- Tu ne veux pas de tofu, toi ?
- Oh je préfère la viande, tu le sais bien. Mais j'aime quand même le tofu.
Mon cul ! La bonne blague !
- Toi, tu aimes le tofu ? Tofu pas de moi ! balancé-je en m'écroulant de rire sur la table.
- Bon sang, on nage en pleine sitcom à l'eau de rose ! Nous sommes des agents du gouvernement, désignés pour stopper un attentat, pas pour tourner un remake des « feux de l'amour », merde !
Quand on a cinq ans et qu'on a mal quelque part, on crie pour que tout le monde entier soit au courant. A dix ans, on gémit. Mais dès qu'on arrive à quinze, on commence à grignoter la pomme empoisonnée qui pousse sur votre arbre de douleur personnelle [...]
On commence à bouffer ses doigts pour étouffer les cris. On saigne de l'intérieur.
- Tu ne veux pas de tofu, toi ?
- Oh je préfère la viande, tu le sais bien. Mais j'aime quand même le tofu.
Mu cul ! La bonne blague !
- Toi, tu aimes le tofu ? Tofu pas de moi ! balancé-je en m'écroulant de rire sur la table.
Des méthodes de tortures à vous faire tressaillir.
Des mises en scène barbares à vous faire frémir.
Des corps mutilés putrides à vous faire vomir.
Un malade en liberté qui ne cesse de sévir.
Ma mission : le cueillir, le mettre hors d'état de nuire.
Mon obsession : l'anéantir, le démolir, le détruire.
La solitude fait partie de ma vie depuis toujours. Certes, je ne m'en plains pas, loin de là, j'aime ça. On a tous nos moments de solitude, néanmoins, celle-ci peut parfois devenir insidieusement perfide. Douce et sournoise, elle s'applique à créer un vide. Un vide dont le coeur est la cible.
Je me demande soudain si notre organisation n'a pas tout faux en mettant en place des opérations aussi complexes dans le but d'éliminer du monde... Il suffit de côtoyer un mec con comme lui pendant dix minutes pour avoir des envies suicidaires.
Un soleil dans la nuit. Une lumière dans l'obscurité. Tellement belle. Tellement elle.
Je frotte le creux de ma main, l'endroit même où les lignes noires trouvent leur origine, celles d'un déraciné, d'un rescapé...
Est-il possible de renaître de ses cendres quand le passé vous a ôté toute attente, toute espérance ?
J’ai conscience qu’il est l’ennemi, pourtant, après de nombreuses années à errer seule, à me débrouiller sans nulle aide de personne, je m’endors avec l’impression d’être en sûreté. L’impression que l’on prend enfin soin de moi.