AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Margaret Atwood (1845)


Il y a plus d'une sorte de liberté, disait Tante Lydia. La liberté de, et la liberté par rapport à. Au temps de l'anarchie, c'était la liberté de. Maintenant on vous donne la liberté par rapport à. Ne la sous-estimez pas.
Commenter  J’apprécie          00
There’s only so long you can feel sorry for a person before you come to feel that their affliction is an act of malice committed by them against you.
Commenter  J’apprécie          00
Mieux ne veut jamais dire mieux pour tout le monde, dit-il. Cela veut toujours dire pire, pour certains.
Commenter  J’apprécie          00
Tu pourrais même leur fournir un Paradis. Nous avons besoin de Toi pour cela. l’Enfer nous pouvons le fabriquer nous-mêmes.
Commenter  J’apprécie          00
C’est ce qu’il faut faire avant de tuer, ai-je pensé. Il faut créer un ça, là où il n’y en avait pas auparavant.
Commenter  J’apprécie          00
Nous étions les gens dont on ne parlait pas dans les journaux. Nous vivions dans les espaces blancs et vides en marge du texte imprimé.
Cela nous donnait d’avantage de liberté.
Nous vivions dans les brèches entre les histoires.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai faim de toucher quelque chose d’autre que du tissu ou du bois. J’ai faim de commettre l’acte de toucher.
Commenter  J’apprécie          00
Qui ne gaspille pas ne connaîtra pas le besoin. On ne me gaspille pas. Pourquoi suis-je dans le besoin ?
Commenter  J’apprécie          00
Je vais m'occuper de ça. Et parce qu'il avait dit "ça" au lieu de "lui", je sus qu'il voulait dire "tuer". C'est ce qu'il faut faire avant de tuer, ai-je pensé. Il faut créer un ça, là où il n'y en avait pas auparavant. Cela se fait d'abord dans la tête, puis on en fait une réalité. Je me disais : c'est donc ainsi qu'ils font.
Commenter  J’apprécie          00
Ne laissez pas Lin Piao et Confucius calomnier les femmes, lit-elle en souriant. Chacun aide à construire la maison de son voisin.
Soudain, Elizabeth se sent - pas solitaire, mais seule. Elle ne se rappelle plus quand, pour la dernière fois, quelqu'un d'autre que les enfants l'a aidée à faire quelque chose. Elle sait qu'il pleut en Chine, même s'il ne pleut pas sur ces images. Elle sait que les gens ne sourient pas sans répit, qu'ils n'ont pas tous les dents blanches et les joues roses. Sous les couleurs de ces peintures, primitives comme des dessins d'enfants, se tapissent la malveillance, l'avidité, le désespoir, la haine, la mort. Comment pourrait-elle ne pas le savoir ? La Chine n'est pas le paradis ; le paradis n'existe pas. Même les Chinois le savent, ils doivent bien le savoir, ils y vivent. Tels les hommes des cavernes, ils peignent non pas ce qu'ils voient, mais ce qu'ils désirent.
Commenter  J’apprécie          00
Elle possède toujours ce livre. Ce n'est pas vraiment qu'elle l'ait volé, mais plusieurs fois elle a oublié de renouveler l'emprunt, et les moqueries de la bibliothécaire l'ont tellement embarrassée que finalement elle a menti. Je l'ai perdu, déclara-t-elle. J'ai perdu Le Monde perdu.
Commenter  J’apprécie          00
En règle générale, elle n'aimait pas les histoires distinctes des faits réels. Mais le Monde perdu était différent. On avait découvert en Amérique du Sud un plateau où survivaient des formes de vie du Haut Jurassique, en même temps que d'autres, modernes. Elle ne se rappelle pas ce qui lui est venu en premier : la passion des fossiles, ou bien ce livre ; elle pense que ce devait être le livre.
Commenter  J’apprécie          00
Le lac, bien entendu, est ce lac Gladys si clairement indiqué sur la carte de la page 202 du Monde perdu de sir Arthur Conan Doyle. Lesje a lu ce livre à l'âge de dix ans. Il était répertorié à la bibliothèque dans la rubrique "Géologie" et elle préparait un travail sur les roches. Les roches l'avaient passionnée, avant qu'elle ne découvre les dinosaures.
Commenter  J’apprécie          00
Oblivion is increasingly attractive to the young, and even to the middle-aged, since why retain your brain when no amount of thinking can even begin to solve the problem?
Commenter  J’apprécie          00
Margaret Atwood
There is more than one kind of freedom, said Aunt Lydia. Freedom to and freedom from. In the days of anarchy, it was freedom to. Now you are being given freedom from. Don’t underrate it.
Commenter  J’apprécie          00
La sécurité, à l'entrée de Martha-Graham, était une vaste fumisterie. Les gardes dormaient à moitié, quant aux murs d'enceinte, totalement recouverts de graffiti décolorés, un nain unijambiste les aurait escaladés les doigts dans le nez. A l'intérieur, les bâtiments en béton coulé sur le modèle du modèle de Bilbao fuyaient, les pelouses se résumaient à de la boue, desséchée ou liquide selon la saison, et, hormis une piscine qui avait l'aspect et l'odeur d'une gigantesque boîte de sardines, il n'y avait pas d'installations sportives. La moitié du temps, la climatisation dans les dortoirs ne fonctionnait pas ; les baisses de tension étaient monnaie courante ; à la cafétéria, la nourriture, généralement beigeasse, ressemblait à de la merde de rasconse. Dans les chambres, les arthropodes - divers genres et familles - pullulaient, mais la moitié d'entre eux étaient des cafards. Jimmy trouvait l'endroit déprimant, comme - apparemment - tous les gens sur place ayant une activité neuronale supérieure à celle d'une tulipe. Mais c'était les cartes que la vie lui avait données, comme le lui avait déclaré son père au cours de leurs adieux embarrassés, Jimmy n'aurait donc qu'à les jouer au mieux.
Entendu, Papa, s'était dit Jimmy. Pour les conseils vraiment judicieux, j'ai toujours su que je pouvais compter sur toi.
(page 199-200)
Commenter  J’apprécie          00
On ne peut pas acheter l'inconscience à si bas prix.
Commenter  J’apprécie          00
Comme nous l'enseigne l'histoire, aucun nouveau système ne peut s'imposer à un système antérieur sans incorporer bon nombre des éléments existant dans ce dernier ; j'en veux pour preuve les éléments païens dans la chrétienté médiévale et l'évolution du K.G.B. russe, né du service secret tsariste qui l'avait précédé ; or Gilead n'a pas fait exception à cette règle. Ses politiques racistes, par exemple, étaient solidement enracinées dans la période prégileadienne, et des craintes racistes ont alimenté en partie le moteur passionnel qui a conduit à une prise de pouvoir réalisée avec succès
Commenter  J’apprécie          00
L'orchestre du collège s'est mis à jouer avec force grincements et fausses notes et nous avons entonné ô Canada! dont je ne retiens jamais les paroles parce qu'ils n'arrêtent pas de les changer. Aujourd'hui, on en donne un bout en français, ce qui aurait été impensable autrefois. Nous avons repris notre siège après avoir affirmé notre fierté collective en quelque chose que nous sommes infichus de prononcer.
Commenter  J’apprécie          00
Elle n'a qu'une seule photographie de lui, un tirage en noir et blanc. Elle la garde soigneusement, parce que c'est pratiquement tout ce qu'il lui reste de lui.... C'est une photo d'eux ensemble, elle et cet homme, en train de pique-niquer. À moitié tournée vers lui, elle sourit comme elle ne se souvient pas d'avoir jamais souri à quiconque depuis. Il sourit aussi, mais il lève la main devant l'appareil, comme pour le repousser. Comme pour la repousser, afin qu'à l'avenir elle ne se retourne pas sur leur histoire. Comme pour la protéger. La photo a été coupée ; un tiers du cliché a été enlevé. Dans le coin inférieur gauche, il y a une main, sectionnée au poignet, en appui sur l'herbe. C'est la main de l'autre, celle qui est toujours sur la photo, qu'on la voie ou pas. La main qui va coucher les choses sur le papier. Comment ai-je pu être aussi ignorante ? se demande-t-elle. Aussi stupide, aussi aveugle, aussi portée à l'insouciance. Mais sans cette ignorance, sans cette insouciance, comment pourrions-nous vivre ? Si on savait ce qu'il va se passer, si on savait tout ce qu'il va se passer ensuite - si on connaissait d'avance les conséquences de ses actes -, on serait condamné. On ne mangerait ni ne boirait ni ne rirait ni ne sortirait jamais de son lit le matin. On n'aimerait jamais personne, on n'aimerait jamais une seconde fois. On n'oserait jamais. Tout ce qu'il lui reste, à présent, c'est la photo. Et l'histoire de la photo. La photo est une photo de bonheur, pas l'histoire. Le bonheur est un jardin enfermé derrière des murs en verre : il n'y a pas moyen d'y entrer ni d'en sortir. C'est la perte, le regret, le malheur et le désir qui font avancer l'histoire au gré de son cheminement tortueux. " Elles sont sœurs. Elles aiment le même homme. 1945. Dix jours après la fin de la guerre, Laura se jette d'un pont au volant d'une voiture. Elle laisse à sa sœur aînée, Iris, un roman posthume au parfum de soufre, Le Tueur aveugle. Cinquante ans plus tard, Iris raconte leur histoire... Filles de la Première Guerre mondiale, Iris et Laura deviennent femmes quand débute la Seconde. Avec en toile de fond la saga de notre siècle, le destin bouleversant de deux sœurs liées par des secrets de famille et des mensonges assassins.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Margaret Atwood Voir plus

Quiz Voir plus

Margaret Atwood est-elle Lady Oracle ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je ne suis pas :

La croqueuse d'hommes
La voleuse d'hommes

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Margaret AtwoodCréer un quiz sur cet auteur

{* *}