Plus nous achetons, plus nous fabriquons, plus nous transportons donc plus nous fabriquons de nouveaux véhicules de transport et plus nous construisons de nouvelles usines pour fabriquer les objets, les véhicules. Et finalement, plus nous achetons, plus nous construisons de nouvelles surfaces commerciales elles aussi bourrées d'É-grise !
En fait, le principe de croissance ne peut réellement intégrer la notion de développement durable que si la croissance d'une économie de réparation remplace celle de l'économie de production / fabrication actuelle.
L'écobilan convie les entreprises à faire des choix plus conscients tant au niveau de leurs processus de production que des options de matériaux pour la création de leurs produits. Elles développent ainsi un regard plus critique sur l'impact environnemental de leurs activités. C'est un aspect très positif.
Toutefois, on peut observer une tendance récurrente (...) à utiliser écobilan pour justifier la consommation. Et cette mauvaise utilisation de l'écobilan est, sur ce plan-là, malsaine.
Propositions individuelles :
Prendre soin de nos objets :
- Réparer nos objets plutôt que de les remplacer par du neuf.
- Utiliser nos objets jusqu'au bout.
- Acheter de l'occasion aussi souvent que possible.
- Eviter de multiplier l'acquisition d'objets de même utilité.
Prendre soin de nos pensées :
- Développer le calme intérieur.
- Pratiquer la méditation.
- Aller régulièrement au contact de la nature.
La fabrication d'une automobile implique une quantité phénoménale d'É-grise (matières premières, pétrole, électricité donc charbon, gaz, nucléaire).
Dans les faits, qu'on le veuille ou non, plus nous fabriquons d'objets et d'aliments, plus nous rejetons de toxiques dans l'air, l'eau et les sols.
Il est vrai que tant que l'on ne veut rien lâcher et continuer à vivre dans le superflu, l'écologie c'est compliqué.
Réparer pour prendre soin de nos vies ouvre vers une conscience nouvelle et prépare les mentalités à la réforme dont le système économique établi a besoin.
C'est aussi une belle manière de retrouver du sens et de la cohérence dans ses choix et ses gestes quotidiens ou dans le cadre de son travail.
L'instinct ancestral, celui d'accumuler des calories pour les périodes de pénurie, nous bloque dans cette peur atavique de la faim qui nous pousse à consommer tant que faire se peut.
(in préface de Walter R. Stahel)
En réalité, il n'y a aucune urgence, nous avons tout le temps que nous voulons. Rien ne presse, nous pouvons choisir d'évoluer tranquillement et de manière réfléchie. Il suffit de le décider et tout peut ralentir.