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3.86/5 (sur 73 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Baltimore, Maryland , le 28/10/1953
Biographie :

Joseph Monninger est Professeur à l’Université de Plymouth à New Hampshire et auteur de nombreux romans pour les adolescents.

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Avec Joss, libraire à Vannes (56), découvrez désormais une semaine sur deux un nouvel ouvrage. Romans, polars, beaux livres, littérature jeunesse : tout y passera ! Cette semaine, on parle du roman pour ados Sur la route de Blue Earth, de Joseph Monninger, paru aux éditions Flammarion.


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Vu à plat, c'était une folie, mais je sentais toujours au fond de moi que c'était la seule chose à faire. Nous avions besoin de ce voyage, Dolorès et moi, pour nous éloigner d ce qui appartenait au passé et nous diriger vers notre avenir. Je pensais au père de Dolorès. Avait-il vraiment porté plainte ? C'était probable.
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Il pouvait très bien y avoir un requin quelque part dans les profondeurs, en train d'épier nos mouvements au milieu des vagues scintillantes. Gibier ou pas gibier?Nous avions tout d'une colonie de lions de mer avec nos combinaisons.
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Pour le moment, il est en train d'agiter une mitraillette pour tuer une mouche.
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- Tu les entends ?
Ce n'était pas une vraie question. Le tumulte faisait tout trembler autour de nous. Dolorès a glissé la tête hors de la tente, j'en ai fait autant, et nous avons vu la horde passer. Des chevaux partout, des chevaux fantômes rendus fous par la nuit d'automne, les étoiles scintillantes, le vent glacé qui nous gelait les mains. Dolorès m'a pris le bras pour m'attirer dehors, à l'abri des arbres, là où nous ne risquions pas d'être piétinées. J'ai pensé aux troupeaux de buffles qui parcouraient les mêmes plaines autrefois, au temps où les Sioux et les Crows pouvaient se frayer un chemin au milieu de la mêlée avec leurs chevaux, pour enfoncer leurs flèches dans l'encolure des bêtes.
Dolorès a poussé un long cri de joie, et je l'ai imitée. Mon cœur battait à éclater; nous étions au milieu de la horde. L'odeur des chevaux montait de la terre. Les chevaux avaient créé le vent, ils avaient créé la terre sous leurs pieds. Ils avaient pilonné la colline pour lui donner sa forme.
Dolorès a hurlé de tout son cœur, et moi avec, pendant que les chevaux défilaient à toute allure devant nous, le blanc des yeux visible à la lueur de la lune. Leurs pieds trouvaient des points d'appuis au milieu des cailloux de la pente. Allez, allez ! Oui ! Allez ! nous avons crié. Je me suis blottie contre un arbre et le flot s'est fendu en deux comme de l'eau arrêtée par un rocher.
Dolorès a étendu une main. j'ai mis une seconde à comprendre, et puis je l'ai imitée. Un cheval est passé et a rabattu ma main, puis un autre, et un autre encore. Parfois je touchais un flanc, parfois une tête baissée, une joue, une queue. Je gardais le bras souple pour qu'il suive librement les mouvements des bêtes, un peu comme un tourniquet. Les pensées les plus folles se bousculaient dans ma tête, mais avant que j'aie commencé à les démêler, les chevaux avaient déjà disparu en laissant comme un trou d'air derrière eux, suivi d'un nuage de poussière. Il nous a fallu quelques instants pour réagir, Dolorès et moi, et puis nous sommes tombées dans les bras l'une de l'autre. Nous sommes restées longtemps enlacées, et nous savions toutes les deux de quoi était faite notre étreinte. C'était la fin de quelque chose, et aussi le commencement.
J'ai senti que Dolorès se mettait à pleurer, et j'ai pleuré moi aussi, et nous avons trouvé ça drôle tout à coup, alors nous avons éclaté de rire. Je sentais ses côtes tressauter, et elle sentait les miennes. Nous avons fini par nous écarter l'une de l'autre, sans cesser de rire. Qui, à part nous, pourrait jamais se trouver au beau milieu d'une horde de chevaux sauvages ? Et jamais plus ça n'allait nous arriver. Dolorès s'est penchée pour me murmurer quelque chose à l'oreille.
- Speed est parti. C'est un cheval maintenant.

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J'ai tourné la tête pour regarder Tommy. J'avais du mal à croire que j'étais là, allongée sur un surf, serrée contre Ty. Assis derrière Ollie sur le Jet-Ski, Tommy m'a fait un signe de tête. pour une fois, c'était lui qui m'encourageait, et toutes mes craintes se sont évanouies d'un coup. Il continuait à sourire et à faire des signes. J'ai pensé alors que sa maladie m'avait peut-être volé quelque chose, une certaine insouciance, et qu'elle m'avait appris la peur. Il était temps de réagir et de vivre pour moi, de courir des risques. Je le regardais, mon petit frère aux os fragiles et aux poumons malades, qui avait eu le courage tranquille de nous faire traverser le continent pour nous emmener jusqu'ici, sur les plus grosses vagues du Pacifique. Ma mère avait raison, finalement. Tommy étudiait les requins parce qu'il n'avait pu nager sans se demander ce qui le menaçait depuis les profondeurs, ni vivre sans savoir quand la mucoviscidose allait lui porter le coup fatal.
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-Et qui est le plus beau? J'ai chuchoté.
Qui est mon cheval préféré de tous les temps?
Qui est le meilleur de tous les chevaux?
Je l'ai embrassé sur le front et le nez. Puis j'ai pris son licol, j'y ai accroché une longe et j'ai ouvert la porte du box. Il est sorti lentement.
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- Tommy n'a pas d'ami, maman, j'ai dit patiemment. Les enfants de son âge ne voient en lui qu'une tête d'oeuf maigrichonne. Ils l'appellent E.T. Ils n'ont pas la patience nécessaire pour apprendre à le connaître.
- Il a des amis ! Il est ami avec Larry Feingold...
- Larry est un loser, maman. C'est un fondu de Donjons et Dragons ! Tommy n'aime pas jouer avec lui, il fait semblant. Avec Ty et Little Brew, il a enfin été adopté dans un groupe. Il se sent accepté comme il est. Ils lui ont même donné un surnom : Poney des neiges.
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- Ça ne leur plaît pas de nous voir libres ! j'ai dit. [...]
Et le pire, c'est que, si nous étions des garçons, ce serait complètement différent. Ils diraient tous que ce sont des trucs de garçons, et qu'il n'y a qu'à attendre que ça passe. Mais comme nous sommes des filles, nous sommes censées rester sagement à la maison et attendre que les autres prennent les décisions pour nous. Dieu ! Que ça m'énerve !
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Je pensais à la façon dont les choses changent en un seul jour, à la façon dont un simple coup de téléphone peut transformer le cours d'une vie.
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Je jure, je l'ai aperçu dans le ciel, les sabots levés dans une gerbe d'étincelles, pour un dernier galop triomphant.
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