Citations de Martin Heidegger (438)
Seul le présent est, l'avant et l'après ne sont pas ; mais le présent concret est le résultat du passé et il est plein de l'avenir. Le Présent véritable est, par conséquent, l'éternité.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
Allez-y voir combien Heidegger fut le théoricien du nazisme
Toute orientation vers l'"objectivisme" ou le "réalisme" demeure du "subjectivisme" ; la question de l'être prend place ailleurs que dans la relation sujet-objet.
Penseurs et poètes, ceux qui disent parce qu'ils sont en quête du sens et ceux qui, du seul fait qu'ils disent, sont saisis par lui.
Cours 1944, trad. François Fédier, art. René Char, Dictionnaire Martin Heidegger, Robert Laffont, Coll. Bouquins, 2011.
La technique dans son être est quelque chose que l'homme de lui-même ne maîtrise pas.(257)
« Il est « illuminé » veut dire qu’en lui-même, en tant qu’être au monde, il est éclairé, non par un autre étant mais en ce qu’il est lui-même la clairière. Ce n’est qu’à un étant ainsi éclairé existentialement que l’étant là-devant devient tantôt accessible sous la lumière, tantôt caché dans l’obscurité.
La mort est la face de la vie qui est détournée de nous, qui n’est pas éclairée de nous.
C'est seulement quand nous sommes à même d'habiter que nous pouvons bâtir.
Le langage est la maison de l'être.
De traité des passions
Toute orientation vers l'"objectivisme" ou le "réalisme" demeure du "subjectivisme" ; la question de l'être prend place ailleurs que dans la relation sujet-objet.
Dans le Dasein, aussi longtemps qu’il est, quelque chose qu’il peut être et qu’il sera est à chaque fois encore en excédent. Or à cet excédent appartient la «fin » elle-même. La « fin » de l’être-au-monde est la mort. Cette fin appartenant au pouvoir-être, c’est-à-dire à l’existence, délimite et détermine la totalité à chaque fois possible du Dasein. Cependant, l’être-en-fin du Dasein dans la mort et, avec lui, l’être-tout de cet étant ne pourra être inclus de manière phénoménalement adéquate dans l’élucidation de son être-tout possible que si est conquis un concept ontologiquement suffisant, c’est-à-dire existential, de la mort.
C’est d’abord dans le souci mutuel suscité par la préoccupation que l’autre est découvert.
Le repos n'est que mouvement se retenant en soi, souvent plus inquiétant que le mouvement même.
23 sept. 1925
Cher Jaspers,
Mes plans de vacances se trouvent retardés, car je dois être encore à Messkirch le 15 octobre pour le mariage de mon frère.
(...)
Il ne me tarde pas de retrouver la société des professeurs. Les paysans sont beaucoup plus agréables et même plus intéressants.
(...)
Martin Heidegger
Dans l'obscure intimité du creux de la chaussure est inscrite la fatigue des pas du labeur. Dans la rude et solide pesanteur du soulier est affermie la lente et opiniâtre foulée à travers champs, le long des sillons toujours semblables, s'étendant au loin sous la bise. Le cuir est marqué par la terre grasse et humide. Par-dessous les semelles s'étend la solitude du chemin de campagne qui se perd dans le soir. A travers ces chaussures passe l'appel silencieux de la terre, son don tacite du grain mûrissant, son secret refus d'elle-même dans l'aride jachère du champ hivernal. À travers ce produit repasse la muette inquiétude pour la sûreté du pain, la joie silencieuse de survivre à nouveau au besoin, l'angoisse de la naissance imminente, le frémissement sous la mort qui menace.
(Les souliers de Van Gogh)
La plus haute clarté a toujours été pour moi la plus parfaite beauté.
La technique ne pense pas.
Martin Heidegger « Essais et conférences » 1954
Pourquoi donc y a-t-il l'étant et non pas plutôt rien ? Telle est la question. Et il y a lieu de croire que ce n'est pas une question arbitraire. Pourquoi donc y a-t-il l'étant et non pas plutôt rien ? Telle est manifestement la première de toutes les questions. La première, elle ne l'est pas, bien entendu, dans l'ordre de la suite temporelle des questions.
Au cours de leur développement historique à travers le temps, les individus, aussi bien que les peuples, posent beaucoup de questions. Ils recherchent, ils remuent, ils examinent quantité de choses, avant de se heurter à la question :
Pourquoi donc y a-t-il l'étant et non pas plutôt rien ? Il arrive à beaucoup de ne jamais se heurter à cette question, s'il est vrai qu'il s'agit, non pas seulement d'entendre et de lire cette phrase interrogative comme simplement énoncée, mais de demander la question, c'est à dire de faire surgir son horizon, de la poser, de se forcer à pénétrer dans l'horizon de ce questionnement.
Ce qui donne le plus à penser est que nous ne pensons pas encore.
Est nihiliste qui ne pense pas le néant.
Nous n’avons plus besoin de bombe atomique, le déracinement de l’homme est déjà là.