La saison s'approprie la démarche des fées
quand l'abandon des rues sert le destin des bois ;
dans l'allée sans mystère où passe le furet
la ville vient prouver la bonne foi des jours.
Le magicien commande au fleuve de son art,
l'espace est vérité dans l'éclipse des nuits
puisque le poids de l'air est un rite d'atouts
et le gage du nom qu'on propose en dormant
Même si l'alphabet se défend d'être là,
le silence d'ici résume l'univers
car le verbe d'été connait l'aurore seule.
Le buisson du berger brûle au-delà des mers
son dit de papillon cèle sa pierre ailée,
son couteau nu parcourt le secret de son coeur.
1993