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Critiques de Kathryn Stockett (1023)
La couleur des sentiments

Ce roman à la lecture prenante et rapide, mélange à la fois la fiction et la réalité vécue par l'auteure elle-même.

Sans surprise, nous glissons donc dans le contexte des états du Sud des années 60. La ségrégation y est toujours de rigueur et le sujet du roman y trouvera sa source. Dit comme cela, on peut avoir l'impression qu'on va se retrouver dans une lecture historique lourde et chargée de bonne moralité à tout va. Mais au contraire, Kathryn Stockett réussit à tourner un sujet sérieux en une histoire légère, touchante et parfois même humoristique. Le lecteur expérimente alors une diversité d'émotion pages après pages. On peut passer de passages drôles à des passages émouvants, ou encore tristes, beaux, … Ce qui apporte au final un regard nuancé sur le récit : tout n'était pas négatif. Il suffit de regarder certains rapports comme ceux qu'entretenaient certains personnages ( ex : Lou Anne et Louvenia). D'ailleurs, le lecteur ne peut que s'attacher à ces nombreux individus hors normes qui parcourent le récit, même ceux qui nous paraissent détestables. Je ne vais pas cacher que comme beaucoup, j'ai eu un véritable coup de cœur pour la pétillante Celia et la flamboyante Minny !

Ajoutons à tout cela que l'histoire prend son temps. Si je ne me trompe pas, elle s'étale sur à peu près deux ans et demi. Les événements ne s'accélèrent pas mais se posent tranquillement afin de mieux les vivre. L'écriture est simple avec des pauses dans la narration marquées par une typographie qui aère les chapitres en eux-mêmes. Le mélange entre le récit et les dialogues est fluide, sans fioritures et fusionne parfaitement avec les trois focalisations des trois héroïnes du roman. Ce qui au final nous donne une lecture facile, plaisante et qu'on peut couper à tout moment si le cœur nous en dit.

Bien qu'à mon vis, vous n'en aurez pas envie !

Pour résumer en quelques mots, La couleur des sentiments offre une lecture qui permet avant tout une rencontre humaine plutôt qu'une histoire confrontant les Noirs et les Blancs. On y retrouve une jolie moral bien placée qui n'en fait ni trop ni pas assez. La rétrospective sincère de l'auteure dans l'épilogue qui montre bien sa remise en question, non seulement sur le Mississippi mais aussi sur elle-même, rend le roman intéressant car il ne se veut ni moralisateur, ni critique.

Un excellent moment à passer en compagnie de la calme Aibileen, de l'indécrottable Minny et la jeune Skeeter.
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La couleur des sentiments

Dès la première page entamée je ne peux plus lâcher ma liseuse. Une lecture qui nest pas sans me rappeler l'univers coloré de Fannie Flagg (Beignets de tomates vertes).

1963, État du Mississippi : ici, il fait souvent 37° à l'ombre mais on s'obstine à porter son manteau de vison; on craint Dieu et on ne rate jamais la prêche , on craint le qu'en-dira-t'on des voisins, d'être écarté des cercles de Bridge parce que notre maison ne présente pas bien, de ne pas trouver un bon parti et rester sans enfants, on méprise les "white trash" (les blancs pauvres) et on a en horreur les Noirs et surtout les bonnes noires , car c'est là le thème de cette émouvante histoire écrite "à trois mains". Deux servantes,Aibileen et Minny, acceptent après beaucoup de réticence à livrer leur histoire à une femme blanche , Skeeter (l'alter ego de l'auteure Katryn Stokett) une féministe révoltée contre le carcan familial , les lois raciales et la place de la femme dans la société figée et vieillotte du Sud.

Conflits , racisme , humiliation, humour , amour et tristesse autant de sentiments éprouvés en lisant les "commérages" croustillants de Minny la grande gueule au coeur d'or et sa meilleure amie Aibileen, femme plus rangée, très pieuse qui couve la douleur d'avoir perdu son fils. Les Patronnes blanches ne sont pas laissées en reste : on découvre leurs manies , leurs complexes , leurs faiblesses et leurs douleurs intimes malgré une apparence lisse et froide. La couleur des sentiments est un hymne à la femme tout court, dans un climat de ségrégation et de machisme. Une perle 💙
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La couleur des sentiments

L'histoire se déroule à Jackson, dans le Mississippi, pendant les années 60. Une histoire à trois voix : Aibileen, domestique noire discrète aimant particulièrement s’occuper des enfants, Skeeter, blanche fraîchement diplômée de l’université, et Minny, autre domestique noire à la langue bien pendue. Chacune de ces femmes a connu des drames, et chacune porte un regard différent sur la société ségrégationniste dans laquelle elles vivent.



Pourquoi ai-je adoré ce roman ? À la fois drôle et tragique, il offre un éclairage acéré de l’une des réalités les plus honteuses des États-Unis. Décrits et mis en scène avec une égale justesse, les personnages se révèlent peu à peu, avec toutes leurs forces et leurs faiblesses, humains trop humains que l’on condamne et réhabilite tout à la fois. Il y a Miss Leefolt, aussi lâche qu’indifférente, avare d’amour et d’argent. Il y a Celia Foote, beauté dont la gentillesse n’a d’égale que la naïveté. Enfin, il y a Hilly Holbrook, parangon détestable et génial de l’hypocrisie, qui lève des fonds pour les enfants africains, et milite pour que les noirs n’utilisent pas les mêmes toilettes que les blancs. C’est un ensemble de détails qui se suivent et se complètent, peinture fidèle de cette cohabitation complexe et injuste que fut la ségrégation.



Pourtant, c’est aussi un roman d’amour. Amitié improbable entre des femmes, réunies par l’intelligence du cœur. Amour des domestiques envers les enfants blancs qu’elles élèvent, jusqu’à ce qu’ils les tyrannisent à leur tour. Jusqu’à ce qu’ils ne soient plus « color-blind », aveugles à la couleur, comme le dit si bien le texte original. Amour, aussi, entre des blancs et des noirs, où les domestiques deviennent amis et confidents de patrons qui n’ont pas oublié qui les a élevés.



Le livre est plus contrasté que le film qui en a été tiré : la tension entre les noirs et les blancs est plus vive, les difficultés de Skeeter sont plus palpables, et l’histoire de Constantine est très différente. Il y a autant de bonnes actions que de coups bas, et beaucoup de personnages s’avèrent finalement bien difficiles à juger, tant leurs gestes sont contradictoires. Mais l’incohérence n’est-elle pas le propre de l’homme ?



J’ai été surprise par le changement de style entre les passages racontés du point de vue d’Aibileen et de Minny, et ceux racontés par Skeeter. Puis j’ai fini par apprécier le langage noir, avec ces contractions et ces raccourcis, et ce rythme bien particulier.



Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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La couleur des sentiments

Que dire… j’ai acheté ce livre par hasard, dans un lot de livres d’occasion, et je ne peux que m’en féliciter !!! compte tenu de la pépite que c’est.

J’ai été happée dès les premières pages dans le Mississipi des années 60. J’ai beaucoup appris sur ces 400 et quelques pages, j’ai réfléchi souvent, je me suis fortement attachée à certains personnages , j’ai été émue, voir versé quelques larmes, j’ai ri aussi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un coup de cœur pareil pour un livre, ni ressenti autant d’émotions de toutes sortes d’un chapitre à l’autre. Je ne peux que vous le conseiller.
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La couleur des sentiments

L’auteur Kathryn Stockett nous livre ici dans la couleur des sentiments, un roman de belle facture qui me semble pour une part autobiographique.



Cette histoire commence d’emblée dans beaucoup de tendresse et d’amour avec Aibileen, bonne dans la famille Leefolt et leur petite fille Mae Mobley.



Les familles blanches emploient les bonnes noires contre rémunération mais pas question qu’elles fréquentent les mêmes écoles, bibliothèques, centre de santé. Les bonnes sont revêtues de blanc au service de leurs patrons de petits riches chrétiens qui les emploient pour la cuisine, le ménage, la garde des enfants.



Ce contrat moral est parfois risqué allant jusqu’à donner lieu à des renvois manu militari et ce genre d’événement rappelle à chacun qui est qui et naturellement provoquent des émules, des peurs effroyables auprès des leurs. Dans un contexte très puritain pourtant, où les vices et la cruauté ont toute leur place, les protagonistes ne vont pas reculer.



Dans cet ouvrage, le destin de Steeker fille de la famille des Phëlan va se mêler à celui de leur bonne Aibileen, il y a aussi Minny sa meilleure amie, la rebelle. Cet attachement malgré les nombreuses entraves liées à leur statut, s’appelle amitié.



Tout le livre repose sur cette cohabitation avec ses joies et ses peines, ses échecs, ses espoirs, ses rebondissements et la violence, la cruauté qui peut survenir au détour d’une vie, la ségrégation raciale est loin d’avoir disparue dans le Mississipi, nous sommes en 1962.



De retour de la faculté, Steeker s’interroge sur le motif du départ de Constantine, la bonne de son enfance. C’est l’omerta. Que s’est-il donc passé !?



Elle va se risquer sur cette pente savonneuse avec ses deux amies, mais leur périple ne s’arrêtera pas là. Les doutes émergent mais cette quête de liberté ne va pas les désarmer pour autant.



C’est justement dans ce lien ténu, pour faire évoluer leurs conditions de vie, où tout peut chavirer que Steeker va s’allier secrètement à Aibileen puis avec d’autres bonnes pour écrire une histoire boulversante. La frousse est là comme un ombre au tapis, mais elles vont s’engouffrer dans un tourbillon de vie qu’elles ne soupçonnent même pas. Ce cheminement connaîtra ses écueils, ses douleurs, ses trahisons mais pas que….



Un livre de plus de 500 pages, mais je n’ai pas vu le temps passer. Je vous recommande fortement cette lecture intemporelle, pleine de drôleries, de sourires, de surprises, de loyauté, d’amour et d’amitié indéfectible.

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La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, 1962. Période de ségrégation raciale. Pour vous situer dans le temps, on est à l'époque de Martin Luther King, Rosa Parks et juste avant l'assassinat de JFK.



Les noirs travaillent pour les blancs. Les noirs laissent leur place aux blancs, les noirs n'utilisent pas les mêmes toilettes que les blancs, les noirs ne fréquentent pas les bibliothèques des blancs,...



Aibileen est bonne chez Miss Élisabeth. Elle élève la fille de cette dernière et s'occupe donc de la maison. Aibileen sait tenir sa place malgré certains traitements. Ce n'est pas le cas de Minny , sa meilleure amie, qui vient de se faire licencier. Elle a bien cru ne pas retrouver de travail mais, heureusement, Miss Celia a justement besoin d'une bonne.



Miss Skeeter, jeune blanche, quant à elle, se demande pourquoi son ancienne bonne, Constantine a été congédiée par ses parents. Skeeter n'est pas comme les autres blanches. Elle rêve d'écrire. Une idée lui viendra alors ; écrire un roman sur les conditions de travail des noir(e)s. Pour cela, il faudra travailler en équipe avec les bonnes.



Une amitié impossible à cette époque . Skeeter et les bonnes parviendront-elles à travailler ensemble et en toute discrétion ?



Un roman comme je les aime avec 3 narratrices : Aibileen, Minny et Skeeter. On passe de l'une à l'autre avec une grande fluidité. On se met dans la peau des bonnes et c'est tellement bien écrit qu'on peut ressentir ce qu'elles nous expliquent.



Je suis donc passée par toute une série de sentiments : colère, espoir, tristesse et joie.



Ce roman se déroule pendant une période sombre de l'histoire de notre humanité. Période dont on parle peu je trouve. Je me suis donc plongée dans ce roman et cette époque avec énormément de facilité grâce à l'écriture de l'auteure.



Je me suis insurgée en lisant ces traitements et ces pensées moyenâgeuses. La moutarde m'est montée en constatant à quel point ces femmes blanches fuyaient le contact physique des noirs de peur de contracter des maladies de noirs alors qu'elles confient à leurs bonnes l'éducation totale des enfants.



J'ai aimé suivre ces bonnes qui travaillent comme des acharnées et qui n'ont que pour seule reconnaissance leur salaire. Elles font ce qu'on leur demande sans broncher (ou presque, je pense à Minny) malgré ce qu'elles entendent sur leur couleur de peau.



J'ai admiré Skeeter pour sa démarche malgré les embûches dans cette époque où la femme doit tenir sa place et où le blanc est supérieur au noir



J'ai eu un coup de cœur pour Aibileen, sa gentillesse, sa douceur et son abnégation. J'ai particulièrement aimé ses chapitres !



Je vous conseille ce roman mélange d'histoire et de fiction tellement bien écrit.


Lien : https://livresquement-djusti..
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La couleur des sentiments

Ce roman je ne l'ai pas lu mais dévoré. J'ai vécu la vie de ces femmes, j'ai vibré en fonction de leurs émotions, je me suis insurgée contre toutes les discriminations, ... Bref, je recommande cette lecture à tous et toutes. Vous avez entre les mains une pépite, un vrai bijou de la littérature.
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La couleur des sentiments

J'avais vu le film y il a un certain temps et je l'avais trouvé très bon puis j'ai acheté le livre cette année et l'ai lu, j'avais un peu oublié le film, film que j'ai revu après avoir lu le livre et je dois dire qu'il y a quelques incohérences entre le film et le livre, bon pour la plupart c'est normal car il est difficile de faire un film de presque 2h en mettant tout ce qui est dans le livre.

Je donnerai pour conseil de lire le livre et puis de voir le film afin de se rendre compte, les personnage du film ont été bien choisi pour la plupart, c'est un régal surtout l'histoire de la tarte au chocolat.

Par contre la bonne de miss Skeeter dans le livre a une fille de couleur blanche alors que dans le film cette fille (naturelle) est noire, là je n'ai pas bien compris.

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La couleur des sentiments

Ne vous laissez pas effrayer par ce pavé de six-cent pages : « La Couleur des sentiments » est un très beau roman, drôle et touchant à la fois, et s’il est plutôt long à lire, à aucun moment il ne vous ennuiera.

Les trois protagonistes, Aibileen, Minny et Skeeter sont toutes très différentes, mais toutes terriblement attachantes à leur manière ! (Je les aime très fort.) Si Aibileen est plus dans la retenue, la gentillesse et la douceur, Minny est drôle, extravertie, et n’a pas la langue dans sa poche ! Quant à Skeeter, cette jeune femme trop grande aux cheveux impossibles à coiffer, elle est timide, maladroite, mais bien déterminée à devenir écrivaine et surtout, à dénoncer le quotidien des domestiques.

Bref, ces femmes sont géniales, et l’alternance entre leurs points de vue donne du rythme au récit et permet de ne jamais se lasser.

(Et si je parle des personnages principaux, il faut aussi mentionner cette peste de Hilly, ou encore l’extravagante mais gentille Celia… Qu’ils soient détestables ou attachants, les personnages sont tous hauts en couleurs, et difficilement oubliables.)



Comme vous pouvez vous en douter, les témoignages des bonnes sont émouvants, forts et, bien que le roman ait été écrit en 2009, tout semble très honnête, très « vrai ». C’est d’ailleurs accentué par le fait que certains évènements réels comme l’assassinat de Megar Evers, la guerre du Vietnam et la marche de Martin Luther King sont abordés tout au long de l’histoire.

Bref, « La Couleur des Sentiments » est un très bon livre sur les différences et la vie des Noirs dans l’Amérique des années 60 ! Si vous ne l’avez pas déjà lu, je vous le conseille à 100% !

(Et puis BON, d’accord, si vous n’avez vraiment pas envie de lire le roman ou que vous n’avez aucun moyen de vous le procurer, vous pouvez toujours vous rabattre sur la très bonne adaptation du même nom, elle est de très bonne qualité et fidèle à l’histoire.) (Mais franchement, lisez le livre, il est quand même meilleur.)
Lien : https://moonlight-reads.com/
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La couleur des sentiments

Je trouve ce livre excellent. Le fait que le point de vue change renforce le caractère de ce roman qui tout compte fait, est autant pour les enfants que pour les adultes. Ce que j'ai le plus aimé c'est que l'on connaisse la vie de tout les personnages, leurs péripéties, leurs conditions, leurs bonheurs et leurs malheurs... Et évidement je ne peux délaisser la scène où Minnie offre une tarte à son ancienne patronne ( ceux qui ne l'ont pas lu, cette scène est plus intéressante que ce qu'elle en aurait l'air ). Il y a aussi le film du même nom, qui malgré quelque modifications à l'oeuvre originale, est émouvant.

C'est une adolescente qui vous le recommande. Très parlant et distinctif aux autres romans sur le cas des Noirs au XXème siècle ( avec la sous-condition des noirs, la discrimination et bien sure la peur d'etre tué par le KKK ).
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La couleur des sentiments

Voici un livre comme je les aime, dont je n'ai pas envie de quitter, tant on sympathise avec les personnages, certains nous fondre et d'autres nous donnent une furieuse envie de distribuer des claques ou des coups de pied au C.. !

C'est un roman qui nous emmène au coeur du problème, et pour une fois j'ai apprécié écouter les personnes concernées prendre la parole. Malheureusement, même si ce problème n'est plus, il existe bien encore sous différentes formes ou différent degré. La couleur de peau reste encore de nos jours et surtout en Amérique un signe qui fait que toute cette haine déborde envers l'autre. J'ai du mal à comprendre cela, et j'ai beaucoup aimé la bonne quand elle raconte des histoires à la petite tout en lui faisant comprendre qu'on soit blanc ou noir on est identique, à l'intérieur.

Les sujets sont abordés avec douceur et philosophie, on ne peut que soutenir "ces bonnes" dans leur quêtes à vouloir dire haut et fort ce qu'elles subissent, comment on les traite, l'amour qu'elles peuvent donner aussi aux enfants de la maison et l'immense chagrin qu'elles ont quand ces derniers finissent par basculer comme leur parent de l'autre côté de la barrière.

Vraiment un très joli roman qui nous fait sourire parfois, Minny avec son fichu caractère et sa répartie et parfois trembler pour ces femmes qui ont osé affronter et bousculer les règles bien trop ancrées.

Le monde bouge, on voit les évolutions qui ont du mal à se faire une place, mais doucement l'oiseau fait son nid.



A lire sans contexte.
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La couleur des sentiments

Je l'ai découvert grâce au film parce qu'il y avait Viola Davis et déjà j'avais adoré, alors je ne vous dis pas mon ressenti quand j'ai découvert le livre.

Une pépite !

Une fiction si réaliste que je ne serai pas surprise de savoir que c'est vrai.

Tous les personnages sont attachant, en particulier Celia que j'ai trouvé très très attachante.

Une lecture fluide, sans temps mort ou moment moins intéressant que d'autres. J'ai pas lu mais vécu ce livre comme si j'incarnais moi-même Skeeter.

Il est horriblement touchant en particulier avec Aibileen et Mae. Y a aussi de l'amour avec Skeeter et Stuart. Des moments de compassions avec Celia... Bref il y a de tout dans ce livre que je recommande à tout le monde.
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La couleur des sentiments

Il y a des livres qui nous happent dès les premières lignes. Ce fut le cas pour moi avec celui-ci.

J'étais suspendue aux phrases de cette histoire. J'ai vibré tout du long. Et à la fin, j'en voulais encore plus. J'aurais voulu connaître ces femmes, les soutenir.



Ca se passe dans les années 60. En prendre conscience fait prendre du recul. Ce n'est pas si loin. Ca éclaire l'histoire. Ca peut donner des réponses, à ce qu'il se passe encore aujourd'hui.



Bref, une lecture magnifique, incroyable, bouleversante, vibrante, émouvante, questionnante...

On ne peut rester indifférent à cette histoire, à l'histoire de tant de femmes et d'hommes, qui ont subi la bêtise humaine.

Ce que j'ai ressenti dépasse ce que je peux exprimer.
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La couleur des sentiments

Bienvenue à Jackson, Mississippi, dans les années 60, en pleine période de ségrégation, à la rencontre de Aibileen et Minny.

Elles sont meilleures amies, noires et bonnes. Aibileen est la bonne des Leefolt et s’occupe avec beaucoup d’amour et de tendresse de Mae Mobley le bébé de la famille.

Minny, elle, n’a pas sa langue en poche. Elle ose répondre et dire ce qu’elle pense. Pas vraiment un atout pour une bonne… sa franchise lui aura déjà couté quelques places.

Dans les cercles « des blanches », on retrouve une farandole de bourgeoises dont le plus grand souci est d’être présente à la prochaine partie de bridge organisée chez Ms Hilly. L’une sort tout de même du lot : Miss Sketer. Cette-dernière voudrait devenir écrivain mais pour ce faire, elle a besoin de trouver un sujet original. Elle voudrait que les bonnes noires racontent ce que c’est que de travailler pour une famille blanche. Les convaincra-t-elles?



Premier roman de Kathryn Stockett, ce livre est déjà considéré comme un « classique » et il n’y a rien d’étonnant à cela.

Dès les premiers chapitres nous sommes emportés vers le Mississippi des années 60 où la ségrégation raciale fait rage. Ce livre permet de rappeler ce dont il s’agissait : pas les mêmes quartiers, les mêmes écoles, les mêmes hôpitaux, les mêmes tables ou les mêmes toilettes.

L’auteure s’aide en intégrant à son récit de nombreux événements historiques comme le début de la conquête spatiale, l’invention de la pilule contraceptive ou l’assassinat de Kennedy ce qui nous permet de nous rappeler que tout cela c’était il n’y a pas si longtemps que ça. Un bon rappel.

Ce livre nous permets également de nous rappeler que les choses ont pu évoluer favorablement grâce à des hommes et des femmes qui ce sont battus pour que chaque être humain puisse bénéficier des mêmes droits.



En conclusion, il s’agit d’un livre mémoire pour nous rappeler d’où on vient et qu’il y a encore des progrès à faire mais sans tomber dans le livre donneur de leçon. On passe un très bon moment de lecture et on se demande comment tout cela va finir.
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La couleur des sentiments

Pas la peine de vous dire depuis combien de temps ce livre est dans ma bibliothèque, attendant sagement le jour où j'allais l'ouvrir. Avec le film adapté, il s'est rapidement placé sur la même étagère que les classiques.

Et ce n'est pas sans raison : il est formidable. Formidablement bien écrit, formidablement bien mené. Comme l'auteur le précise elle-même, écrire sur la condition des femmes noires, à travers la voix-même de ces femmes, dans les Etats-Unis des années 60, c'est difficile. Je trouve que c'est réussi - de mon humble point de vue, en tout cas.

Les voix se mélangent parfaitement, les personnages sont bien travaillés, largement crédibles et très attachants. Les chapitres se succèdent sans longueurs, tantôt tristes et durs, tantôt drôles et légers, simples comme la vie peut l'être, et on ne voit absolument pas passer les 600 pages de l'édition Babel. La lecture est fluide, avec un peu de suspense comme on l'aime : comment vont-elles s'en sortir, ces trois femmes au caractère bien trempé, différentes et portant si semblables dans leur vision du monde ?

Une magnifique lecture, à conseiller de toute évidence ! Le film est très bien aussi, pour ceux qu'un pavé (il faut bien le dire) pourrait faire hésiter.
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La couleur des sentiments

J'ai lu ce roman il y a quelques années et ai ensuite vu l'adaptation cinématographique.



Je garde un souvenir très ému de ce roman, j'avais trouvé qu'il dépeignait très bien la société américaine de cette époque, et l'hypocrisie qui y régnait.



L'Amérique des années 60, ce n'était pas seulement l'envoi du premier homme sur la lune, l'insouciance et le rock'n roll. C'était avant tout la guerre froide, le maccarthysme et la ségrégation raciale (qui demeure encore aujourd'hui, différemment, même si les Américains ont déjà élu un président noir, mais ça c'est une autre histoire).

Alors il n'était pas question pour les blancs de s'asseoir aux mêmes places que les noirs, de fréquenter les mêmes bancs d'université ou, pire, vivre dans les mêmes quartiers. Par contre, ça n'embêtait pas les blanss d'envoyer de jeunes noirs se faire tuer à la guerre (le soldat typique de la guerre du Vietnam avait 19 ans et était noir) ou de faire élever leur progéniture par des femmes noires. Euh pardon, de couleur. Euh, encore pardon, des "African-Americans".



C'est de ça dont il s'agit dans le roman, donner une parole à ces nounous noires qui étaient davantage des mères pour les enfants qu'elles élevaient que de simples employées de maison.



Un livre à lire et à partager.





Challenge du livre au film



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La couleur des sentiments

Cela fait très longtemps que je voulais le lire et voir s’il était aussi bien que ce qu’en disait les critiques et en effet, c’est le cas !

Si j’ai mis un peu plus d’une semaine à lire la première moitié du roman, dû comme d’habitude à un emploi du temps bien trop chargé, j’ai pris le temps de dévorer la seconde moitié dimanche… Comme quoi, être malade a des avantages.



L’histoire se passe à Jackson, Mississippi, dans les années 60, période bien connue aux Etats-Unis pour la ségrégation, les marches de Martin Luther King, les crimes impunis envers les noirs, les injustices dans le sud, etc.

On suit trois héroïnes :

Aibileen est noire, elle travaille depuis des années en tant que bonne, et depuis quelques mois dans une modeste famille blanche. Elle s’occupe autant des enfants que du ménage et est très attachée à Mae Mobley, fillette de deux ans que sa mère délaisse.

Sa meilleure amie, Minny, est beaucoup moins “docile”. Elle est grande gueule et se montre insolente avec ses patronnes. Quand Mrs Walters, sa patronne, doit partir en maison de retraite, sa fille Hilly prend la domestique en grippe et lui fait mauvaise presse parmi ses amies. Impossible dans ces conditions de retrouver du travail.

Miss Skeeter est une blanche qui rêve de devenir écrivain. Elle tente sa chance auprès de maisons d’édition et de journaux, mais étant une jeune femme sans expérience de surcroît, c’est difficile. Suivant les conseils d’une éditrice, elle se lance dans un projet délicat : raconter la vie des bonnes dans le Mississippi grâce à des témoignages. Malheureusement, les choses étant ce qu’elles sont, elle a du mal à trouver des volontaires.



Les personnages sont particulièrement attachants. J’ai autant aimé les trois héroïnes que certains personnages secondaires comme miss Celia qui passe pour folle alors que c’est surtout une originale. J’adore cette bonne femme, autant que la relation qu’elle entretient avec son mari – pourtant, ce n’était pas gagné au début – et je regrette presque qu’elle n’ait pas été plus présente.

Cette histoire m’a captivée, autant grâce aux personnages qu’en raison des événements tragiques décrits au fil des pages. Tout du long, j’ai tremblé pour chacun, que ce soit lorsqu’Abaileen rentre seule après une soirée baby-sitting, quand Skeeter se rend dans le quartier noir ou quand Minny travaille en cachette dans la maison de miss Celia. L’atmosphère est oppressante et on ne sait jamais ce qui va arriver parce qu’il peut se passer n’importe quoi et les racistes peuvent agir impunément, comme ce qu’a subi Robert, le petit-fils de Louvenia.



Je me suis tellement plongée dans cette histoire entêtante que je vais avoir du mal à passer à autre chose.

C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de découvrir le film.
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La couleur des sentiments

Magnifiquement écrit, ce roman nous plonge littéralement dans l'univers des personnages. La lecture est fluide, distrayante et pourtant instructive.

Il y a à peine 50 ans ou les lois raciales faisaient encore autorité dans le Mississippi et bien d'autres états ; Skeeter, l'héroïne, de retour dans le domaine familial après ses études, n'entend pas cautionner cette politique de ségrégation. Pour faire bouger les choses elle va devoir s’isoler de ses "amies" et donner le courage aux bonnes noires de raconter leur vie. Trois femmes attachantes vont oser transgresser ces règles et témoigner, simplement et courageusement, de la condition des bonnes noires employées par des blancs et les humiliations qu'elles subissaient... Ce livre est un constat indéniable de la place que s’étaient attribué les blancs à cette époque en décidant que la couleur pouvait différencier deux êtres humains identiques même dans leur plus profonde intimité.

Le roman est encore meilleur que son adaptation cinématographique, on remonte le temps et on peut comprendre l'aveuglement de certaines personnes de cette période qui étaient plus inconscientes que délibérément mauvaises. Sur un sujet grave, l'auteure parvient à nous toucher au cœur avec beaucoup de justesse teintée de drôlerie. Un livre qui ne s'oublie pas.

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La couleur des sentiments

Un livre poignant qui met en exergue la ségrégation raciale au début des années 60 à Jackson, Mississipi. Le récit alterne entre trois narratrices :

- Aibileen, domestique noire de 53 ans qui s'occupe d'élever des enfants de bonnes familles blanches.

- La rebelle Minny également employée de maison qui doit s’accommoder d'un mari ivrogne.

- Skeeter, une jeune femme blanche de 23 ans qui a décidé de défendre la cause des domestiques noires et d'écrire un livre sur elles pour dénoncer leur condition.

En rentrant à Jackson après ses études, Skeeter va en effet s'interroger sur le départ soudain de Constantine, cette domestique à laquelle elle était attachée, qui l'a élevée comme sa fille depuis qu'elle est bébé mais a disparu de sa vie sans prévenir. Skeeter va chercher à découvrir pourquoi elle est partie en interrogeant les autres servantes du quartiers. Ces trois femmes vont se lier d'amitié et ensemble tenter de faire bouger les mentalités. Ce livre est une prise de conscience du climat social de cette époque. On le repose avec le cœur un peu lourd, c'est prenant, émouvant, mais il y a cette petite touche d'humour - insufflée notamment par Minny - qui vient alléger le récit. A lire !
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La couleur des sentiments

Il existe des romans qui dès les premières lignes parviennent à vous transporter dans leur univers, où vous savez que les mots que vous allez découvrir dans les pages suivantes vont vous ébranler, provoquer au cœur de votre être une passion inouïe pour l'histoire et ses personnages, telle est la prouesse de "La couleur des sentiments".



Un récit à trois voix au cœur de l'époque ségrégationniste au Mississippi.

Aibileen, la bonne au grand cœur, Minny l'impertinente et Miss Skeeter, la blanche à contre courant.

Leurs destins vont s'unir dans l'espoir fou de changer les mentalités.



Je referme le roman et déjà, l'affection d'Aibileen pour la petite Mae Mobley me manque, je souris en repensant à "la chose épouvantable et abominable" qu'a fait Minny à Miss Hilly, je me réjouis pour Miss Skeeter.

J'ai le cœur léger d'avoir découvert cette histoire et je suis mélancolique de l'avoir déjà terminée.



609 pages de délectation, j'aurais pu, voulu en lire 609 de plus.



S'il y a bien un livre qu'il faut avoir lu dans sa vie, c'est celui-ci.

Merci Madame Stockett d'avoir à jamais marqué la mémoire collective avec une si belle œuvre.
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La couleur des sentiments

Ce livre tourne autour de 3 personnages importants. Quel personnage de la liste ne fait pas parti de ce trio?

Skeeter
Constantine
Minny
Aibileen

12 questions
1296 lecteurs ont répondu
Thème : La couleur des sentiments de Kathryn StockettCréer un quiz sur cet auteur

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