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Citations de Marcel Pagnol (1574)


Il me donna deux gros paquets de livres de toutes les tailles : il y en avait deux énormes. C’étaient les dictionnaires latins. Je fus stupéfait par leur poids, et découragé par l’idée qu’il faudrait faire entrer dans ma tête ces quatre ou cinq kilos de latin qui n’auraient pas tenu dans mon béret.
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Quant à M. Pétunia, il s’appelait M. Gros. C’était amusant de le chahuter, parce qu’il prenait des colères terribles, lançait une douzaine de retenues, et les annulait à la fin de la classe.
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Ce repas fut une merveilleuse récréation. Je n’avais jamais déjeuné avec des garçons de mon âge, sans aucune grande personne pour nous imposer le silence (« Les enfants ne parlent pas à table ! ») ou nous forcer à déglutir des mets insipides (« Mange ta soupe ! » – « Finis tes endives ! »). La conversation fut d’un grand intérêt, et je savourai le plaisir, tout nouveau pour moi, de dire des gros mots en mangeant.
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Le menu fut extraordinaire. Au lieu de soupe, on nous donna d’abord du saucisson, du beurre et des olives noires, puis une tranche de gigot, avec des pommes de terre frites. Je croyais que c’était fini. Pas du tout. On nous apporta devinez quoi ? Des macaronis recouverts d’une espèce de dentelle de fromage fondu ! Et puis, une belle orange pour chacun.
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– Ceux-là, me dit-il, c’est des élèves de « filo » et de « matélem ».
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– Monsieur, je ne veux pas attrister cette première classe de latin en vous infligeant la punition que mériterait votre insolence. Mais je vous préviens : cette indulgence ne se renouvellera pas, et à votre prochaine incartade, au lieu d’aller batifoler dans les riantes prairies du jeudi, Lagneau restera confiné dans la sombre bergerie de l’internat, sous la houlette du berger des retenues !
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Enfin, quand nous rentrâmes à la maison – il était plus de neuf heures du soir –, toutes les pièces de mon équipement furent installées dans ma chambre : les vêtements sur une chaise, les chaussettes neuves dans les souliers neufs, et sur la commode, un cartable-giberne en similicuir, que gonflaient mes cahiers, mon plumier, et ma blouse soigneusement pliée.
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Je voyais deux yeux de violette à travers une gerbe d’iris, une grappe de raisin noir devant des lèvres entrouvertes, et sur la chantante balançoire, la nuque brune d’une fillette qui pointait ses sandales blanches vers le feuillage tremblant d’un olivier… Puis, dans mes rêves de la nuit, j’entendais de lointaines musiques, et la petite reine rouge s’éloignait, infiniment triste et seule, sous les arceaux crépusculaires d’une forêt du temps jadis.
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– C’est ça votre serpent ? Ô Bonne Mère ! Eh bien, moi je peux vous dire que le MIEN, le MIEN, il est deux fois plus épais, et trois fois plus long ! Il a une tête comme un veau, le mien, et des petits merdeux comme vous, il en avalerait cinq ou six !
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Ainsi passèrent une dizaine de journées, si courtes que j’arrivais toujours en retard à la maison, où je ne venais que pour manger. J’admirais, je respectais, j’adorais Isabelle, et je n’avais même plus le moindre remords d’avoir abandonné Lili, car j’avais oublié son existence.
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Le soir, à table, la conversation fut assez gênante. Paul commença par me montrer du doigt, en disant avec force :
– C’est un menteur ! Un vrai menteur !
– Pourquoi ? demanda ma mère.
– Parce qu’il a dit qu’il allait voir les pièges, et puis ce n’est pas vrai. Il est allé voir la fille !
– Ho ! ho ! dit l’oncle. Celle de ce matin ?
– Voui ! dit Paul. Celle des araignées ! Et puis il était beau tout propre, parce que cette fille c’est sa fiancée !
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– Et la fille ? demanda Paul.
– Elle est très jolie. Seulement, elle parle en faisant la bouche pointue, et puis des tas de manières. Elle a de beaux mollets tout ronds.
– Tu as remarqué ça ? demanda mon père.
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J’avais vu des hamacs dans les illustrations de Jules Verne ; ils étaient faits de toile rude, et suspendus sous le pont d’un navire par des crochets de fer. J’avais compris que l’inventeur de ces lits, mollement balancés par la houle, avait eu pour but de bercer les petits matelots, pour faire entrer leur mère dans leurs rêves.
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L’oncle Jules rapportait du Roussillon des raisins à l’eau-de-vie, des gâteaux mielleux qui collaient aux dents, un foie d’oie comme un cœur de veau, de la fine d’avant le déluge, et des r remis à neuf.
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Pendant que je savourais mon café au lait, elle prépara ma musette : pain, beurre, saucisson, pâté, deux côtelettes crues, quatre bananes, une assiette, une fourchette, un verre, et du sel dans un nœud de roseau, bouché par un gland de kermès.
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Mais quand j'avais les yeux fermés, dans la nuit de ma petite chambre, la chère colline venait à moi, et je m'endormais sous un olivier, dans le parfum des lavandes perdues...
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Il se leva, et ouvrit la porte toute grande : nous distinguâmes la silhouette d'un ours énorme, qui débouclait les courroies du porte-bagages : l'oncle fit son entrée dans un pardessus de fourrure à longs poils, que complétait un cache-nez à quatre tours, et il posa un gros paquet sur la table en disant : « Joyeux Noël ! »
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Alors je ne posai plus de questions. J'étais heureux parce que je savais qu'il m'avait menti : oui, il était venu m'attendre, dans la grisaille de la Noël, sous cette fine pluie froide dont les gouttes brillantes restaient accrochées à ses longs cils. Il était descendu des Bellons, mon petit frère des collines... Il était là depuis des heures, il y serait resté jusqu'àl'épaisseur de la nuit, avec l'espoir de voir paraître, au tournant de la route luisante, le capuchon pointu de son ami.
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Ma mère, avec une toque, un col et un manchon de fourrure (en lapin, bien entendu), ressemblait aux belles patineuses canadiennes qui glissaient sur le calendrier des Postes, et comme le froid lui donnait des couleurs, elle était plus jolie que jamais.
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Il se mit à clouer le couvercle de la caisse ; je vis bien qu'il clouait le cercueil des vacances, et que rien n'y changerait rien.
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