—Je comprends ton inquiétude, dit-il, les yeux rivés sur le ciel qui s'assombrit. Mais même dans la nuit la plus profonde, les étoiles continuent de briller.
Tu souhaites être empereur. Mais être empereur, c'est comme entendre un coup de tonnerre provenant d'un ciel dégagé. Des choses inattendues surviennent, et leurs explications ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être. Ta couronne deviendra un fardeau. Tu dois prendre de rudes décisions, quand tu as des millions de vies au creux de tes mains. (…) Les vies sont fragiles; ta paume peut être un refuge ou une cage. Es-tu certain d'être prêt pour cela?
—Nous portons tous les fardeaux et les joies de notre passé. Seuls ceux qui choisissent d'être aveugles à ce qu'ils sont oublient ce qui a un jour été, et ce qui continue d'exister à l'intérieur. (...) Un conseil pour une personne qui cherche la même chose que vous: rappelez-vous toujours, le cœur n'est pas une faiblesse.
—Qu'est-ce qui te fait penser que l'impératrice douairière est une mauviette? Par ailleurs, peut-être que c'est exactement ce qu'il faut à l'Empire: une touche féminine mesurée et réfléchie, rien à voir avec ces absurdités bellicistes, je rétorque.
C'est drôle comme une chose tirée de la terre peut savérer si létale. Extraite et forgée pour faire des épées. Disputée en guerre. La raison pour laquelle certains d'entre nous ne peuvent remplir leur estomac.