Jeanne Bourin

Le roman retrace la relation entre Charles VII et Agnès Sorel suivante d'Isabelle de Lorraine (épouse du Roi René) de 1443 à 1450. Agnès, une des plus belles femmes du royaume est remarquée par le roi à Toulouse en 1444. Leur relation coincide avec une confiance retrouvée du roi après les désastres du début du règne, la puissance retrouvée du pays après les victoires sur les Anglais et les Armagnacs.

Cependant la gloire et la richesse soudaines d'Agnès suscitent jalousie, rancoeurs, complots . Le dauphin, futur Louis XI déteste Agnès qui peut compter sur les soutiens du sénéchal Pierre de Brézé et de Jacques Coeur. Agnès, elle est partagée entre son amour pour le roi, son ambition, son désir de plaire et sa peur pour son Salut, la faute devant Dieu. Agnès meurt brutalement et de manière assez mystérieuse à 27 ans après avoir accouché d'une quatrième fille.

On suit donc deux groupes : le premier est constitué de trois seurs et de leur frère, accompagné par leur père qui est parcheminier de Chartres, leur grand-mère au fort caractère et leur oncle qui vont à Jérusalem dans le cadre des croisades de 1099. On suit le voyage qui est fort difficile. Dans un second temps, nous suivons une famille Byzantine et les deux groupes vont se retrouver un temps, car les seconds accueillent les premiers. puis le groupe, de nouveau va se retrouver séparé, mais je ne vais pas spoiler l’histoire. Les personnages sont charismatiques et j’ai aimé me retrouver avec chacun. J’aurais même aimé peut-être un roman plus long, car certains comme Icasia ou Albérade ou encore Joanisse m’intéressaient beaucoup.



J’ai trouvé que la plume de Jeanne Bourin était forte agréable, très fluide à lire et avec une certaines richesse historiques, de détails. Certes, parfois certaines tournures de descriptions sont un peu maladroites ou un peu trop “poussées” dans le style, mais cela a été le cas qu’à de très peu reprises, et cela ne m’a pas gêné du tout. J’ai dévoré ce roman qui nous entraîne aux côtés de ses trois sœurs, chacun avec un caractère différent. J’ai trouvé qu’elles évoluaient peut-être peu par rapport aux événements vécus, mais là encore cela ne m’a pas gêné, car le roman est si riche que cela n’est qu’un détail.



J’ai adoré cette sensation de cartes postales que l’on retrouve, cette immersion totale et la façon très simple avec laquelle l’autrice arrive à nous entraîner au sein de cette croisade, avec des événements pourtant qui pourraient paraître fort pénibles ou long. J’ai trouvé qu’elle avait réussi à romancer l’Histoire avec facilité, sans pour autant rogner sur la qualité. Ce qui n’est pas si simple comme exercice.



C’est un roman que je recommande à la fois si vous voulez vous familiariser avec un certain divertissement, à cette époque historique ou pour celles et ceux qui veulent de l’aventure, de la romance, mais aussi une plume de qualité !
Lien : https://www.mamzellepotter.fr

Je ne devine pas à qui ce livre pourrait bien plaire.

-Oui, la documentation sur l'artisanat est excellente, celle sur l'évolution des quartiers parisiens semble sans faille.

Mais si votre intérêt c'est le Moyen Age, allez directement lire "La vie quotidienne au temps de Saint Louis".

-Si vous aimez les romans "feel good" ou "page turning", il en a certains aspects, mais l'autrice est franchement trop sadique avec ses personnages d'amoureuses, , ça ne peut pas vous convenir.

-La manière qu'a l'autrice de malmener gratuitement certains personnages pourrait passer, elle a le droit de haïr les très jeunes filles, mais ce qui n'est pas excusable c'est cette manie d'éluder, de se débarrasser de toutes les difficultés de son récit! (Un exemple: Elle avait créé les conditions d'une enquête policière à mener: mais bah!, il suffit de couper le récit au moment où il devait enfin se passer quelque chose, pour le reprendre "trois jours après": l'action prévisible sera résumée en 20 lignes. )

-Il semble qu'il y ait dans ce bouquin une tentative de présentation des 3 sortes d'amour selon madame Bourin : L'amour tragique à la Tristan et Iseult, ce que cherchent les ados du bouquin, L'amour maternel , et l'amour autorisé par la morale ... En effet l'héroïne principale, jeune veuve de 28 ans, a un amant très amoureux d'elle (mais bof.... ), et le jour où elle tombe dans le piège des tueurs qui menacent ses enfants, elle se découvre un violent désir physique pour le beau truand. (Vachement vraisemblable, bref). Va-t-il se passer quelque chose de croustillant dans ce roman? Non, la morale est toujours sauve, la "tentation" ne dure que quelque phrases.

-Mais ce qui m'insupporte absolument dans ce roman "d'amour", c'est le choix du vocabulaire des dialogues amoureux, qui ne s'envisagent qu'en termes de "posséder", "être à " l'homme aimé, la sexualité n'existe que quand l'un des deux (quand la femme) accepte d'être un objet pour l'autre (l'homme), et le pire c'est que l'autrice ne se rend même pas compte de cet aspect réactionnaire de sa vision du monde.



PS. Je note au moins une grave erreur de la prétendue super médiéviste: elle donne aux femmes mariées le nom de famille de l'époux accompagné du prénom de le femme.

A l'occasion de fouilles généalogiques j'ai consulté des archives qui remontent aux croisades:

Je ne sais pas de quand date cette déplorable coutume en usage dans les pays anglo saxons (que les pays latins ni ma campagne finistérienne n'ont pas adoptée: jamais au grand jamais on ne désigne une femme par son prénom+ nom du mari ! Soit c'est Madame Bourin, soit c'est Jeanne Mondot. )



PPS. J'en ai marre que les "féministes" fassent chier le peuple avec la grammaire alors qu'on ne les entend jamais revendiquer la dignité de garder leur identité propre malgré un mariage ...

De manière générale, j'aime les livres de Jeanne Bourin pour ses descriptions de la vie quotidienne au Moyen-Age. Mais ce livre est tout différent. Jeanne Bourin raconte de façon romancée son enfance. C'est beau, c'est pétillantet et sérieux à la fois. J'ai apprécié cette lecture somme toute légère. Une distraction dans la vie de tous les jours.

Décembre 1585, Pierre de Ronsard vient de mourir. Cassandre Salviati, sa muse, son aimée remonte le cours du temps et défile les années depuis leur première rencontre en 1545. 40 ans d'amour dans un siècle qui a vu bien des bouleversements et des guerres. L'ascension d'un poète mal né, la place d'une femme limitée, mineure à jamais ... Ponctué d'extrait de l'oeuvre de Ronsard, à découvrir ou redécouvrir au fil des chapitres. Des amours blessées à un amour courtois, l'histoire d'un homme et une femme qui ne pouvaient être ensemble, unis par la pensée à jamais.

Si le moyen-âge est toujours représenté de manière très négative mettant en avant l’insalubrité, la puanteur , la violence et sa férocité nous sommes loin de ce noir tableau lorsque nous détenons « la chambre des dames et le jeu de la tentation» entre nos mains.

Loin de l’expression « c’est moyenâgeux », Jeanne Bourin nous fait découvrir le XIIIème siècle sous un autre jour , celui où la foi illumine ,éblouie et dirige toute vie , une époque où les amours tendres valaient mieux que les passions , celle des amitiés réchauffantes , des scènes de marchands et d’artisans dans leur quotidien , un Saint Louis dépeint sous les meilleurs auspices .

Un très beau diptyque qui nous entraine dans une époque au sein de laquelle une famille s’essaye à vivre aussi bien les bonheurs que les trahisons et les drames. tout compte fait, une ère pas si différente de la nôtre.

Une lecture très plaisante.

Qu'y a t'il de plus affligeant qu'un amour aveuglant mal rendu ?

Récit écrit à la première personne, le personnage principal se confesse à Dieu tout au long de l'histoire.

Je le reconnais, le style de Jeanne Bourin a la particularité d'être d'une bonne originalité mais aussi d'une rigueur historique juste.



Malheureusement pour moi, je n'ai pas réussi à m'identifier aux personnages. C'est pourquoi ma lecture a été difficile.

Malgré tout, je suis certaine qu'il faut que je lise un autre livre de cette écrivaine avant de me faire un avis définitif sur mes goûts. Pourquoi pas le célèbre roman de la Chambre des dames, même si ce récit est bien moins historique ?

A éviter; trame romanesque digne de la collection Harlequin, et grossières erreurs historiques sur les moeurs, la vie matérielle, les mentalités, la réalité de la condition féminine, et l'ensemble de la période, idéalisée à la limite du ridicule.

En particulier, l'auteur monte en épingle quelques cas isolés et non représentatifs de femmes bénéficiant d'une certaine liberté, et en donne un exemple purement fictif et totalement invraisemblable.

Les faits relatés n'auraient jamais été tolérés par la société de l'époque.

La condition de la femme n'était pas plus libre au Moyen-Age que dans toute autre époque du passé antérieure au 20ème siècle.

A raisonner ainsi, on pourrait prouver que la femme était libérée et exerçait des au dix neuvième siècle en se basant sur George Sand et la Reine Victoria.

Ceci pour parler d'un seul aspect du livre.

Il y aurait bien d'autres choses à dire.

La très bonne réception de ce livre à l'époque s'explique aisément: l'auteur était l'épouse d'André Bourin, l'un des assistants de Bernard Pivot dans sa célèbre émission, dont on connait l'influence (généralement bénéfique au demeurant) à l'époque

Les Pérégrines racontent l'histoire d'une famille de Chartres partie pour la première croisade. Après un démarrage un peu lent, je me suis laissé prendre par l'histoire et j'ai passé quelques heures agréables.

A l'actif du livre, une approche historique travaillée et une compréhension certaine du sentiment religieux médiéval. On associe souvent croisade à fanatisme, en donnant à ce dernier mot un sens très contemporain. Le roman de nous fait pas découvrir des fanatiques, mais des hommes et des femmes de leur époque, où la foi occupe une grande place, dans un monde cloisonné où les distances, qu'elles soient géographiques, sociales, culturelles ou religieuses sont plus difficiles à franchir qu'aujourd'hui. Le roman ne nous cache pas le coté sombre de cette épopée historique que constituent les croisades, drame historique fait d'incompréhension et de guerre, auxquelles s'ajoutent les perversions individuelles des acteurs de l'époque. Mais paradoxalement, Jeanne Bourin nous montre aussi combien cette époque a ouvert l'Occident sur un monde nouveau. Comme plus tard avec les grandes découvertes, puis avec la colonisation, il s'agit d'abord d'une rencontre. Sans doute désastreuse, mais rencontre tout de même. L'histoire ne nous offre d'ailleurs pas beaucoup d'exemples de rencontres heureuses entre civilisations, du moins à leur commencement...

Pour en revenir au roman, il lui manque cependant un souffle pour en faire un livre plus accompli. Les personnages ont une épaisseur certaine, et pourtant, il leur maque un je-ne-sais-quoi pour prendre véritablement vie.

En résumé un livre qui nous ouvre une belle fenêtre historique, mais dont la dimension romanesque ne vient pas nous bouleverser.

Cette "Chambre des dames" n'est pas un véritable roman historique, mais un roman familial planté au XIII° siècle par une auteure qui connaît le sujet. La promenade dans le temps qu'elle nous propose est très plaisante, et correspond, certainement, à un très gros travail. On apprécie également que la dame sache écrire. Pour tenir le lecteur (surtout la lectrice?) en haleine, elle n'hésite pas à utiliser certaines ficelles, et surtout l'expression du désir sexuel de ses personnages; jusqu'au drame absolu, auquel ces appétits conduiront, à la fin de la première partie. Après cela, le lecteur, comme la famille Brunel, est assommé: l'efficacité dramatique est alors sidérante. A tel point que la suite aura du mal à conserver une intensité de même niveau, et la seconde scène qui pouvait être mémorable - celle des montreurs d'animaux - apparaît un peu fabriquée et peu crédible.

Le confinement nous amène à retrouver dans nos cartons et nos bibliothèques ces livres d'il y a 30 ans ou 40 ans qui sont entrés dans nos maisons on ne sait comment. Alors, pourquoi ne pas les lire, s'ils ont été si longtemps négligés? Si l'on ouvre celui-ci, ses 600 pages se tourneront vite, et l'on ne le regrettera pas.

Un roman qui m a surpris par son sujet

Si j osais je dirai ce n est pas de l Amour mais de la rage

J ai du mal à comprendre notre heroine Héloïse qui sacrifie son avenir son enfant pour un homme qu elle adore au-delà du raisonnable

L Amour est aveugle dit on.

Je n ai pas retrouvé ce qui m a plu il y a des décennies chez jeanne Bourin je pense que c est du au sujet du livre.

A noter j ai pris ce livre au hasard à la mediatheque pour valider plusieurs challenges

« C'est alors qu'il aperçoit, venant vers lui, blonde ainsi qu'une gerbe, flexible à la manière d'un épi, se détachant par son éclat du groupe de ses compagnes, une suivante qui ne lui a pas encore été présentée. »



Quel plaisir de retrouver un style d'écriture aussi poétique, bien tourné, typique des histoires des temps jadis ! Je suis restée longtemps (plusieurs années) à lire des romans plus modernes, policiers et livres plus noirs, mais surtout traduits d'une autre langue vers le français. Un livre écrit directement en français fait déjà une belle différence au niveau du vocabulaire et des tournures de phrases.



« Peut-on rester de glace à vingt ans, quand on dispose d'une âme sensible et qu'on a la tête remplie de romans de chevalerie, devant un tel amour ? Venant d'un tel roi ? Elle, Agnès, possède un pouvoir absolu sur le maître absolu du royaume ! Elle est devenue maîtresse du coeur du maître de la France ! »



On suit ici l'histoire de la jeune Agnès Sorel, jeune fille encore naïve des choses de la vie, mais bien éduquée et curieuse de tout, qui devient grâce à sa grande beauté la maîtresse du roi de France Charles VII.



« Peut-on rester de glace à vingt ans, quand on dispose d'une âme sensible et qu'on a la tête remplie de romans de chevalerie, devant un tel amour ? Venant d'un tel roi ? Elle, Agnès, possède un pouvoir absolu sur le maître absolu du royaume ! Elle est devenue maîtresse du coeur du maître de la France ! »



J'ai souri, j'ai rêvé et j'ai pleuré, preuves toutes simples que ce livre m'a plu et même plus que ça. Je n'en dirai pas plus car ce serait dommage d'en trop savoir...

une tres belle histoire d'amour au moyen age avec beaucoup péripéties autour de toute une famille.

une belle histoire d'amour du moyen age, une histoire tragique. Un bon livre de Jeanne Bourin.

La suite de La chambre des dames, saga familiale dont l'intrigue se passe pour ce tome pendant la deuxième moitié du 13e siècle, sous le règne de Saint Louis.

Un livre sur les amours au Moyen Age que j'avais adoré adolescente et dont l'adaptation filmique avait admirablement été fidèle.

Jeanne Bourin raconte ici l’histoire d’Eloise et Abelard, personnages du 12ème siècle et leur histoire d’amour légendaire. Amours contrariées, sacrifices exigés.. Eloise apparait un peu comme flouée dans cette histoire quand même... Amoureuse oui et prête à tout sacrifier aussi mais une belle histoire d’amour c’est deux personnes non?

Malgré l’histoire un peu décevante, ce roman montre encore une fois le talent de Jeanne Bourin qui excelle dans le roman historique. Elle maitrise parfaitement l’équilibre entre descriptions et histoire ce qui rend la lecture fluide et passionnante. Cependant «la chambre des dames» est de mon point de vue, un roman beaucoup plus abouti et réussi.

Je me souviens avoir lu et relu ce livre, que j'avais adoré, encore toute jeune. Si je le relisais maintenant, me plairait-il autant? Je ne saurais le dire, mais en tout cas je recommande ce livre pour sa fraicheur, et l'ambiance qu'il offre, très différente de celle à laquelle nous a habitué l'auteur avec ses romans historiques.

C'est un assez bon livre dont le rythme s'accélère vers la moitié... La première partie est donc assez longue.



Mais c'est un bon livre pour se faire une idée du Moyen-Age... A lire pour les curieux d'Histoire !

Merveilleux livre de recettes dans lequel je pioche de temps à autre. Je réserve certaines de ces recettes pour des jours de fête.