Cela fait très longtemps que je voulais le lire et voir s’il était aussi bien que ce qu’en disait les critiques et en effet, c’est le cas !
Si j’ai mis un peu plus d’une semaine à lire la première moitié du roman, dû comme d’habitude à un emploi du temps bien trop chargé, j’ai pris le temps de dévorer la seconde moitié dimanche… Comme quoi, être malade a des avantages.
L’histoire se passe à Jackson, Mississippi, dans les années 60, période bien connue aux Etats-Unis pour la ségrégation, les marches de Martin Luther King, les crimes impunis envers les noirs, les injustices dans le sud, etc.
On suit trois héroïnes :
Aibileen est noire, elle travaille depuis des années en tant que bonne, et depuis quelques mois dans une modeste famille blanche. Elle s’occupe autant des enfants que du ménage et est très attachée à Mae Mobley, fillette de deux ans que sa mère délaisse.
Sa meilleure amie, Minny, est beaucoup moins “docile”. Elle est grande gueule et se montre insolente avec ses patronnes. Quand Mrs Walters, sa patronne, doit partir en maison de retraite, sa fille Hilly prend la domestique en grippe et lui fait mauvaise presse parmi ses amies. Impossible dans ces conditions de retrouver du travail.
Miss Skeeter est une blanche qui rêve de devenir écrivain. Elle tente sa chance auprès de maisons d’édition et de journaux, mais étant une jeune femme sans expérience de surcroît, c’est difficile. Suivant les conseils d’une éditrice, elle se lance dans un projet délicat : raconter la vie des bonnes dans le Mississippi grâce à des témoignages. Malheureusement, les choses étant ce qu’elles sont, elle a du mal à trouver des volontaires.
Les personnages sont particulièrement attachants. J’ai autant aimé les trois héroïnes que certains personnages secondaires comme miss Celia qui passe pour folle alors que c’est surtout une originale. J’adore cette bonne femme, autant que la relation qu’elle entretient avec son mari – pourtant, ce n’était pas gagné au début – et je regrette presque qu’elle n’ait pas été plus présente.
Cette histoire m’a captivée, autant grâce aux personnages qu’en raison des événements tragiques décrits au fil des pages. Tout du long, j’ai tremblé pour chacun, que ce soit lorsqu’Abaileen rentre seule après une soirée baby-sitting, quand Skeeter se rend dans le quartier noir ou quand Minny travaille en cachette dans la maison de miss Celia. L’atmosphère est oppressante et on ne sait jamais ce qui va arriver parce qu’il peut se passer n’importe quoi et les racistes peuvent agir impunément, comme ce qu’a subi Robert, le petit-fils de Louvenia.
Je me suis tellement plongée dans cette histoire entêtante que je vais avoir du mal à passer à autre chose.
C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de découvrir le film.
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