concluent que la pierre "n'est point tombée du ciel". Pour eux, l'affaire est entendu : la pierre a été frappée au sol par la foudre.
Les météorites viennent d'ailleurs, et cet ailleurs est lointain. Ainsi, l'émotion ressentie par les êtres humains devant les météorites provient-elle d'un vertige : celui qu'on éprouve devant la matérialisation soudaine de l'étrange. Les météorites, c'est le Ciel descendu sur la Terre.