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Citations de Julius Evola (172)


c’est la science qui, aujourd’hui, en fournissant les instruments nécessaires à l’utilisation et au contrôle de toutes les énergies naturelles conformément aux idéaux de sa conquête « ahrimanienne », a fait naître la tentation la plus dangereuse à laquelle l’homme puisse être soumis : tirer gloire de son renoncement et confondre puissance et fantasme de la puissance.
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Avant toute unité et toute hiérarchie, l’idée de la personnalité libre constituait la base [des peuples nordico-germaniques]. Tel fut le germe « nordique » d’où naquit le régime féodal en tant qu’arrière-plan de l’idée impériale nouvelle.
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Au lieu de l’universalité, qui n’est vraie qu’en fonction d’un sommet hiérarchique qui n’abolit pas, mais suppose et codifie la différence, naissait [avec le christianisme] l’idéal de la collectivité […].
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La Grèce post-homérique présente plusieurs signes d’un réaffleurement des strates originelles soumises contre l’élément proprement hellénique.
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La spiritualité démétrienne, pure et calme comme la lumière lunaire, définit typologiquement l’âge d’argent et, vraisemblablement, le cycle de la première civilisation atlantique.
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Car pour la femme moderne les promesses de l’amour physique offrent souvent moins d’intérêt que le culte narcissique de son propre corps, que le fait de paraître habillée ou le moins vêtue possible, moins d’attrait que l’entraînement physique, le sport, l’argent et ainsi de suite. Il est vrai que l’Europe ne savait déjà pas grand-chose de la pureté de l’offrande, de la fidélité qui donne tout et ne demande rien, d’un amour suffisamment fort pour n’avoir pas besoin d’être exclusif.
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Après des siècles d’ « esclavage », la femme a donc voulu être libre, vivre pour elle-même. Mais le « féminisme » a été incapable de concevoir pour la femme une personnalité, sinon en imitant la personnalité masculine, de sorte qu’il n’est pas excessif de dire que ses « revendications » masquent une défiance fondamentale de la nouvelle femme envers elle-même, son impuissance à être et à valoir en tant que femme, et non en tant qu’homme. [De plus, cet homme qu’elle imagine n’est] en rien l’homme vrai, mais […] l’homme-construction, l’homme fantoche d’une civilisation standardisée, rationalisée, n’impliquant quasiment plus rien de vraiment différencié et qualitatif.
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Il n’y a de vraie grandeur chez la femme que lorsqu’elle se donne sans demander, devenant une flamme qui s’alimente toute seule, que si elle aime lors même que l’objet de son amour ne s’attache pas, ne s’abaisse pas, mais crée une distance : dans la mesure même où il est Seigneur, au lieu d’être simplement l’époux ou l’amant.
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Héritier [de la terre] est celui qui reprendra le feu sacré, corps-vie de l’ancêtre divin, et qui ne le laissera pas s’éteindre. […] Le fait de recevoir en héritage la terre ancestrale impliquait traditionnellement un engagement tacite ou exprès envers elle : contrepartie du devoir même envers l’héritage divin et aristocratique transmis par le sang qui, seul à l’origine, avait accordé le droit de propriété.
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Le temps des civilisations traditionnelles n’est pas un temps « historique » linéaire. Le temps, le devenir, est en relation avec ce qui est supérieur au temps, si bien que la perception temporelle est comme spirituellement transformée. […]
Le temps n’est pas une quantité, mais une qualité ; il n’est pas série, mais rythme. Il ne s’écoule pas uniformément et indéfiniment, mais se fracture en cycles, en périodes, dont chaque moment a un sens, donc une valeur spécifique par rapport à tous les autres moments, une individualité vivante et une fonctionnalité propre.
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Lorsque [l]e fluide, qui […] naît de la liberté, de la spontanéité spirituelle de la personnalité, disparaît, l’organisme traditionnel perd sa force de cohésion élémentaire, des voies se ferment, des sens plus subtils s’atrophient, les parties se dissocient et sont atomisées –ce qui a pour conséquence le retrait immédiat des forces d’en haut. Celles-ci laissent alors les hommes aller où ils veulent, selon le destin que leur action produit et qu’aucune influence supérieure ne pourra plus modifier. Tel est le mystère de la décadence.
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On défend parfois l’idée de la race. L’unité et la pureté du sang seraient au fondement de la vie et de la force d’une civilisation ; le mélange du sang serait la cause initiale de sa décadence. Mais il s’agit […] d’une illusion : une illusion qui rabaisse en outre l’idée de civilisation sur le plan naturaliste et biologique, puisque tel est le plan où l’on envisage aujourd’hui […] la race. […] Une civilisation au sens vrai [traditionnel] ne naît que lorsqu’agit sur [la] matière une force d’ordre supérieure, surnaturelle et non plus naturelle : une force à laquelle correspondent précisément une fonction « pontificale », la composante du rite, le principe de la spiritualité comme base de la différenciation hiérarchique.
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L’idée de tourments, de terreurs et de punitions dans l’au-delà […] est récente et étrangères aux formes pures et originelles de la Tradition, où l’on a seulement une séparation entre une survie aristocratique, héroïque, solaire, olympienne pour les uns, et un destin de dissolution, de perte de la conscience personnelle, de vie larvaire ou de retour au cycle de la génération, pour les autres.
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Que l’âme de chaque homme soit immortelle, c’est là une croyance étrange, qu’on ne retrouve guère dans le monde de la Tradition. Traditionnellement, on posait avant tout une distinction entre immortalité véritable (qui équivaut à la participation olympienne d’un dieu) et simple survie […].
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On oublie trop souvent que la spiritualité est essentiellement un mode de vie et qu’elle n’est pas déterminée par ce qu’on a emmagasiné de notions, d’idées, de théories, mais par ce qu’on a réussi à faire vibrer dans les courants de son sang, et qui se traduit ainsi par une supériorité par une profonde noblesse de l’âme et du corps lui-même.
Mais dans la civilisation moderne, tout vise à étouffer le sens héroïque de la vie. Tout tend à la mécanisation, à l’embourgeoisement, à la grégarisation méthodique et prudente d’être insatiables et dont aucun ne se suffit lui-même. La communication avec les forces profondes et libres de l’homme et avec celles des choses et de la nature est rompue, le démon des métropoles pétrifie toute vie, syncope toute respiration, contamine toute source. Qui plus est, des idéologies pacifistes attisent le mépris des valeurs qui, à d’autres époques, servaient de base à une organisation sociale plus rationnelle et plus éclairée ; car, dans les anciennes communautés, le sommet de la hiérarchie était occupé par la caste de l’aristocratie guerrière, tandis qu’aujourd’hui, dans les utopies pacifistes et humanitaires, on cherche à faire du guerrier une sorte d’anachronisme, un être dangereux et nuisible, qui, dans l’avenir, sera éliminé par une prophylaxie opportune, au nom du "progrès". 
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Tous les traits positifs de la voie du surhomme se rattachent à ce second aspect : le pouvoir de se donner une loi à soi même, le "pouvoir de dire non, de ne pas agir, quand on est poussé par une force prodigieuse, par une énorme tension vers le oui" ; l’ascèse naturelle et libre qui s’applique à éprouver ses propres forces en jugeant "la puissance d’une volonté au degré de résistance, de douleur, de tourment qu’elle peut supporter pour les tourner à son avantage" (si bien que de ce point de vue tout ce que l’existence offre de mauvais, de douloureux, de problématique, tout ce qui nourri les formes populaires des religions sotériologiques, est accepté et même désiré) ; avoir pour principe de ne pas obéir aux passions, mais de les tenir en laisse ("la grandeur de caractère ne consiste pas à ne pas avoir de passions – il faut les avoir au plus haut degré, mais les tenir en laisse, et sans que cette domination soit une source de joie particulière, avec simplicité") ; l’idée que " l’homme supérieur se distingue de l’inférieur par son intrépidité, son défi au malheur" ("c’est un signe de régression quand les valeurs eudémonistes commencent à être considérées comme les plus hautes") ; et répondre, stupéfait, à ceux qui montrent "le chemin de la félicité" pour inciter l’homme à se conduire de telle ou telle manière : "Mais que nous importe à nous le bonheur ?" ; reconnaître qu’un des moyens par lesquels se conserve une espèce humaine supérieure consiste "à s’arroger le droit à des actes exceptionnels vécus comme des tentatives de victoire sur soi-même et des actes de liberté… à s’assurer, par une espèce d’ascèse, une prépondérance et une certitude quant à sa propre force de volonté" sans fuir aucune sorte de privation ; affirmer la liberté qui consiste à "maintenir la distance qui nous sépare, être impassible devant les peines, les duretés de l’existence, les privations, la vie même", le type le plus élevé d’homme libre étant représenté par "celui qui surmonte constamment les plus fortes résistances… le grand péril faisant de lui un être digne de vénération" ; dénoncer la néfaste confusion entre discipline et aveulissement (le but de la discipline ne peut être qu’une force plus grande – "celui qui ne domine pas est faible, dissipé, inconstant") et tenir pour certain que "la dissolution n’est un argument que contre celui qui n’y a pas droit et que toutes les passions ont été discréditées par la faute de ceux qui n’étaient pas assez fort pour les tourner à leur avantage" ; montrer la voie de ceux qui, libres de tout lien, n’obéissent qu’à leur seule loi, adhèrent inflexiblement à celle-ci et sont au-dessus de toute faiblesse humaine ; enfin tout ce qui fait que le surhomme n’est pas la "blonde bête de proie", ni l’héritier d’une équivoque virtus de despotes de la Renaissance, mais est aussi capable de générosité, de promptitude à accorder une aide virile, de "vertu donatrice", de grandeur d’âme, de surpassement de sa propre individualité – tout cela représente un ensemble d’éléments positifs que l’homme de la Tradition aussi peut faire siens mais qui ne s’expliquent et ne sont tels qu’à la condition d’être rapportés, non à la vie, mais au "plus-que-vie", à la transcendance ; ce sont des valeurs qui ne peuvent attirer que les hommes portant en eux quelque chose d’autre et de plus que la simple "vie".
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La fameuse formule : "l’économie, c’est notre destin", n’est que le triste signe d’une époque, malheureusement non encore disparue entièrement. Fausseté évidente à toute époque normale de l’histoire et de la civilisation, ce principe est devenu vrai après que l’homme eut détruit, l’une après l’autre, toutes les valeurs traditionnelles et tous les points de référence supérieurs, qui présidaient auparavant à ses décisions et à ses actions. La toute-puissance de l’économie n’est que le signe d’une abdication, de même que, dans les phénomènes d’hypnose, la toute-puissance des automatismes psychophysiques a pour présupposé la suspension des facultés conscientes et, en général, de la personnalité.
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Cette nature profonde de l’esprit qui se sent infini, toujours au-delà de lui-même, toujours au-delà de toute forme et de toute grandeur qu’il trouve en lui ou en dehors de lui, s’éveille et resplendit – dans la « folie » de ceux qui, sans but matériel, sans raison spécifique, sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à défier les sommets, portés par une volonté qui triomphe de la fatigue, de la peur, de la voix de l’instinct animal de prudence et de conservation.
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Mais dans la civilisation moderne, tout vise à étouffer le sens héroïque de la vie. Tout tend à la mécanisation, à l’embourgeoisement, à la grégarisation méthodique et prudente d’être insatiables et dont aucun ne se suffit lui-même. La communication avec les forces profondes et libres de l’homme et avec celles des choses et de la nature est rompue, le démon des métropoles pétrifie toute vie, syncope toute respiration, contamine toute source. Qui plus est, des idéologies pacifistes attisent le mépris des valeurs qui, à d’autres époques, servaient de base à une organisation sociale plus rationnelle et plus éclairée ; car, dans les anciennes communautés, le sommet de la hiérarchie était occupé par la caste de l’aristocratie guerrière, tandis qu’aujourd’hui, dans les utopies pacifistes et humanitaires, on cherche à faire du guerrier une sorte d’anachronisme, un être dangereux et nuisible, qui, dans l’avenir, sera éliminé par une prophylaxie opportune, au nom du "progrès".
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Là où le sexe est mis en relief, il est naturel que la femme, sa dispensatrice et son objet, prenne le pas, et c'est ce que l'on constate, à bien des égards, aujourd'hui : à cette sorte de "démonie", d'intoxication sexuelle chronique qui est le propre de l'époque actuelle et se manifeste de mille façons dans la vie publique et dans les mœurs, répond une gynocratie virtuelle, une tendance, sexuellement orientée, à la prééminence de la femme, prééminence qui, à son tour, est en relation directe avec l'involution matérialiste et utilitaire du sexe masculin ; il en résulte que le phénomène est surtout manifeste dans les pays où, comme aux États-Unis, cette involution est particulièrement poussée, grâce au "progrès". Ayant, à maintes reprises, traité de cette question, nous ne nous y arrêterons pas ici et nous bornerons à signaler le caractère collectif et, en un certain sens, abstrait, de l'érotisme et du genre de fascination qui se concentre aujourd'hui sur les idoles féminines les plus récentes, dans une atmosphère alimentée par mille moyens : cinéma, revues illustrées, télévision, spectacles, concours de beauté et ainsi de suite. Ici la personne réelle de la femme est souvent une sorte de support presque entièrement dépourvu d'âme, un centre de cristallisation de cette atmosphère de sexualité diffuse, si bien que la plupart des étoiles aux traits fascinants, "vamps" et femmes "fatales", ont, en pratique, en tant que personnes, des qualités sexuelles fort quelconques, leur fond existentiel étant plus ou moins celui de filles ordinaires et de mères de famille dévoyées. Quelqu'un s'est fort justement servi, à ce propos, de l'image des méduses, aux magnifiques couleurs irisées, qui se réduisent à une masse gélatineuse et s'évaporent, si on les met au soleil, hors de l'eau. L'eau correspondrait ici à l'atmosphère de sexualité diffuse et collective.
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