Citations de Jean-Claude Servais (189)
La vieille souche me donnait l'image de la souffrance et de la mort, alors qu'un faon avait pris la place du cœur de l'arbre retourné en poussière.
Image de la réincarnation ou de la résurrection, image de la mort qui porte en elle la vie.
(La Sèvre nantaise à Tiffauges)
Pour notre entrée, j'ai un p'tit Boby Lapointe de circonstance !
" Il était une fois
un petit bourreau
pas plus haut que trois noix
et pas beaucoup plus gros.
Des hautes et basses œuvres
était exécuteur
et pour les basses œuvres,
était à la hauteur.
N'avait jamais de trêve
et jamais de repos
et en place de grève
il faisait son boulot.
Pourtant couper des têtes
disait-il, ça m'embête
c'est un truc idiot
ça salit mon billot..."
Partir dans le voyage alchimique, c'est partir à la recherche de son âme d'enfant, c'est savoir qu'il y a une autre manière de voir le monde.
Sois attentive à chacun de ces instants, petite. C’est ta capacité à être présente au monde qui sera la clé de ta joie d’exister…
...car Dieu a dit : Tu ne voleras pas ton prochain...(et surtout pas le bourgogne 1901 de ton curé)...
Les filles de la campagne sont plus solides et plus charnelles que celles de la ville!
La campagne est un endroit mystérieux. Elle présente une riche mythologie de figures dont la personnalité importe souvent moins que la fonction.
Par exemple le facteur. On attend de lui honnêteté, serviabilité, humeur égale...mais on espère aussi de menues délations, car notre homme est omniscient. Dès lors, il est tout-puissant et on le traite avec un respect infini ("Une petite goutte, Albert ?").
A quoi bon rêver !
Le passé ne revient jamais...
Rien n'est plus particulier à la Bretagne que la familiarité avec la mort et les préoccupations qui y sont liées.
Aujourd'hui encore, le trépas n'y est considéré ni comme la fin de l'être, ni comme un simple arrêt de la vie physiologique, mais comme la rencontre avec un personnage surnaturel connu dans tout le pays sous le nom d'Ankou.
Elle vit ! Elle vit en chaque arbre, en chaque plante...elle est l'âme de la forêt...elle est la vie ! Les courants, les cascades, c' est son cœur qui bat, son sang qui coule...
...Pour nous, bretons, pour manger des crêpes, il faut bien s'asseoir et utiliser la fourchette et le couteau ! C'est de l'inculture que de manger une crêpe, comme ça, en marchant dans la rue !...
Sous les paroles les plus belles, peuvent se cacher des dents cruelles.
On ne naît pas libre, on le devient.
LE RËVE D'ICARE
Voler à côté des cigognes.
Migrer avec elles.
Se laisser griser par les courants ascendants, survoler plaines et montagnes, traverser les déserts d'un long battement d'ailes..
Le rêve d'Icare? Et pourquoi pas ?
Si je n'ai pas encore donné de descendant à l'Empereur, c'est parce que notre mariage n'a jamais été consommé.
L'idée de partir en expédition cautionnée par l'église offrait pour les hommes de l'époque un attrait exceptionnel !
"Si vous allez en terre sainte avec une noble intention, selon la volonté de Dieu, vous serez sauvés... en massacrant l'ennemi !"
« Un joli coquillage, mais l’intérieur semble pourri. […] Une paysanne ! Elle vit d’herbes sauvages comme une chèvre ! » (p. 49)
Elle t'a forcé à quitter la forêt pour l'usine. Évidemment c'est un tout autre genre de vie qui ne te convient pas trop. Elle s'est réfugiée à l'étage. Elle s'est pourtant beaucoup occupée de toi. Elle a essayé de t'apprendre à lire et à écrire. Je me demande si ses douleurs aux jambes ne lui tapent pas sur les nerfs. Bientôt dix ans que vous êtes mariés. Que veux-tu Marie-Astrid a presque soixante ans. À cet âge-là, les manies c'est quelque chose. Et puis elle a toujours été une femme de la ville. Il faut qu'elle sorte, qu'elle voie du monde. La campagne, il faut y être né pour s'y sentir bien.
Fais de ta vie un jardin bien fleuri, où chaque fleur représente une bonne action.
La marche est une ouverture au monde qui invite à l'humilité et à la saisie avide de l'instant. (p.69)