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Critiques de Marie Laberge (498)
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Ceux qui restent

J'ai eu un coup de foudre pour l'écriture de Marie Laberge que j'ai découverte lors de mes pérégrinations littéraires, avec "Quelques adieux" et "Juillet" tous les deux édités chez Anne Carrière.

Puis vint le succès phénoménal de sa trilogie "Le goût du bonheur" : Gabrielle, Adélaïde et Florent.

Marie Laberge est une personne passionnément vivante, gaie, rieuse et énergique, c'est sûrement pourquoi elle peut écrire sur des sujets sombres, profonds et nous faire passer tellement d'émotions.

On dit d'elle qu'elle sonde l'âme humaine.



Pour moi ce qui m'importe ce sont ses mots et ce qu'elle en fait.

Quoi de plus sombre que le sujet de ce roman : le suicide.

En exergue : "Pour le reste, laissez faire la vie. Croyez-moi, la vie a toujours raison." Rainer Maria Rilke.

Si la mort fait partie de la vie, si notre société a tendance à l'oublier, l'occulter, elle est l'inéluctable bout du chemin.

Mais le choix que fait une personne de mettre fin à sa vie, sciemment, volontairement, reste un énorme point d'interrogation pour ceux qui restent, qui doivent s'accommoder d'un geste qu'ils n'ont pas vu venir et qui va déclencher tellement de choses.



Ici c'est Sylvain qui a une maîtresse, une femme et un enfant, ses parents, un travail qu'il aime. Un jour en sortant de chez sa maîtresse, il va se pendre.

Une situation banale d'une vie normale, pas de quoi défrayer la chronique.



Le lecteur va faire connaissance avec lui, d'un chapitre l'autre, car chaque membre de son entourage, s'adresse à lui.Chacun analysera, se remettra en question, rejettera la faute sur l'autre etc...

Le parler de Charlène, cru et quebecois intensifie et donne une saveur particulière à ce drame, car elle est un élément extérieur à la famille.

Elle est la vie aussi. Car elle reste décidée à vivre et à promener un regard lucide sur ce qu'elle voit et elle la voit la vie, de toutes les couleurs, derrière son bar.

Elle surnommait son amant "shooter", je vous laisse découvrir pourquoi, mais c'est significatif pour toutes les années qu'elle nous raconte sans fard et où elle lui a survécu.

C'est un hymne à la vie que nous fait vivre Marie Laberge, avec une philosophie où l'intensité doit l'emporter sur la raison.

Pour vivre il suffit de marcher, respirer, regarder, parler et faire que l'ordinaire ait de l'importance celui de l'instant et que cet instant ait une valeur.

Combien le savent? Ces portraits nous le montrent, dans la profondeur de l'analyse de chacun.

L'auteur a plus d'un tour dans son sac, car elle se joue de nous et avec nous dans la construction de cette famille et ses révélations.

La construction d'un homme se fait tout au long d'une vie...



Lire Marie Laberge, c'est vivre, des mots forts qu'elle tord et distord, pour nous imprégner d'une force de vie décuplée. Une belle réflexion, sur ceux qui subissent l'acte de l'être aimé, qui en une fraction seconde fait basculer leur monde.

La violence d'un suicide rend la mort comme un poids insurmontable, et pourtant il faudra bien avancer.

Un hommage qui a la force d'un tsunami, car le passage à l'acte n'est que et rien que "le temps d'une faille".

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Le Goût du bonheur, Tome 2 : Adélaïde

Avec le deuxième tome on aborde la période de la deuxième guerre mondiale et l'immédiat après guerre. La plupart des hommes sont partis et il faut réorganiser le pays et faire face aux restrictions. Pour nous qui sommes sur (?) informés et immédiatement parties prenantes de tous les conflits et catastrophes qui existent dans le monde, c'est difficile d'imaginer une époque où vos proches, combattent de l'autre coté de l'Atlantique sans que l'on puisse savoir où ils sont, ni quand on aura de précieuses nouvelles d'eux, ni s'ils sont morts ou vivants...

Tout ce qui concerne la société du Canada (Québec et Canada anglophone) m'a, comme dans le premier tome passionnée. J'ai encore une fois été moins intéressée par les problèmes sentimentaux des personnages, l'auteure semblant établir un catalogue des couples "croches" dont on se demande s'ils font exprès de chercher les difficultés...

Livre lu pour le challenge Pavé
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Le Goût du bonheur, Tome 1 : Gabrielle

J'ai adoré ce roman de la première à la dernière page, pourtant il y en a 868!

Tout y est: des personnages attachants comme Nic, Gabrielle, Adélaïde ou encore Florent, mais aussi des personnages que j'ai adoré détester comme Georgiana et Kitty.

On parcourt sur plusieurs années la vie de la famille Miller et ses proches. Leurs étés sur l'île d'Orléans, l'évolution de la condition de la femme, les mariage arrangés et les prémices de la seconde guerre mondiale.

Les dernières pages m'ont fait tirer une larme...
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Le Goût du bonheur, Tome 2 : Adélaïde

J'ai découvert cette écrivaine par hasard et c'est avec bonheur que j'ai dévoré les 3 tomes de cette saga familiale (sur une plage crétoise) .

Emotions , joies et drames familiaux nous transportent au Québec à partir des années 30 .Personnages attachants ; j'ai refermé le livre avec regret !

Un vrai régal !
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Le Goût du bonheur, Tome 2 : Adélaïde

Contrairement à certaines personnes dont les critiques déplorent que le deuxième volet de la trilogie soit moins à leur goût, j'ai au contraire mieux apprécié celui-ci que le premier. Dans Gabrielle, bien que les pages s'enchaînaient avec facilité, je trouvais qu'il y avait un manque de véritable action. L'époque, bien qu'admirablement décrite, de Gabrielle, était beaucoup moins mouvementée que les années de la Deuxième guerre mondiale durant lesquelles se déroule Adélaïde. Ici, on voit des femmes vivre le départ de leurs hommes pour la guerre. Des maris, des amoureux, des fils, des frères. On les sent souffrir pour eux, mais aussi paradoxalement s'épanouir en découvrant tout ce qu'elles sont capables de faire. Adélaïde, la fille aînée de Gabrielle, est appelée à prendre les rênes McNally Textiles, l'entreprise florissante de son mari, Nic. Dans ce tome-ci, bien qu'elle traverse de nombreuses épreuves, on voit tranquillement Adélaïde s'épanouir et devenir une femme comblée. Un autre personnage qui commence à prendre beaucoup d'importance est celui de Florent, qui, refusé par l'armée en raison de son passé de tuberculose, doit rester au Canada. Il se lance dans son rêve de devenir un grand couturier avec beaucoup de succès.



Ce que j'aime beaucoup de cette trilogie, c'est que, bien qu'il y ait incontestablement des personnages plus importants que d'autres, l'histoire personnelle de chacun d'entre eux a sa place dans l'histoire. Le destin, les joies et les difficultés de la vie de chacun est écrit et apprécié par le lecteur (du moins par moi). Je n'ai éprouvé aucune difficulté à m'éloigner de l'histoire d'Adélaïde pour découvrir celle de Marthe, de Fabien ou de Jeannine, par exemple. On se plaît à lire l'histoire de tous, même des personnages les plus détestables (en l'occurrence, Kitty, Béatrice, Jean-Pierre et le docteur Taylor). Cela en fait une saga fort difficile à résumer, tant elle est dense et riches en rebondissements.



Comme pour le premier tome, la fin d'Adélaïde est malheureuse et veut faire commencer le dernier volet immédiatement. Après la lecture de ce tome, il n'y a aucune chance que vous ne désiriez pas lire la suite, croyez-moi. Par contre, deux tomes, deux fins malheureuses, faut-il s'attendre à une autre fin malheureuse pour le troisième et dernier tome ?
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Le Goût du bonheur, Tome 2 : Adélaïde

Je suis un peu plus mitigée que pour Gabrielle....



La "supériorité" d'Adélaïde a fini par un peu m'agacer, c'est la plus belle, tout le monde se retourne toujours sur elle, tout les vêtements lui vont parfaitement, etc.... à la longue....c'est bon on a compris!



Par contre, j'ai aimé comme dans le premier tome, l’atmosphère du livre. Les divers personnages.



La fin est affreuse....mais après ça, c'est sur qu'on est presque obligé de lire le 3ème tome...
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Le Goût du bonheur, Tome 3 : Florent

Malgré toute la bonne volonté qu'a pu mettre Adélaïde à vivre heureuse, la perte de son mari si aimé est dévastatrice.

Heureusement son ami de toujours est là, et si la vie n'est pas facile pour Adélaïde et les femmes de son entourage, la vie d'un jeune homosexuel issu d'une famille extrêmement pauvre et ancien tuberculeux, rien n'est simple non plus.

L'auteure rend à la perfection les sentiments de chacun, qui peuvent certes être trop bon pour être vrai mais cadrent avec les personnages.

On en apprend beaucoup sur le pays, ses difficultés économiques, son évolution sociale à travers différents personnages, de différents horizons sociaux et de différents caractères, qui font évoluer les choses ou bien n'osent dépasser la tradition au risque d'y laisser leur bonheur
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Sans rien ni personne

La confrontation entre une policière Québécoise et un policier Français est intéressante mais, loin d'être emportée "par un suspense irrésistible" comme l'annonce l'éditeur en quatrième de couverture, je me suis demandée, tout au long de ma lecture, quand ces deux limiers allaient penser à une substitution d'enfant. Une jeune femme retrouvée morte, le ventre mutilé, un enfant mort-né à côté d'elle, et une accoucheuse qui disparaît, qui a eu de nombreuses fausses couches et qui "accouche" peut après, c'était l'évidence même.
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Le Goût du bonheur, Tome 3 : Florent

Je termine cette saga familiale, malheureusement pas en beauté.

Le tome le plus gros mais aussi le moins convaincant et le plus sordide. Pourtant jusqu'à présent, l'autrice avait réussi à nous épargner.

Toujours autant de longueurs qui n'apportent rien, j'en viens à me demander si le but n'était pas juste de remplir le plus de pages. Trop de psychanalyse, une fin décevante. Dommage de terminer comme ça !!!

Par contre une question me turlupine... pourquoi ce titre ?
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Le Goût du bonheur, Tome 1 : Gabrielle

Une saga familiale assez plate et quelconque mais qui met bien avant la place de la femme dans la société à cette époque mais aussi le poids de la religion.

De longues parties où il ne se passe pas grand chose.... un peu comme dans la vie en fait.

Dans les dernières lignes j'ai un peu senti "l'urgence" de l'autrice d'apporter plus de matière et nous donner envie de lire le tome 2.
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Le Goût du bonheur, Tome 1 : Gabrielle

Un belle fresque familiale des années folles au Québec. Tout y est: la condition féminine bafouée, le poids énorme de l'Eglise catholique et d'une société corsetée dans ses préjugés de classe.

Rien d'original, ces thèmes sont tout aussi bien ceux de la vieille Europe à cette époque, mais l'originalité de l'ouvrage est de nous faire vivre ces années à la lumière de la société canadienne française et catholique, complexée vis à vis des anglo-saxons.

On s'attache aux personnages, à leur désirs, à leurs peines; on ne lâche pas le roman, ni Gabrielle, ni Adélaïde, les forces vives de la famille Miller.

C'est une très belle histoire sans prétention qui couvre avec détails sentiments et infortunes de trois générations.
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Contrecoup

Livre acheté au Québec pour pas devoir attendre son arrivée en Europe.



Ca fesse dans le dash comme on dit là-bas.



Je suis passée par toutes les émotions possibles et imaginables en quelques pages;



Découvrir qu'une Môman a son petit préféré, bah, on le sait tous, on a toujours un ou une préféré(e)



Mais ici, c'est profond et dérangeant. Au fil des pages, j'ai été vraiment promené par l'auteur.



Au final c'est qui le méchant? y'en a-tu seulement un?



J'adore l'auteur. Découverte avec "Annabelle". Déjà un livre qui dérange.



J'aime la manière qu'elle a d'aborder des thèmes super sensibles.



j'aime les mots choisis.



j'aime la façon dont elle nous emmène dans la vie de ses personnages.



Un grand roman de Marie Laberge.
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Le Goût du bonheur, Tome 1 : Gabrielle

Gabrielle, premier tome de la trilogie " le goût du bonheur " nous emmène à Québec et ses environs durant un peu plus d'une décennie (1930/ 1942) suivre la famille Miller et leurs proches. Nous y suivons tout ce petit monde avec les évolutions et le contexte historique de l'époque. La part est belle aux rôles féminins avec des idées en avance sur leur temps pour certaines, du caractère, dès combats à mener, des soifs d'indépendances... Les drames de la vie ne les épargnent pas mais toujours cette quête du bonheur parfois même malgré les conventions de l'époque. Des amitiés qui se créent et beaucoup d'amour. J'ai passé un très agréable moment de lecture oscillant entre rires et larmes. Il me tarde de retrouver les membres de la famille Miller dans le tome suivant, dans une période qui va s'avérer historiquement difficile. Comment s'en sortiront t ils ??...
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Traverser la nuit

Cette histoire se promène entre le passé d'Emmy, préposée dans une maison de retraités qui tisse un lien discret avec une femme dont elle prend soin, et son présent qui, selon l'héroïne, est vide. Prendre soin de Jacky va changer la vie d'Emmy beaucoup plus qu'elle ne devait s'y attendre...



Au fil des pages, les citations de Jacky bercent le récit tout autant que les souvenirs d'Emmy. Certaines sont poignantes et ont retenu mon attention. Selon moi, elles donnent le ton à ce roman. Malgré qu'elles pourraient sonner comme des clichés, elles m'ont fait apprécier ma lecture.



L'autre point fort de ce roman est que le titre est merveilleusement choisi. Traverser la nuit fait d'abord référence au fait qu'Emmy aide Jacky à traverser ses mauvaises nuits mais ça va aussi beaucoup plus loin. En effet, la vie d'Emmy peut se comparer à une nuit sans fin qu'elle doit traverser.

La citation suivante le démontre très bien: '' Je suis tout près. En haut. Je suis là. Dites-vous bien que vous n'êtes pas seule.'' La porte est refermée avec ka même douceur que ces mots ont été prononcés.

Trop de douceur, cette chose insensée à laquelle Emmy a renoncé après la mort de Mimine. A-t-elle fait tout ce chemin pour affronter la seule terreur de sa vie? Las douceur qui, ensuite, nous manque à jamais? Cette drogue dure après laquelle on se languit en gémissant comme une bête, cette chaleur tout entière réfugiée dans les bras de quelqu'un d'autre. ( p. 76-77)



Tant de cruauté s'est déversée sur ce personnage tout au long de sa vie qu'elle a peur d'accepter de vivre un peu de douceur. Le récit est lourd mais heureusement, il se termine sur une note d'espoir.











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Le Goût du bonheur, Tome 2 : Adélaïde

J'avais hâte de me lancer dans ce deuxième tome, malgré les 950 pages.

Je suis ravie de ma lecture, j'aime beaucoup trop cette saga québécoise, elle est très immersive.

Je ne sais pas si c'est moi qui me suis habituée au style ou si l'autrice à un peu diminué les expressions québécoises mais elles m'ont un peu manquées ici.

Adélaïde accepte le mariage pour sauver son bébé à venir du déshonneur. Mais la seconde guerre mondiale fait rage en Europe et la famille va la subir de plein fouet.

Adélaïde est vraiment attachante, la fin est intense et donne qu'une envie c'est de se plonger dans le tome 3.
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Le Goût du bonheur, Tome 1 : Gabrielle

Vous allez suivre cette famille canadienne québécoise des années 1920 à 1960.Tous les sujets sont abordés (religion, adultère, pauvreté, homosexualité,

inceste, cancer, guerre, femmes battues ...)

Nombreux rebondissements qui vous tiendront en haleine.

Les personnages sont attachants et vous n'allez pas les oublier.

Les deux premiers tomes se dévorent, le troisième également mais légèrement moins à mon humble avis.

Je pense que les femmes seront plus réceptives en lisant cette saga.

jJ'aimerais relire " Le gout du bonheur "dans quelques années si Dieu me prête vie ... ou si la médecine fait de gros progrès...
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Ceux qui restent

De Marie Laberge, grande dame des lettres québécoises, j'avais lu et tellement aimé sa trilogie "Le goût du bonheur" que lorsque j'ai vu ce titre (paru initialement en 2015), je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté.

"Ceux qui restent" sont les proches de Sylvain, 29 ans, qui met fin à ses jours sans un mot d'explication, sans que personne n'ait rien vu venir, et qui se retrouvent avec leur incompréhension, leur sidération, leur colère, leur désarroi, leurs questions sans réponses et leur culpabilité. Chapitre après chapitre, chacun prend la parole et selon son niveau social, l'auteur change de style et de langue; langage châtié ou populaire, et c'est alors un parler québécois déconcertant d'abord puis addictif tant ce langage est imagé, savoureux, plein de vie. Avec beaucoup de finesse, d'empathie et de psychologie, Marie Laberge dresse des portraits magnifiques et inoubliables. J'ai adoré les personnages de Vincent, le père, si émouvant dans ses tentatives désespérées de comprendre, d'analyser et pour son extrême générosité, de Blanche la grand-mère philosophe, de Stéphane le fils qui se construit sur un mensonge et empruntera une voie bien périlleuse avant d'ouvrir enfin son coeur. Et puis il y a Charlène. Extraordinaire Charlène, maitresse de Vincent, simple barmaid au grand cœur, fine, intuitive, trait d'union pour les personnages qui se croisent et créent des liens inattendus. Avec sa vitalité sans pareille, elle les amènera vers la lumière et la vie. Contrairement à ce que vous pourriez croire, c'est un livre plein de vie avec une palette extraordinaire d'émotions, de sentiments...et vous aurez lu près de 600 pages presque sans vous en rendre compte pris par cette très belle histoire pleine d'humanité...
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Le Goût du bonheur, Tome 2 : Adélaïde

Dans Adélaide, on couvre la période de la seconde guerre mondiale.

J’ai adoré retrouver cette famille qui illustre bien les différents points de vues possibles dans une société qui évolue vite, trop vite pour une bonne partie de la population.

On tourne autour de deux grosses thématiques : les femmes et la guerre.

On continue à explorer la place des femmes, les jugements qu’elles subissent, l’évolution de leur place et celle des mentalités. Il est question des relations à la sexualité et des tabous autour de celle-ci, les choses qu’on ne se dit qu’en cachette et qui ne facilite pas l’accès aux informations : avoir un enfant ou pas, place de la religion, plaisir, contraception, avortement…

Du côté de la guerre, il y a d’un côté des faits historiques dont on n’a pas forcément conscience depuis l’Europe et l’aspect pas humain. J’ai été abasourdi de découvrir la manipulation effectuée par le gouvernement canadien pour avoir des recrues. Il n’a pas fait de conscription pour faire croire qu’il n’imposait rien mais a voté une loi interdisant l’embauche et l’obligation de licencier les hommes sauf justification pointue de la nécessité. La conséquence est que pour faire vivre la famille, le seul moyen restant était de s’engager de manière « volontaire ».

Du point de vue humain, on se concentre sur les relations influencée par la guerre. Poourquoi des restrictions alors que la guerre semble très loin, comment les accepter, quelles sont les conséquences sur le quotidien en fonction de son rang social ? Comment garder un amour ou pas, comment vivre avec la peur qu’il soit envoyé à la guerre, celle de ne pas le revoir, celle d’être trompée ou de le tromper quand il sera loin… ?

De nombreux questionnement sont abordés avec une variété de réaction à chaque fois ce qui permet d’avoir tout un éventail de la population.

Il est aussi question de psychatrie et d’homosexualité.

Encore une fois à travers cette famille, on a toute la palette qui illustre les situations possibles pour la majorité des personnes de l’époque.

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Le Goût du bonheur, Tome 2 : Adélaïde

Adélaïde est dans l’exacte ligne de Gabrielle. Un roman magistral. Des personnages vrais qui cheminent à travers les difficultés de la seconde guerre mondiale, ce moment de peur et d’attente, ce terreau d’émancipation pour les femmes restées au pays. Confrontées à l’angoisse et à l’attente, elles tracent leur sillon, se grandissent ou s’abîment. La modernité est la ligne de fracture qui force chacun à des choix entre l’émancipation et le conservatisme. Une modernité incarnée par Adélaïde et Nick qui tracent eux-mêmes et pour leur proches une voie vers le bonheur et la liberté. C’est aussi une immense histoire d’amour et de désir entre deux êtres qui se sont trouvés, toujours pour le meilleur. Une extraordinaire amitié entre Adélaïde et Florent qui échappe aux sentiers battus, aux convenances. Marie Laberge a écrit bien plus qu’une très belle saga, elle réalise une ode à la liberté
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Le Goût du bonheur, Tome 3 : Florent

La lecture de cette trilogie au moment du confinement, c’était parfait ! Je me suis sentie moins seule en compagnie de cette famille.



J’ai beaucoup aimé mais le dernier tome a été plus laborieux. Je l’ai lu pour savoir ce que devenaient les personnages mais j’ai trouvé qu’il y avait certains passages un peu longs et d’autres trop violents, à la limite du sordide. Je ne pense pas que c’était nécessaire.



Bon, je ne veux pas être négative car l’ensemble est agréable à lire, les personnages sont attachants et du fait que cela se passe sur plusieurs générations, on peut voir l’évolution de la société au fil du temps : c’est intéressant.

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