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Critiques de Kathryn Stockett (1023)
La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi 1962. Dans le sud, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine et qui s’occupent des enfants des Blancs. Aibileen est au service de Miss Leefolt et on lui a toujours appris à ne pas faire de vagues si elle voulait garder son travail. Sa meilleure amie Minny, c’est tout l’inverse. Son franc parlé l’a d’ailleurs fait renvoyer de chez Miss Hilly, qui depuis raconte tout un tas d’horreurs sur elle pour qu’elle ne retrouve jamais de travail.

Seule Miss Skeeter est différente. En rentrant de ses études, ses idées sont en rupture avec les lois raciales et elle veut faire bouger les choses.

Elle va alors proposer aux bonnes de Jackson de recueillir leurs témoignages et d’en faire un livre, malgré le grand danger que cette action représente.



J’ai beaucoup apprécié ce livre. Trois narratrices pour trois points de vue, celui d’Aibileen, de Minny et de Miss Skeeter.

Miss Skeeter est bien sûr le personnage central de ce roman. Sans elle, cette alliance n’aurait pas existé, mais j’ai également beaucoup aimé le duo que forme Minny et Miss Celia, qui se révèle très émouvant.



La petite histoire permet de raconter la grande à travers le quotidien des familles du sud: le discours de Martin Luther King, l’assassinat de JKF et les actions du KKK.



Le racisme est au cœur du récit, mais d’autres sujets comme les violences conjugales et l’infertilité sont présents, le tout ponctué par un profond sentiment d’injustice.



L’espoir d’une vie meilleure, plus juste, n’est jamais loin et l’auteur a su agrémenter son récit de moments doux et drôles grâce aux caractères de ses personnages.



Je vous conseille le film avec Emma Stone et Octavia Spencer, qui est fidèle au livre.
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La couleur des sentiments

La Couleur Des Sentiments de Kathryn Stockett



Une immersion totale à Jacksonville dans le Mississippi en 1962. Un état où l'exploitation des populations noires est encore très ancrée et le ségrégationnisme est la seule réalité. On y retrouve donc une haine des noirs, un racisme parfois très difficile à lire. Les relations entre les blancs et les noirs sont interdites, les droits de ces derniers sont acquis très lentement. Leurs salaires sont une misère...



Nous suivons les points de vue de trois femmes, deux domestiques noires et une jeune femme blanche. On observe tour à tour les vies de chacune. Pleines de douleurs, de force et de dignité. Pleines d'une recherche de liberté inaccessible. Et un projet de roman va les amener à se fréquenter en secret. Une activité passible des pires choses que l'on puisse imaginer.



Un roman coup de poing qui amène au coup de cœur. Un livre qui parle du racisme bien entendu, mais surtout du courage. Il en faut du courage pour vivre cette vie de domestique même s'il n'est pas question de choix. Même s'il n'y avait que cette vie qui était possible dans le sud à l'époque. On voit la force des femmes, et plus précisément bien entendu des femmes noires. Confrontées aux remarques acerbes, aux ordres, aux mauvais traitements sans pouvoir faire quoi que ce soit.



Un grand classique qui nous montre un temps pas si lointain où tout était encore à faire. Et nous rappelle que le racisme a été et est toujours d'une affligeante actualité. Mais qu'il y a aussi de l'amour partout là où il y a de l'humanité
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La couleur des sentiments

On comprend aisément que ce livre ait été adapté au cinéma lorsqu'on s'y plonge. Le livre oscille entre la légèreté, parfois même l'humour, du quotidien de trois femmes qui s'embarquent dans la folle aventure de la rédaction d'un recueil de témoignages des bonnes noires en service à Jackson, Mississipi, et la gravité du sujet de fond traité, la brutalité avec laquelle la communauté blanche tente d'asseoir une suprématie dont les fondements s'effritent en plein contexte du mouvement pour les droits civils aux Etats-Unis. Avec justesse, Kathryn Stockett plante un décor très prenant, tant dans l'univers esthétique proposé que pour l'attachement que l'on développe en découvrant la profondeur de chacune des trois narratrices qui portent le livre.

Une belle découverte, même si l'on peut regretter un traitement un peu trop "soft" de ce thème qui continue d'alimenter les tensions dans les Etats-Unis d'aujourd'hui.
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La couleur des sentiments

Cela fait des années que j'avais envie de lire ce roman, depuis que j'avais vu le film de Tate Taylor en 2011.



Grâce à un groupe de lecture qui en organise des communes, j'ai enfin sauté sur l'occasion qu'il soit proposé pour le découvrir.



Les liens entre employeurs blancs et employées noires dans les années 60 et au Mississippi (comté ségrégationniste) sont bouleversants.



On peine à croire qu'à cette époque à peine lointaine on en était encore à ces préjugés. C'est aussi émouvant de voir les mentalités bouger et les liens d'amitié et d'amour aussi forts.



Le film est assez fidèle au roman et m'a aidé à imaginer les décors. J'ai même constaté que certains dialogues étaient là copie conforme du livre.



Mais bien évidemment c'est le roman que j'ai préféré, bien plus complet, bien plus vivant, bien plus émouvant et drôle.



Ce roman est un monument qu'il faut impérativement avoir lu
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La couleur des sentiments

« 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘴𝘪𝘮𝘱𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴. 𝘐𝘭 𝘯’𝘺 𝘢 𝘱𝘢𝘴 𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘦́𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵. 𝘗𝘢𝘴 𝘢𝘶𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘭’𝘢𝘶𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘤𝘳𝘶. »



J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre et il restera dans mon cœur pendant très longtemps !



Je n’ai pas juste lu ce roman, je l’ai véritablement vécu. La triple narration fait en sorte de nous plonger au cœur du Mississippi des années 60 et aux côtés d’Aibileen, de Minny et de Miss Skeeter. Ces femmes sont fortes et admirables et se battent de toutes leurs forces contre l’injustice et l’intolérance à leur échelle qui, bien que modeste, est extrêmement touchante et pleine de sens !



Ce livre est sans conteste un livre coup de poing. Même si j’avais déjà entendu parlé de la ségrégation raciale dans ces états américains, c’est toujours un choc de lire un livre sur le sujet et à juste titre. Ce livre m’a tout simplement révoltée sur la condition des bonnes noires au service de la société blanche et sur le fait qu’elles devaient élever les enfants de cette société « bienséante » mais en fait totalement hypocrite et égocentrique. Les lois en vigueur à cette époque, qui n’est pas si lointaine quand on y réfléchit, sont vraiment horribles et inhumaines, je ne trouve pas d’autres mots…



Ce livre développe également le sujet intéressant de l’ambivalence des sentiments entre les bonnes, leurs maîtresses et les enfants. C’était à la fois émouvant, révoltant et très dur !



Bref, une pépite emplie d’émotions très fortes et surtout un livre qui, je trouve, devrait être lu par le plus grand nombre ! Je ne peux que vous le conseiller !
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La couleur des sentiments

C'est bien connu. Le Mississipi dans les années 60 était considéré comme l'état le plus dur des États-Unis à l'égard des populations noires.



Et ce n'était même pas larvé, sournois, caché. C'était inscrit dans la loi.



Citation :

"liste de lois fixant ce que les Noirs peuvent faire et ne pas faire dans une série d'états du Sud. Les lois n'ont rien de menaçant ni d'amical. Elles sont purement factuelles :

- Nul ne doit demander à une femme blanche d'exercer le métier d'infirmière dans un pavillon ou dans une salle où se trouvent des hommes noirs.

- Il est illégal pour une personne de race blanche d'épouser une personne de race noire. Tout mariage contrevenant à cette loi sera déclaré nul.

- Aucun coiffeur de race noire ne peut coiffer des filles ou des femmes de race blanche.

- Le préposé aux inhumations ne doit pas enterrer de personnes de race noire dans un terrain servant à l'inhumation de personnes de race blanche.

- Les livres ne doivent pas être échangés entre écoles blanches et écoles noires mais continuer à servir à la race qui les a utilisés en premier."



On peut tourner ça dans tous les sens, ça n'a absolument aucune forme de rationalité.



Mais la rationalité n'a pas toujours été et n'est toujours vraisemblablement pas une règle intangible de ce monde...



L'histoire tourne globalement autour de la vie de 3 femmes de Jackson, capitale du Mississipi.



Aibeleen et Minnie, noires, sont employées comme domestiques, "des bonnes", au service de familles blanches qui les exploitent pour un salaire de misère en leur faisant subir de multiples humiliations, basées sur la peur, sur la domination. La peur de perdre leur poste du jour au lendemain, mais aussi la peur de violences physiques qui ont coûté cher à certains d'entre eux. Le Ku Klux Klan, même s'il commence à perdre de son influence du fait des mouvements américains des droits civiques du début des années 60, a encore des membres actifs qui n'hésitent pas à punir toute réaction, rebellion ou mot de travers d'un "nègre" ou d'une "négresse". Le rapport de force est de toute manière inégal.



D'ailleurs, Minnie et son caractère tumultueux en a fait les frais à plusieurs reprises et galère désormais pour retrouver un poste compte tenu de sa "mauvaise" réputation faite par ses anciens employeurs alors qu'elle est sans doute la meilleure cuisinière de Jackson. Les emmerdes volant toujours en escadrille, elle se fait également tabasser régulièrement par son mari, un peu trop porté sur la bibine.



Aibeleen, quant à elle, est employée aussi dans une famille blanche qui n'a pas grand chose à envier aux autres. Toutefois, elle y travaille depuis longtemps, et du coup, elle a noué des liens particulièrement forts avec les deux enfants de la famille. On peut considérer que c'est globalement elle qui les a élevés, pendant que leur mère boit des thés tranquilles avec ses copines blanches. Les histoires qu'elle raconte aux enfants les subjuguent, et notamment celle des extraterrestres qui ont prévu de veiller sur eux. Ils viennent de Mars, en l'occurrence... C'est des Martiens Luther King.



Eugénie, alias Skeeter, est issue d'une famille blanche. Elle est la fille des propriétaires d'une plantation de coton et cotoie la crème des autres familles de son standing. Sa mère, très portée sur le respect du protocole, n'a globalelent qu'une seule chose en tête : que Skeeter coiffe ses cheveux, qu'elle s'habille bien et surtout qu'elle se trouve un bon mari (style le fils du sénateur, ça serait parfait).

Mais Skeeter, elle s'en fout. Elle veut être écrivain. Après ses études, elle revient chez elle et découvre avec stupéfaction que Constantine, la domestique qui l'a élevée depuis sa naissance et qu'elle adorait du haut de son regard d'enfant, a décidé de quitter son poste subitement et de partir sans laisser de trace. Les explications de sa mère sont ce qu'elles sont, mais Skeeter n'est pas très convaincue. Cette disparition va créer dans sa tête un électrochoc qui va la conduire à modifier complètement sa vision de la société dans laquelle elle a grandi.



Elle va, petit à petit, mettre ses talents d'écrivain au service de la dénonciation de cette discrimination. Elle va donc se lancer le plus discrètement possible dans la collecte et la compilation dans un livre des témoignages d'une dizaine de bonnes qui vont pouvoir raconter leur vie au service des blancs, à leur risques et périls.



Skeeter va aussi se mettre à dos son ancienne meilleure amie d'enfance Hilly, pédante à souhait et raciste de la plus belle espèce au sujet d'un projet de nouvelle loi que cette dernière voudrait faire adopter :



"Proposition de loi pour des installations sanitaires réservées aux domestiques. Une mesure de prévention des maladies. Installation de toilettes à bon marché dans votre garage ou dans un appentis extérieur pour les maisons ne disposant pas encore de cet important équipement.

Mesdames, savez-vous que 99% des maladies des noirs sont transmises par l'urine. Nous pouvons être handicapés à vie par la plupart de ces maladies, faute d'être protégés par les facteurs d'immunité que les noirs possèdent en raison de leur pigmentation plus foncée. Les blancs sont porteurs de certains germes qui peuvent également être nocifs pour les noirs.

Protégez vous ! Protégez vos enfants ! Protégez votre bonne !"



"La couleur des sentiments" a été un succès international, un best-seller et surtout un livre d'une vrai qualité littéraire. C'est sans doute mérité.



C'est un roman poignant, à mettre au même niveau que le film "Mississipi burning". Un livre sans doute incontournable à placer dans les bibliothèques scolaires pour rappeler que l'on peut être blanc et occidental et ne se sentir strictement aucun point commun avec ces gens.

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La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi. Début des années 1960.

On vit à une époque où il est fréquent pour les familles aisées blanches des États-Unis d'employer des bonnes de couleur, surtout noires. Dans cette histoire, les épouses pour qui les bonnes travaillent sont à domicile à temps plein et n'ont pas grand-chose d'autre à s'occuper que de leur petite personne. Tandis que celles-ci se soucient davantage du bien paraître que d'être de bonnes personnes, tandis qu'elles papotent, calomnient, reçoivent à dîner, boivent, mangent, fument et jouent au bridge entre amies; les bonnes cuisinent, font le ménage, la lessive, le repassage, frottent l'argenterie et mille autres choses et élèvent leurs enfants, carrément !



"Elle préfère rester ici avec la bonne plutôt que regarder sa maman qui s'occupe de tout sauf de sa fille. Elle me fait penser à ces poussins qui perdent leur mère et suivent les canards."



Elles ne sont pas si bien payées pour tout le travail qu'elles accomplissent et, surtout, on ne ressent aucune appréciation des familles qui les emploient, sauf de la part des petits enfants blancs, qui adorent les bonnes. Sans parler de l'interdiction d'utiliser les même toilettes que les propriétaires puisque "tout le monde sait qu'être noir veut dire être sale et plein de maladies" ! Effarant.



"J'ai envie de crier assez fort (...), de crier que sale, c'est pas une couleur, que les maladies, c'est pas les Noirs."



Ce roman se partage entre trois personnages principaux: Aibileen (la bonne de Miss Elizabeth Leefolt), Minny (la bonne très caractérielle mais hilarante - pour nous ! - de Miss Hilly), et Eugenia "Skeeter" Phelan (l'écrivain), jeune fille différente de la plupart des autres blanches de son époque, qui, dans l'espoir que, peut-être, un jour les choses changeront, aura l'idée géniale d'écrire un livre sur un sujet jamais abordé auparavant, soit "le travail des bonnes noires au service de familles blanches américaines". Avec beaucoup de mal au début, les bonnes ne lui faisant pas confiance et ayant peur de se faire prendre (et pendre pour avoir parlé !), les langues finiront par se délier. Elles raconteront à Skeeter comment ça se passe au sein de ces familles. En changeant le nom de la ville et les noms de tout le monde impliqué, elles témoigneront des bons comme des mauvais côtés. Une histoire des plus palpitantes qui fait beaucoup rire malgré le côté tragique, parfois. On sent que tout ce qui y est dit aurait pu se passer pour de vrai quelque part dans le temps.



"La vérité. Ce mot-là, ça me rafraîchit, comme de l'eau qui coulerait sur mon corps tout collant de sueur. Qui refroidirait la chaleur qui m'a brûlée toute ma vie."



Un roman qui fait réfléchir et qui choque. C'est épouvantable de constater à quel point ces personnes pouvaient être si mal perçues juste à cause de la couleur de leur peau. Toutes les injustices vécues. Un constat qui restera à jamais incompréhensible. Ce qui est plaisant toutefois, c'est que tous les personnages ne sont pas mauvais ou désagréables, même parmi les riches familles (comme celle de Miss Celia, pour qui Minny ira aussi travailler par la suite). Plusieurs comportements différents y sont visibles: il y a de ceux qui sont carrément hostiles et impossibles à raisonner, tellement empêtrés dans leurs préjugés et leurs idées fermées qu'ils ne voient rien; d'autres sont plus neutres, ne disent rien et ne laissent pas voir ce qu'ils pensent, ils ne font que suivre le courant, c'est à se demander s'ils ont une réflexion sur le sujet; et d'autres encore, moins nombreux, s'opposent de vive voix aux injustices portées envers les noirs. La gentille Skeeter fait partie de ces derniers. Toutes ces opinions qui s'affrontent finiront pas causer des dégâts. Il faut vraiment voir comment ça se passe...



L'histoire est bien écrite, bien tranchée entre chaque protagoniste, ça se lit d'une traite et on s'attache beaucoup aux personnages. On y croit et ça marche ! Merci beaucoup à Aemilia de m'avoir pioché ce titre pour le mois de février, une véritable perle qu'il me tardait de lire après avoir vu l'excellent film l'année dernière ! le roman et le film sont tous deux excellents.



"La couleur des sentiments". Un roman tout à fait savoureux qui déclenche une palette d'émotions, alternant entre indignation et rire, un roman sympathique et vivant qu'il fait juste bon de lire. Un roman qui dépeint une époque où bon nombre de ces situations se sont probablement (et malheureusement !) produites...et qui pourtant, ne sombre pas dans le négatif. Ça respire l'espoir par tous les pores, c'est une histoire qu'il faut avoir lue au moins une fois dans sa vie ! Une expérience de lecture si agréable que je ne peux faire autrement que l'emmèner sur mon île déserte !



PIOCHE DANS MA PAL - FÉVRIER 2022
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La couleur des sentiments



J'ai dévoré ce livre que je voulais lire depuis longtemps et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt.

Skeeter rentre dans sa ville natale de Jackson dans le Mississippi après ses études. Elle y retrouve ses amies d'enfance qui se sont mariées et ont créé leur famille dans cette ville où les lois raciales sont de rigueur. Hilly, jeune épouse bourgeoise détestable ne supporte pas les gens de couleur. Elizabeth, elle est enfermée dans son rôle de mère et ne supporte pas ses enfants.

A Jackson, les familles bourgeoises blanches ont toutes une bonne noire. Mais quand elle rentre dans sa famille Skeeter ne retrouve plus Constantine la bonne qui l'a élevée. C'est en essayant de connaître la vérité qu'elle se rapproche d'Aibileen qui est au service d'Elizabeth.

Lui vient alors l'idée d'écrire un livre qui raconte les conditions et les traitements de ces bonnes.

Mon avis :

J'ai adoré ce livre que j'aurai du lire beaucoup plus tôt. J'avais vu une partie du film il y a quelques temps et j'ai carrément replongé dans cette ambiance.

Cette époque n'est vraiment pas très lointaine et c'est fou d'imaginer qu'il pouvait y avoir de telles discriminations. Ce récit nous fait vraiment ressentir les tensions qui pouvaient exister et la peur ressentie par les personnes de couleur.

C'est un recit drôle et émouvant dont on ne peut ressortir indemne.



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La couleur des sentiments

Une sorte d'OVNI

Une autrice inconnue au bataillon (qu'avait-elle écrit avant, qu'a-t-elle produit ensuite ? je l'ignore) et un livre arrivé avec une grosse réputation ce qui souvent peut jouer en sa défaveur. Et pourtant, à l'arrivée, voici un livre vraiment excellent, avec de beaux portraits de femmes, une reconstitution historique parfaitement menée, des scènes parfois incroyablement puissantes et drôles. L'expression de "gâteau au chocolat" s'est colorée d'une nuance proprement terrifiante depuis la lecture de ce livre. En somme, sur un sujet parfaitement connu et souvent dénoncé, un livre très fort, très incarné. On n'a qu'un souhait, celui de lire d'autres oeuvres aussi brillantes de cette inconnue célèbre !

Le film qui en est l'adaptation m'a paru, comme souvent, largement inférieur, tout en étant plaisant.
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La couleur des sentiments

Que dire qui n’a pas encore été dit…

C’est un classique dont j’avais vu l’adaptation en film il y a quelques années, chose peu commune pour moi qui ne côtoie pas trop le grand écran, et qui m’avait bien plu.

Quand je trouve ce livre chez boulinier c’est sans hésitation que je le ramène chez moi, une bonne décision.

L’écriture du livre est assez directe et simple. J’ai beaucoup aimé le partie de prendre le point de vue de différents personnages, ça apporte une profondeur d’autant plus importante.

J’ai eu le cœur serré pendant beaucoup de passages, mais j’ai aussi pu ressentir une joie immense en partageant le bonheur des personnages.

Je risque de vivre encore un certain temps à Jackson avec Aibileen et Minny.

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La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, au début des années 1960. Les dames blanches de la bonne société ne travaillent pas et emploient des bonnes noires à leur service pour tenir le ménage et s'occuper des enfants. Elles passent leurs journées à jouer au bridge avec leurs amies ou à leurs bonnes oeuvres (collectes pour les enfants africains qui souffrent de la famine). A 23 ans Skeeter Phelan est un peu différente des autres. D'abord elle n'est pas encore mariée mais surtout elle va s'intéresser aux conditions d'existence et de travail des bonnes noires. Comment ressentent-elles le racisme dont font souvent preuve leurs patrons ? Quels sont leurs sentiments pour ces enfants qu'elles élèvent, ces familles qu'elles servent pendant des années sans être toujours remerciées comme elle le méritent ? Où est passée Constantine, la bonne qui a élevé Skeeter avec amour et qui avait disparu de la maison à son retour de l'université ?



Que voilà un livre intéressant et plaisant. Intéressant parce qu'il décrit les relations entre Noirs et Blancs dans le Sud conservateur des Etats-Unis, en plein mouvement des droits civiques. On sent bien que les choses sont en train de changer -et, nom de dieu, il est temps qu'elles changent !- même si c'est plus lentement dans le Mississippi. Le propos de Kathryn Stockett est aussi de montrer l'ambivalence des sentiments dans une situation à la fois de ségrégation et de sujétion. Dans une postface où elle explique ses motivations elle reprend des propos de Howell Raines : "Il n'est pas de sujet plus risqué pour un écrivain du Sud que l'affection qui unit une personne noire et une blanche dans le monde inégalitaire de la ségrégation. Car la malhonnêteté sur laquelle est fondée une société rend toute émotion suspecte, rend impossible de savoir si ce qui s'est échangé entre deux personnes était un sentiment loyal, de la pitié ou du pragmatisme".



Le roman fait alterner les voix de trois narratrices : Skeeter Phelan mais aussi Minny Jackson et Aibileen, deux bonnes, ce qui permet d'aborder le sujet du point de vue d'une Blanche et de Noires. C'est très plaisant à lire car souvent raconté de façon amusante.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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La couleur des sentiments

Le racisme en Amérique, principalement dans les états du Sud, c'est un peu comme le chewing-gum du Capitaine Haddock, c'est quelque chose dont on n'arrive pas à se débarrasser (à condition toutefois qu'il y ait une réelle volonté de s'en débarrasser, ce qui est loin d'être évident). Pour la population blanche, et principalement les WASPs (White - Anglo-saxon - Protestants) c'est dans les gènes. Le plus drôle - ou le plus affligeant -, c'est que s'ils assument cette attitude hostile envers les Noirs, ils sont à des années-lumière d'en percevoir la nuisance, ou simplement le caractère foncièrement inhumain ou antisocial. Pire encore ils n'en voient pas l'absurdité : ils refusent aux noirs les mêmes toilettes qu'eux, pour raison d'hygiène, soi-disant, mais n'hésitent pas à leur confier de A à Z l'éducation de leurs enfants !

La couleur des sentiments (The help - Les bonnes) c'est le quotidien dans les années 60 à Jackson, petite ville du Mississippi, de plusieurs femmes noires, d'âges variés, employées comme bonnes à tout faire (principalement cuisine, entretien et éducation des enfants) dans des familles blanches. La ségrégation raciale y est la règle générale, sur fond de violence, d'injustice et de mépris non dissimulé.

La révolte viendra d'une jeune femme blanche, Eugenia "Skeeter" Phelan, qui prend conscience de l'attitude discriminante de ses amies (blanches également, bien sûr), et de la société en général. Elle donne l'occasion à deux "bonnes" noires, Abileen et Minny, et à travers elles une poignée d'autres femmes de couleur, d'écrire un livre où elles peuvent exprimer leur quotidien, et par là-même retrouver leur dignité, et même une forme de liberté.

Certains livres vous laissent, dès la première lecture, une impression définitive. Celui-là vous prend à la première ligne et ne vous laisse qu'à la dernière. On est scandalisé par cet ordre des choses - pas si vieux que ça, après tout -, on pleure avec les bonnes dans des scènes pathétiques, on rit à d'autres moments quand la vengeance prend un tour inattendu, on aime ces personnages pleins de noblesse et de dignité, on accompagne Skeeter dans sa folle campagne contre son propre camp…

A lire pour le sujet, et aussi pour la façon dont il est abordé, sur un ton tour à tour mélodramatique, voire tragique, et comique, et passionnant d'un bout à l'autre.

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La couleur des sentiments

Et ce livre se lit tout seul ! Il n’y a aucun effort à faire pour entrer dans le livre. J’ai été accrochée dès la première page.



C’est un roman choral : on suit deux domestiques noires et une blanche. Cela rythme très bien la lecture. Le contexte historique m’intéresse beaucoup. On est dans le Mississippi en 1962. Le racisme est tellement présent et tellement révoltant.



Et en plus de ce contexte déjà très riche, l’intrigue est tellement prenante. Je ne veux pas vous en dire plus si vous ne l’avez pas lu mais j’ai adoré !



Une très très bonne lecture. Un vrai coup de cœur. C’est le style de lecture tellement utile. Je vous le conseille si vous ne l’avez pas encore lu !
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La couleur des sentiments

J'ai volontairement attendu quelques temps pour lire cette histoire que tout le monde encensait à sa sortie, car souvent dans ces cas là j'en attends trop et je suis déçue. Je rejoins l'avis quasi unanime, c'est vraiment une belle histoire, pourtant je ne vais pas la classer dans mes coups de coeur, d'abord parce que j'ai déjà lu plusieurs livres sur la ségrégation raciale depuis le début d'année donc je me lasse un peu du côté méchant blanc / victimes noires, même si les injustices et les vexations que ces bonnes subissent me répugnent toujours aussi fort.



Ensuite sur le livre proprement dit, le résumé m'a induite en erreur, je m'attendais à une enquête journalistique sur la recherche de la nounou disparue, du coup j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire.



J'ai eu du mal à m'attacher à Skeeter, que j'ai trouvé hypocrite, sans talent et surtout j'ai trouvé dégueulasse qu'elle s'approprie l'idée d'écrire un livre sur la vie des noirs, idée qui ne vient pas d'elle mais du fils décédé de la bonne.

J'avais parfois l'impression qu'elle se servait de ces femmes qui risquaient leur vie en livrant leurs confidences, d'ailleurs elles en paient le prix pour certaines, alors que Skeeter elle ramasse les lauriers.
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La couleur des sentiments

Comment a t'il pu se passer 11 ans avant que je découvre ce livre d'une telle intensité! Tout dans ce livre m'a plu! J'ai aimé tout de suite nos trois personnages centraux qui nous livrent chacune à leur tour leur version de cette histoire incroyable. On comprend mieux alors ce que vivaient les afro-américains dans les années 60, dans ces états si emprunts de racisme et de ségrégationnisme. On découvre aussi comment quelques personnes tentent alors de faire bouger les choses, à leur mesure, face à la puissance de l'influence blanche traditionnaliste. En lisant ce livre surtout, on prend la mesure de la force de la littérature, la force des femmes, la force des "minorités". La capacité qu'a l'être humain à être si injuste et si cruel, mais aussi le désir qu'il a et la force qu'il développe pour faire changer les choses!
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La couleur des sentiments

LA COULEUR DES SENTIMENTS DE KATHRYN STOCKETT.



Tout au long du mois de Juin, La Couleur des Sentiments m'a accompagné en Audio : 17h de rires et de larmes.



On se trouve en 1962, dans l'état du Mississipi, où les Noirs et Blancs vivent dans des quartiers séparés. La ségrégation racial règne dans cet État des États-Unis. On suit le quotidien de plusieurs domestiques noires et de leurs patronnes blanches.

La Couleur des Sentiments est un roman qui m'a procurée énormément d'émotions : du rire, des larmes, de la revolte, de la colère même et de multiples ascenseurs émotionnels mais c'est aussi beaucoup d'amour et d'amitié. C'est beau et tellement triste à la fois !

J'ai adoré les personnages et certaines belles relations qui se créent. La plume de l'auteur est incroyable, c'est un bel hommage aux femmes de l'époque qui servaient dans l'ombre.

L'audio est d'une qualité remarquable, j'ai été directement plongé dans la Mississipi.



La Couleur des Sentiments, c'est un livre qui se lit et se relit... Et je vous le conseille.

Une belle claque et un gros coup de cœur 🤍





Marion.aime.lire
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La couleur des sentiments

Avant de passer mes vacances (littéraire) à Zéphyr dans l’Alabama, ce merveilleux voyage acté pour le mois d’août, mon Amie Mariejo (alias Srafina), m’a confié un sérieux défi. Je mets cap vers l’Alabama en 1963 où l’homme blanc continue d’asservir les noirs, bien qu’un siècle plus tôt, les États-Unis d’Amérique mirent fin officiellement à l’esclavagisme.



Durant ce périple romancier, j’ai rencontré trois femmes remarquables. J’ai adoré leurs compagnies et de suivre leur histoire, bien que pour l’une d’entre elles, je me suis un peu ennuyé. Trois récits qui se chevauchent, s’entrecroisent, avec un dénominateur commun, la dénonciation de la condition humaine sur les gens de couleur. J’ai adoré les personnes de Minny, une fine cuisinière qui est la bonne d’une fainéante Miss Célia, ainsi que Abileen, une nourrice qui tisse des liens maternels avec une jeune enfant de trois ans. En revanche, à part le repas chez le sénateur, je me suis bien ennuyé en la présence de Miss Skeeter, qui rêve de devenir romancière.

Avec ces trois personnages principaux, nous rencontrerons Miss Célia, une paresseuse femme qui passe son temps au lit, sans rêve et sans volonté, ainsi que Miss Hilly, une sorte de Harriet Oleson de la série « La petite maison dans la prairie », une peste bucolique et prétentieuse.



Les événements marquants de l’histoire américaine durant cette année-là ne sont justes qu’effleurées, tout comme la ségrégation. J’aurais aimé apprendre davantage de choses sur cette communauté persécutée.



Kathryn Stockett nous dresse une Amérique archaïque où les femmes restent au foyer, soumises. J’ai dû mal à croire que cette décennie 60, ce pays soit aussi peu élevé socialement. Ceci dit, en cette année 2022, avec la nouvelle loi anti-avortement votée, où des phallocrates séniles qui se permettent d’avoir le contrôle sur le corps des femmes, cette puissance mondiale à fait un bon en arrière dans l’évolution humaine.



Si dans l’ensemble, à part les cent dernières pages, j’ai bien aimé, pourquoi lui mets-je 3 étoiles et non 4 ? Tout simplement, pour la faiblesse de l’écriture. J’ignore si c’est dû à la traduction ou à la patte de l’autrice, mais qu’est-ce c’est mal écrit ! Kathryn Stockett a choisi d’écrire son roman entièrement (à part un passage) à la première personne avec ses trois personnages ou chacune d’entre elles se croise.

Jugez par vous-même avec ce passage :





Même si les situations tragiques sont comiques.

!!! Attention Spoil alerte !!! Ne lisez-pas ceci si vous souhaiter lire le livre et passez directement au dernier paragraphe.



Sacré défi que tu m’as lancé, Mariejo. Bon, tu me rends l’appareil, puisque je t’ai fait lire du fantastique. Bien que je sois passé par mal d’émotions (du rire, de la tristesse...), je préfère laisser la littérature blanche loin de moi, même si je ne cracherais pas sur un de temps en temps.
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La couleur des sentiments

De ces émotions vives, j'ai été prise dans le tourbillon de cette histoire. J'ai aimé, éprouvé de la colère et j'en ai pleuré.



Ces femmes au cœur d'or, sont fortes, puissantes et vulnérables. Elles sont des exemples et admirables. Elle nous raconte l'injustice, la peur, la colère et la joie que d'être bonne dans les années 60, à Jackson dans le Mississipi.



Je regarde et lis cette histoire avec mes yeux de jeune adulte et je me demande, comment a-t-on pu agir de la sorte ? Comment ces histoires, aussi invraisemblables, ont-elles pu se produire ? J'en reste sans réponse face à l'absurdité de l'homme, à la mesquinerie de la femme.



J'y ai grandement appris durant cette lecture et elle reste parmi mes préférées. La morale est si belle et comme le dit si bien le titre, les seules couleurs de nos êtres sont bien celles de nos sentiments et nous les partageons avec le monde entier, quelles que soient nos origines.
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La couleur des sentiments

Inutile de le présenter. J'en entendais parler de partout, en beaucoup de bien, si bien que j'étais curieuse de découvrir l'histoire par moi-même. C'est un merveilleux roman à mettre dans toutes les mains.



Le style d'écriture de l'autrice est particulièrement agréable à suivre. On se retrouve plongé dans l'histoire sans problème. Celle-ci est vraiment belle, même si elle dépeint une fresque historique peu reluisante, avec des passages qui peuvent nous indigner, des paroles qui nous choquent, des passages qui nous heurtent jusqu'au plus profond de nous-même. C'est l'effet qu'il m'a fait. Il est dur dans le sens où il montre le quotidien de trois femmes avec simplicité et réalisme. On ne pleure pas à toutes les pages, on est pas abasourdi à chaque chapitre, non. Ce n'est pas ça du tout. On nous présente les choses petit à petit avec plusieurs situations qui nous font prendre conscience de la réalité de l'époque et des mentalités. Si le tableau n'est pas joli, on assiste à quelques passages de vie quotidienne qui permettent de souffler un peu.



Pour prendre un exemple, j'ai beaucoup apprécié le personnage d'Aibileen, notamment avec les passages qui touchaient Baby Girl. J'ai ressenti énormément de tendresse pour cette jeune enfant qui se sent délaissée par sa mère. A plusieurs reprises, mon cœur s'est serré en constatant que sa mère ne faisait attention à elle seulement pour la réprimander … J'ai vraiment eu de la peine pour elle et j'étais attendrie à chaque instant partagé entre elle et Aibileen. J'ai trouvé leur relation vraiment belle, touchante et émouvante. C'était tellement touchant de voir Aibileen à travers les yeux de Baby Girl, qui pour elle, est le centre de son univers. D'ailleurs, les paroles d'Aibileen m'ont beaucoup marquée : « Tu es gentille, tu es intelligente. Tu es importante. ». Ces simples mots faisaient fondre mon petit cœur de lectrice, je l'avoue. J'ai rarement été aussi touchée par un personnage enfant dans un roman.



En parallèle, on a Minny et Skeeter. J'ai admirée Minny pour son cran, mais elle reste le personnage que j'ai le moins aimé suivre. Cela ne signifie pas que je ne l'ai pas apprécié, pas du tout : seulement, je ressentais davantage de proximité avec les personnages d'Aibileen et Skeeter. Au contraire, j'ai eu beaucoup de peine pour le personnage de sa patronne. J'appréciais leurs échanges et la relation qui s'est tissée entre elles.

Sans comprendre le pourquoi du comment, je me suis retrouvée attachée au personnage de Skeeter dès le début de l'histoire. Je la comprenais et certains de ses sentiments, pensées, trouvaient écho en moi. J'ai vraiment apprécié les passages qui la concernait et, même si j'espérais une autre fin pour elle (plus « heureuse »), j'en reste satisfaite malgré tout. Après un peu de recul, c'est peut-être une meilleure chose pour elle.



De manière générale, il y avait beaucoup d'émotion dans ce livre. Certains personnages nous hérissent le poil (Coucou Hilly), tant on ne les comprend pas. A travers mes yeux de jeune adulte de notre génération, ce genre de mentalité me dépasse. Quand je lisais les mots, les paroles qu'ils osaient utiliser, j'avais le cœur retourné pour ces femmes, toutes ces personnes, qui ne méritaient pas un tel traitement. Je suis sidérée de me dire qu'à l'heure actuelle, ce genre de comportement n'a pas complètement disparu... En conclusion, un roman qui nous fait voyager dans une époque difficile, qui nous dépeint des conditions pénibles à travers le regard de personnages attachants et passionnants à suivre.


Lien : https://le-blog-d-eleanara.b..
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La couleur des sentiments

Ahhh qu'il est terrible ce petit goût amer lorsque nous tournons une page pour commencer un nouveau chapitre et que nous rendons compte que nous venons en fait de lire les derniers mots du roman ! Un goût d'inachevé, l'insatisfaction et la frustration de ne pas savoir ce qu'il va arriver après à des personnages auxquels nous nous sommes attachés et qui nous sont devenus si proche. C'est exactement ce qu'il m'est arrivée avec 'La couleur des sentiments' et qui l'empêche d'être un méga gros coup de coeur !



Tout avait pourtant si bien commencé. Trois héroïnes si différentes et que la vie va réunir pour dire ce qu'il se fait de pire au Mississippi dans les années 60, en pleine ségrégation. Alors que des voix dans le pays commencent à s'élever pour les droits civiques de tous les hommes, qu'ils soient blancs ou noirs, le Sud lui reste profondément raciste même si les blancs de Jacksonville ne se définissent jamais comme tel.



Quand une jeune blanche décide d'écrire un livre montrant le quotidien des bonnes noires à l'aide de deux de celles-ci, les trois futures amies savent qu'elles risquent gros et que plus rien ne sera pareil pour elles, mais qu'importe, elles vont prendre le risque et le faire.



Un roman n'a jamais aussi bien porté son titre, la traduction française a pour moi encore plus de sens que le titre original. Je comprends qu'un film ait pu en être tiré (il ne me reste plus qu'à le voir) tellement tout est réuni pour en faire un chef-d'oeuvre et un roman culte. Des femmes fortes, la réalité de faits impensables, inimaginables qui pourraient être risibles s'ils n'étaient si tristes et réels, de l'humour, de la tendresse, de la douceur, de la bonté, du courage, de l'amour mais aussi de la colère et de la tristesse. Et pour finir de l'espoir malgré tout.



Difficile de penser que ce roman prend place il y a une cinquantaine d'années mais il est bon de s'en souvenir et de ne surtout pas l'oublier. Un roman qui m'a marqué et que je ne peux conseiller malgré cette petite tristesse et ce petit goût d'inachevé de savoir ce qu'il va advenir par la suite de ces trois battantes et leur entourage !
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La couleur des sentiments

Ce livre tourne autour de 3 personnages importants. Quel personnage de la liste ne fait pas parti de ce trio?

Skeeter
Constantine
Minny
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