AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

2.5/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Amiens , le 08/12/1952
Biographie :

Jean-Louis Rambour est un poète et un écrivain français.

Il publie son premier recueil intitulé "Murs" en 1971, aux Éditions La Grisière. Depuis, il a publié plus d’une quarantaine d’ouvrages.

De la poésie surtout ("Le Poème dû à Van Eyck", "Le Bois de l’assassin", "Poème en temps réel", "Théo" (1996), "Scènes de la grande parade", "L’Hécatombe des ormes", "Clore le monde" (2009), par exemple) et aussi quatre romans : "Les douze parfums de Julia" (sous le nom de Frédéric Manon) (2000), Prix du livre de Picardie Club de lecteurs 2001, "Dans la Chemise d’Aragon" (2002), Prix du livre de Picardie 2003, "Carrefour de l’Europe" (2004) et "Et avec ceci" (2007).

Il a collaboré à une soixantaine de revues dont Action poétique, Diérèse, Décharge, Foldaan, In’hui, Autrement, etc. Son poème "Théo" a été lu dans de nombreux lieux (L’Historial de la Grande guerre de Péronne d’abord) et a fait l’objet d’adaptations théâtrales.
En 1992, les pages de Lapidaire ont été illustrées par des tableaux à l’huile et des dessins d’André Brieudes, reproduits dans l’édition originale.

D’autres illustrateurs ont été complices de Jean-Louis Rambour : Simon Burgar, Leonieke Rammelt, Alin Anseeuw, Nicole Moutons, Colette Deblé, Benjamin Rondia, René Botti, Maria Desmée, Silère, Lola Granell, Pierre Tréfois, Renaud Allirand.

Se sont ajoutés les photographes Didier Lemarchand, Yvon Kervinio et Alain Levillain ; les musiciens Didier Debril et Vadim Vernay.

En février 2000, dans le numéro 106 de la revue "L’Arbre à paroles" qui lui a été consacré, le poète belge Pierre Tréfois résume :
"On peut assurément appliquer à Jean-Louis Rambour les mots par lesquels notre compatriote et néanmoins philosophe Max Loreau a défini le plasticien Jean Dubuffet : un "esprit sauteur".

Il habite désormais en Normandie, après avoir vécu et travaillé plus de 60 ans en Picardie.

+ Voir plus
Source : editions-jacques-bremond.fr
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Louis Rambour   (39)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Souvent nos yeux courent
  
  
  
  
Souvent nos yeux courent
vers le bas des pages
dans une précipitation propre
aux jeunes gens Nos yeux
sont ces chats coupant l’air
pour saisir une proie vivante
À la fin de la page on médite
sur chaque mot évité
on cherche l’autre sens
que celui sans doute écrit
C’est ainsi que dans la neige
on croit voir les traces
du bout des ailes des perdrix
Nos yeux ont couru gorgés
de blanc mais y voient
à la dérobée furtivement
un indice de la vérité
Ils s’y débattent un moment
puis se réjouissent de reconnaître
dans une fissure du gel
dans un cristal recroquevillé
le visage de l’autre la signature
de l’autre comme s’il était
à l’affût de la fin de l’hiver.
Commenter  J’apprécie          141
Jean-Louis Rambour
HIER
  
  
  
  
C’était hier
Comme un cheval
Qui brisa l’étrier,
Nous avons vu sa crinière
Refuser d’aller avec le vent,
Puis rapportée beaucoup plus tard
Par Ulysse, dans une outre.
Je n’ai pas de regrets.
Commenter  J’apprécie          60
Jean-Louis Rambour
Toutes deux.
  
  
  
  
Toutes deux.
L’une plus âgée.
La conversation a changé.
Quelques murs plus loin, on a posé
un livre
Tout en tremblant encore du bruit
d’une voiture.
Ses yeux ne se résignaient pas encore
à en parler.
Que de freins lâchent pour la main
d’un vitrier.
Commenter  J’apprécie          40
Le mur noir de la mémoire agite sa sève
Lance pétales comme étamines de soie
Lance suies et corbeaux et quelques caractères
S’enfuyant d’un casier de typographie aveugle
Le V du mot vivre suspendu à des ombres
Commenter  J’apprécie          40
Jean-Louis Rambour
Dans une longue salle
  
  
  
  
Dans une longue salle
pour couples de spectateurs
les arbres reculent,
les touffes d’air glissent
le long des sièges
le silence est celui des gens
qui tournent vaguement la tête,
les yeux dans le vide ;
le petit rayon de soleil dort,
allongé,
avant de continuer à sourire.
Commenter  J’apprécie          10
Jean-Louis Rambour
Ce n’était que des corbeaux
  
  
  
  
Ce n’était que des corbeaux

puisque cette nuit changeait de place.

Les couleurs tournent le dos.
Une couleur verte où il fait froid
et qui sert à aimer
là-bas.

Qui parle du jour
de la nuit ?
Un de mes yeux avec un prénom d’Orient !
Commenter  J’apprécie          10
Jean-Louis Rambour
L’INSAISIE
  
  
  
  
De la chambre
Je bougeai le rideau
noir.
Un corbeau dans les champs
S’envola,
Qui avait cru
que je soulevais son aile.
J’ai essayé la nuit
et les dentelles.
Mais chaque fois.
J’ai terminé le poème en plein jour.
Commenter  J’apprécie          10
Lire , on l’oublie trop, c’est regarder et sentir dans chaque mot la fusion du sonore et du sensé
Commenter  J’apprécie          20
Jean-Louis Rambour
ALLER
  
  
  
  
La fenêtre
Et son battant ;
Qu’a-t-il donc, cet oiseau vide ?
Ouvre de haut en bas ;
L’ordre au milieu du regard :

OuVre

RegArde.
Commenter  J’apprécie          10
POÈMES-DIAPOS



Extrait 1

Les deux segments du fléau ressemblent aux aiguilles
de l’horloge. Sauf que celle pour les heures tourne
beaucoup plus vite que celle des minutes,
elle tourne, claque, injecte le temps, le dépasse :
cela devient folie, cruauté. Le fléau
passé sur le blé d’un chariot donne la taille
d’une vie humaine. À peine né et déjà
le cœur froid. Dix ares, pas davantage, résument
la collection des peurs et des éclats de rire,
le compte de gauloises, d’enfants et de femmes.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Louis Rambour (8)Voir plus

¤¤

{* *} .._..