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4.02/5 (sur 115 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Ker Dukey exerce le double métier de mère et d'écrivain depuis quelques années.

Ses livres se situent souvent du côté obscur de la romance, là où les licornes et les arcs-en-ciel n'ont pas droit de cité, parce que les histoires d'amour les plus inoubliables sont rarement de longs fleuves tranquilles.

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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
— C’est Ryan, pas Russel. Tiens, lance mon frère, qui arrive du couloir et lui agite un billet de cent dollars sous le nez.
— C’est quoi, ça, bordel ? réplique-t-elle en attrapant l’argent. Je suis pas une prostituée, merde !
Elle ramasse son haut à terre et l’enfile par la tête. Il lui couvre tout juste les seins.
— Et si c’était le cas, je te prendrais plus que ça pour toutes les saloperies que je t’ai laissé me faire. Je vais mettre des semaines avant de remarcher normalement, connard.
Elle toise mon frère d’un air furieux.
Je me passe la main sur les yeux. Je suis épuisé.
— Super, ben c’est gratos, alors, conclut Ryan, qui lui reprend le billet des mains. Je ne te retiens pas.
Cette nana ne connaît même pas son prénom, et elle s’offusque qu’il la traite comme une pute ?
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A ceux qui ne font pas semblant de vivre malgré la cruauté du monde. Toute vie est faite de plusieurs routes et d'inévitables détours. Certains choisissent la voie la plus directe. D'autres se perdent sur le chemin du péché, d'autres encore l'empruntent jusqu'au bout. Il arrive qu'on trouve la voie de la rédemption.
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— Espèce de sale trouillard. Tu pourrais au moins me faire face, si tu dois me tuer, lâché-je d’une voix rauque tandis que l’ultime réserve de courage m’abandonne.
Pas question de mourir en geignant, c’est justement ce qui fait jouir ces détraqués. Alors, il n’aura pas mes pleurs. Je les lui refuse. 
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C’est drôle, on nous qualifie de fous, et pourtant, ne faut-il pas être complètement insensé pour craquer sur un type comme moi ?
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Mon nom de naissance est Damian. Il me va bien, c’est du moins ce que prétend celle qui me l’a donné. — Tu es le fils du diable, me crachait-elle au visage, le regard embrumé par la drogue, un doigt tremblant enfoncé dans ma joue chaque fois que je refusais de me plier à ses caprices. Je sens encore l’empreinte de son ongle sur ma peau. Je me fais appeler Blake, désormais. C’est mon deuxième prénom, choisi par la sage-femme qui m’a ramené d’entre les morts. Ma mère était si pressée de m’expulser de son ventre qu’elle a accouché prématurément. Je ne devais ma vie qu’à une soirée arrosée sur la banquette arrière d’un van, et, le cordon ombilical noué autour du cou, j’ai failli la perdre. On prétend que certaines personnes naissent avec une activité cérébrale réduite. Une sorte de zone froide au centre du lobe frontal, là où la plupart des êtres humains sont dotés d’une zone chaude qui leur permet d’éprouver des sentiments et de tomber amoureux. Les rares individus pourvus d’une zone froide éprouvent des difficultés à ressentir des émotions, à être en empathie avec leurs semblables. D’après certaines théories, il semblerait que cette zone froide soit une caractéristique essentielle des tueurs en série. Des psychopathes. D’où leur incapacité à se lier aux autres, à éprouver de la compassion. Je ne ressens pas les émotions de la même manière que la plupart des gens. Si ça se trouve, je suis un psychopathe, moi aussi. Je n’en sais rien. Ce qui est sûr, c’est que je suis capable de baiser une femme qui m’aime, puis de la quitter avant même que la sueur ait séché sur ma peau, sachant pertinemment qu’elle va pleurer toute la nuit. Je peux fournir à ma mère l’argent nécessaire pour entretenir son addiction à la drogue, tout en espérant la fois de trop, celle qui l’entraînera dans un dernier voyage vers l’au-delà. Et aussi… je peux tuer de sang-froid.
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Dix-huit longues années, durant lesquelles j’ai été enfermé dans un asile de fous. Et me voici enfin libre. Les peines sont plus lourdes en général, et pour des crimes moins graves que les miens. Mais j’étais malade, paraît-il. Brisé. Ah ! je ne suis ni malade ni brisé. Je suis vide. Sans âme. Je suis né ainsi. Impossible de réparer ce qui n’a jamais été cassé. Pourtant, ils croient l’avoir fait, et avec mon aide, alors c’est le rôle que je vais jouer désormais. Les infirmières ont servi ma cause, évidemment, sitôt que l’une d’elles se mettait à mouiller pour moi et me laissait la baiser comme une chienne. Ces nymphomanes à un mec comme moi, avec un physique d’Apollon et une enfance terrible. Les garces ! Melissa, par exemple, l’une de celles qui assuraient le service de nuit. Elle est devenue accro à ma queue depuis que je la lui ai fait goûter. Elle m’a fait ses yeux de merlan frit dès mon arrivée ici, et son affection n’a cessé de croître au fil des années. Plus je jouais la victime des circonstances, et non le tueur au cœur de pierre que je suis vraiment, plus elle cédait entre mes mains ensanglantées. Le fait que son mari saute sa réceptionniste et qu’elle se sente vieille et moche a aidé, aussi. Quelques mots doux, une bonne fessée, et elle s’est changée en chaton. Tout ce qu’elle voulait, c’étaient des caresses. Elle était chargée de la distribution des médicaments. Du coup, elle ne vérifiait plus si je les avalais bien. Elle était trop occupée à gober mon sperme pour voir ce que je prenais ou pas.
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J’ai besoin qu’il me dise que nous sommes faits l’un pour l’autre. J’ai besoin de savoir qu’il m’aime aussi profondément, que moi, je l’aime.

– Est ce que je suis a toi Blake?

Il me prend le visage entre ses paumes et approche mes lèvres des siennes en chuchotant:

-Je sais que si un autre homme te touche, je le tue. Je sais que je n’ai plus envie de pénétrer aucune autre femme quand j’ai la perfection de ta soie.

Voilà qui est romantique. Plus ou moins. Il faut juste qu’il retravaille la formulation.
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Les humains sont faibles, moi y compris. Nous sommes les esclaves de nos besoins, de nos envies, de nos appétits... Et, moi, j'ai une faim de tous les diables.
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— Ce sera tout ?
Je lève les yeux vers le caissier. Il a les épaules larges, une mâchoire puissante et le crâne rasé. Il se lèche les babines en me fixant de ses iris marron. Il me donne l’impression d’être une friandise en vitrine.
— Avec l’essence, dis-je en désignant ma voiture, seule sur le parking.
Il me retourne un sourire en coin en s’attardant sur ma poitrine pendant qu’il m’annonce le prix total.
Ce type n’a jamais vu une femme de sa vie, ou quoi ? Qu’est-ce qu’ils ont tous à se comporter comme des cons, aujourd’hui ?
— Ohé ! (Je claque des doigts sous son nez pour ramener son regard pervers sur mon visage.) C’est une station-service, ici, pas un club de strip-tease. Et ceci, lancé-je en désignant ma poitrine, n’est pas la monnaie avec laquelle je compte payer mon essence, alors arrêtez de les mater comme s’ils allaient sauter de mon tee-shirt pour se mettre à danser sur le comptoir !
Il écarquille les yeux une fraction de seconde, puis saisit brusquement la carte de crédit que je lui tends.
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Je me sens seule. Autour de moi, le monde bouge, respire, vit… Mais, moi, je suis plus déconnectée que jamais. À l’idée que Ryan est peut-être encore en vie, qu’il est peut-être là, quelque part, et que le soleil qui réchauffe ma peau pourrait bien caresser la sienne aussi, mon cœur lourd de chagrin s’emballe. On pleure la disparition d’un être même s’il est possible qu’il ait survécu ; qu’il soit mort ou qu’on l’ait juste perdu, la douleur est la même. Quand le vent murmure à travers les arbres, j’imagine que c’est lui qui m’appelle, mais il se dérobe toujours à mon regard. Il se dissimule dans l’ombre de mes rêves. Et même quand mon esprit m’autorise à en explorer les recoins les plus sombres en espérant l’atteindre, les doigts écartés, tendus vers lui, je ne le trouve pas.
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