Jennifer a perdu sa sœur il y a 15 ans. Perdue car celle-ci s’est volatilisée alors qu’elle rentrait de l’école avec son amie. Depuis, l’horreur absolue. Que leur est-il arrivé ?
La police enquête mais ne trouve rien. Elle a bien un suspect mais aucune preuve pour l’accabler. Finalement, ce suspect sera libéré. L’enquête piétine, les années passent, et toujours aucune nouvelle.
15 ans après, alors que le corps, de l’une des deux disparues, est retrouvé sur une plage réputée pour être maudite, Jennifer, devenue journaliste, décide de reprendre l’enquête à zéro avec son ami détective privé. Pour eux, une chose est sure, la police est forcément passée à côté de quelque chose, son laxisme est évident.
Feront-ils mieux que l’inspecteur en charge de l’enquête. Vont-ils trouver le suspect ? Est-elle encore vivante après toutes ces années ?
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Laetitia Argoud vous fait vivre le récit du côté des membres de la famille qui subissent cette absence, ce silence, cette inconnue de savoir où est leur enfant, leur sœur. Comment continuer à vivre dans ces conditions ? Comment ne pas avoir honte d’exister, de se construire ? Certaines personnes y arrivent mieux que d’autres et l’auteur vous en présente un large panel.
Nous sommes immergés dans la douleur, dans les ravages, les conséquences de cette disparition.
L’auteur vous fait le récit en alternance passé/présent. On revit l’époque et les évènements au moment des disparitions et on suit l’enquête menée par la sœur d’une disparue. Celle-ci décide d’enquêter en repartant de zéro. Ses proches sont tiraillés entre connaitre la vérité et revivre ces moments douloureux, perdre une seconde fois leur enfant.
Laetitia Argoud vous emmène côtoyer les douleurs les plus intimes, et c’est criant d’humanité.
Les chapitres sont courts, certaines choses ne sont pas dites pour maintenir le suspense jusqu’au bout. Je soupçonne tout le monde.
Hormis une ou deux petites choses qui m’ont gêné (une scène dont je n’ai pas vu l’utilité et un petit manque, pour moi, de profondeur de certains personnages, mais que voulez-vous, j’aime le très sombre), cette histoire est noire et forte, à l’image de sa magnifique couverture.
Le hasard du calendrier a voulu que je le lise au moment où Michel Fourniret a reconnu le meurtre d’Estelle Mouzin. Je dois avouer que j’ai vécu cette histoire d’une toute autre façon tant elle m’a paru hyper réaliste, difficile. J’ai pu aisément faire le lien avec le combat que le papa d’Estelle mène depuis toutes ces années pour, enfin, connaitre la vérité.
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