J’avais peur (encore une fois ce mois-ci) de me lancer dans cette lecture. finalement, dès les premières pages, j’ai compris que ce serait facile et agréable grâce à la construction du roman et à l’écriture, simple.
Au risque de décevoir, ce n’est pas du tout un coup de cœur, malgré une excellente lecture. Pourquoi? Peut-être parce que je connaissais déjà l’histoire puisque j’ai, comme je l’ai dit, j’ai vu le film et j’en ai gardé de nombreux souvenirs. Et c’est d’ailleurs, suite à la vue du film que je me suis procurée le livre sinon, soyons franc, malgré les excellents retours dessus, je ne m’y serai pas forcement penchée du tout car très loin de ce que je lis d’ordinaire. Alors, on m’a dit, le film n’a rien à voir avec le livre. J’ai envie de dire: « ah bon? » au contraire, je trouve que le film est très fidèle au livre, j’avais beaucoup de scènes en mémoires, notamment une scène avec des toilettes… et je les ai lu avec plaisir. Au risque de choquer, parfois, j’ai même préféré les petites adaptations du film. J’ai plus ressenti d’émotions en le regardant qu’en le lisant. Désolée, mais ça arrive. Bref, reprenons la critique du livre.
J’ai beaucoup apprécié cette alternance entre Aibileen, Miss Skeeter et Minny, avec leurs histoires personnelles et communes. Tout se lie et se délie avec aisance et la lecture n’en est que plus agréable. Ce n’est pas toujours le cas mais ici, ça fonctionne.
Quand on lit un livre, on s’attache souvent plus à un personnage qu’à un autre. Ce n’est pas toujours flagrant, pas toujours important mais ici, ma préférence va à un personnage secondaire si je puis dire, et j’ai attendu avec impatience touts les scènes où elle allait être là. Je l’avais aussi beaucoup aimé dans le film, il s’agit de Miss Célia, naïve, un peu stupide mais si touchante, si triste et si différente des autres, elle change les choses, notamment dans sa relation avec Minny, sa bonne, sans s’en rendre compte, en la traitant comme une amie et ça m’a touchée.
Encore une fois, j’ai eu un problème avec la temporalité. Comme pour Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, j’ai eu beaucoup de mal à assimiler que nous étions dans les années 60. Je suis peut être trop idéaliste et je veux peut être croire que tout ceci est loin derrière nous et non pas toujours existant. J’aimerai certainement pouvoir dire à mes filles, oui ça a existé mais les hommes ont appris la tolérance et respectent la différence. OK, c’est pas pour demain et là je deviens carrément utopiste.
Pour conclure, je dirait que ce roman reste excellent, très beau, il fait frémir, sourire et réfléchir mais je l’ai lu peut être trop vite après celui de Harper Lee qui m’a beaucoup plus plu.
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