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4.42/5 (sur 50 notes)

Nationalité : Corée du Nord
Né(e) à : Chongjin , 1968
Biographie :

Professeur de mathématiques, Jihyun Park va quitter son pays pour échapper à la famine et à la dictature à deux reprises.

La première fois, elle abandonne son père sur son lit de mort, se retrouve vendue comme esclave en Chine, puis rapatriée de force en Corée du Nord, dans le camp de travail de Chongjin.

La deuxième fois, elle s’enfuit de la prison nord-coréenne pour aller retrouver son fils en Chine. En 2008, elle trouvera refuge enfin au Royaume Uni.

Depuis son arrivée au Royaume-Uni, elle est une militante active pour les droits de l’homme en Corée du Nord. Elle vit avec son mari à Manchester.

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Alors que je me concentrais sur mes pas pour ne pas glisser et aussi pour oublier la peur, je me demandais combien d'âmes innocentes ce fleuve avait bien pu engloutir ; combien avaient réussi à traverser les vingt et quelques mètres de fleuve glacé pour atteindre la Chine ; combien avaient abandonné un père dans son lit, mourant avec un bol de riz froid à ses côtés.
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L'histoire de Jihyun pourrait être la mienne. Elle a mon âge, parle ma langue, adore le kimchi et elle est coréenne. Elle s'est enfuie en Chine pour échapper à la dictature et protéger sa famille avant de trouver, il y a une dizaine d'années, refuge en Angleterre. Moi, je suis arrivée à Londres à la même période suite à un déplacement professionnel de mon mari et j'y suis restée. Je n'ai pas traversé le fleuve Tumen à la nage, ni confronté le désert de Mongolie comme l'a fait Jihyun, mais j'ai franchi beaucoup de frontières. A chaque fois, comme une tortue qui porte sa carapace, j'ai transporté mon identité de coréenne d'un pays à l'autre. Jihyun est du Nord, moi du Sud, mais il n'y a qu'une seule identité, nous sommes toutes les deux coréennes. Et cela suffit pour nous unir.
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Mon oncle était mort de faim, mon père agonisait et moi, je vivais comme un rat à creuser la terre pour nous trouver quelque chose à manger.

Comme une machine qui sort programmée de l'usine et qui à du mal à se "déprogrammer" je m'écoutais dire : C'est la faute de l'Occident ! C'est lui qui nous impose des sanctions ! Nous sommes un Etat socialiste, personne ne devrait mourir de faim !

Le ventre creux faisait ainsi sortir le loup des bois : le lavage de cerveau faisait à nouveau son travail malgré tout le mal que je me donnais à le combattre. Quelle arme puissante pour une population qui, par nécessité d'assurer son existence, devait se raccrocher à quelque chose pour justifier son sort.
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- Tu les as trouvé comment les premiers Sud-Coréens que tu as rencontrés en Angleterre ?

- J'ai été très surprise quand ils m'ont dit qu'ils pouvaient aller visiter des pays librement, qu'ils pouvaient aller vivre n'importe où ! En revanche, je n'ai pas réussi à me sentir proche d'eux tout de suite ; j'avais encore trop de haine en moi, haine que j'étais censé ressentir pour eux ... ce n'est pas facile de s'en défaire. En fait, pour tout te dire, je crois que tu es la première Sud-Coréenne à qui je fais confiance.

"Ne sommes-nous, après tout, rien d'autre que le produit de différences artificiellement créées ?"
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Je croyais que j'étais heureuse lorsque j'étais enfant mais je ne sais pas si j'étais heureuse parce qu'on m'avait dit que je l'étais ou si je l'étais vraiment. Mon bonheur avait été prescrit et était venu avec son mode d'emploi : solidarité, vie collective, optimisme. La posologie disait d'en prendre douze heure par jour et douze heure par nuit. Effectivement, nos journées bien remplies ne nous donnaient pas le temps de penser, de réfléchir à notre sort. Chaque heure, chaque minute, il fallait apprendre quelque chose. Même pendant le sommeil, nous n'avions qu'une hâte, c'était de nous lever le lendemain et de nous dépêcher de retourner au travail. Ne pas pouvoir penser... nous permettait-il d'être "heureux" d'une certaine façon ?
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Et ma pensée s'envole encore vers ce pays étrange où tous les rires sont faux, artificiels, un endroit où on est obligé de jouer la comédie pour ne pas mourir. Les gens sont affamés mais ils font semblant de ne manquer de rien ; les larmes ne sont pas permises sauf pour pleurer le Grand Leader. Pas étonnant qu'il n'y ait pas de révolution. Que la population ne se soulève jamais. À part le lien familial - et même ça, on le détruit -, il n'y a rien qui les unit, qui puisse créer le lien entre eux et les solidariser ! Le malheur seul n'est pas suffisant pour rassembler les humains, il faut quand même un peu de bonheur !
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Il arrivait parfois que certains enfants fussent bannis de l'école - plus de scolarité possible pour eux pendant le restant de leur vie - si leurs grands-parents avaient critiqués Kim Il-sung dans le passé.
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Effectivement, je savais que le Parti passait avant l'enfant. Ainsi, il y a quelques années, une jeune maman avait péri dans les flammes, serrant très fort dans ses bras un portrait. Le portrait. Le bébé était mort, la maman aussi, mais le portrait avait survécu. Cette histoire avait fait la une des journaux. Elle avait choisi de le sauver plutôt que de sauver son bébé, mais cette mort héroïque avait légué à son mari et à ses autres enfants un avenir doré : le protectorat de Kim Il-sung pour les trois générations à venir.
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Par exemple, regarder un programme international à la télévision était un crime politique et l'accusé ainsi que sa famille devaient purger une peine au Camp de Prisonniers politiques. À vie.
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J’ai adoré ce livre, étant passionné par ce pays. Les voix de ces deux coréennes se mêlent pour délivrer un récit instructif et émouvant. Beaucoup de passages m’ont touché et aussi révolté. J’ai particulièrement apprécié leur travail d’entente pour essayer de comprendre ce que l’autre pouvait apporter au récit et à l’expérience de l’autre. C’est un témoignage de vie passionnant !
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