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Dans "Petite Solange", Axelle Ropert présente un drame familial à travers le regard d'une adolescente. Elle nous livre ce que vit profondément Solange, et par là les grands tiraillements du passage à l'âge adulte. Cette réalisatrice et scénariste est connue pour son cinéma original et hors des modes, ce qui ne l'empêche pas de trouver l'inspiration dans plusieurs traditions cinématographiques, de la Nouvelle Vague au cinéma classique américain (Ernst Lubitsch, Leo McCarey, Fritz Lang) et aux cinéastes des productions Diagonales (Paul Vecchiali, Jean-Claude Biette). Elle revient avec "Petite Solange", un film à hauteur d'enfant, qui montre comment Solange, jouée par Jade Springer, une adolescente qui vit le divorce de ses parents, joués par Léa Drucker et Philippe Katherine. Ne montrant pas les disputes de manière frontale et ne donnant jamais à entendre les cris, le film souligne la dureté du passage à l'âge adulte et la profondeur des drames quotidiens. Il s'est vu décerner le prix Jean Vigo. Olivia Gesbert invite à sa table Axelle Ropert pour nous présenter son dernier film, "Petite Solange" en salle dès le 2 février. #cinéma #PetiteSolange _____________ Prenez place à La Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture, ici https://www.youtube.com/watch?v=oWypEv9V_Vg&list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT&index=1&t=1156s&ab_channel=FranceCulture ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
La recherche de cet anonymat que John Ford atteignait avec tant de naturel et de grandeur, n'est peut-être pas autre chose que le désir d'écouter le monde et de respecter le déséquilibre qui naît entre lui et les moyens dont nous disposons pour en exprimer le chant. Le cynisme face aux sexe et les invocations à Dieu sont aujourd'hui les signes insistants par lesquels certains cinéastes, qui furent parfois estimables, cessent d'écouter le monde pour s'identifier au cinéma devenu Veau d'or ; ce cinéma où les images de sexes et les sons de Dieu, parés pour la consommation "culturelle", sont les métaphores totalitaires les plus apparentes qui mettent aujourd'hui les spectateurs en demeure d'aller au cinéma pour ne pas voir le monde mais son cortège de commissaires politiques ou esthétiques, toutes confessions admises. Le monde, diront-ils, il y a la télévision pour ça.
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Que me dit de cela Le Voleur de bicyclette, si je voulais nommer cinéaste Vittorio De Sica ? Que la perception de la réalité italienne vient ici d’une sensibilité de l’époque et non d’un homme seul – est homme seul Rossellini qui va fouiller les ruines encore fumantes de l’Allemagne que personne ne veut voir dans un film -, et que la conviction (ce paramètre commode) avec laquelle De Sica raconte cette histoire particulière est en harmonie avec une sentimentalité double – et qui ne veut pas qu’on la disjoigne – qui est à la fois celle de la culture de la petite bourgeoisie italienne (à laquelle nous nous sommes à un moment ou à un autre identifiés), en tant quelle vit de ses références mais ne les analyse pas, et aussi celle, à l’intérieur de cette culture, du système confus de sa représentation par le cinéma (art encore populaire), qui ne peut fonctionner – c’est-à-dire convaincre ou frapper – qu’à condition de considérer la rhétorique à l’œuvre dans les films comme une donnée naturelle, universelle, interdite d’analyse. De même qu’il y a dans tel ou tel pays une double sentimentalité, vive et toute prête, et puis le cinéma, comme instance générale supérieure, pour la colporter dans le monde, d’autant plus qu’elle ne manque pas de talentueux manipulateurs (encore aujourd’hui où la télévision a soulagé le cinéma d’une partie de ses fonctions), de même y-a-t’il une autre sentimentalité, complexe et rusée, qui agit dans le temps : celle qui, par suite de transformations sociales et politiques dont nous saisissons la portée toujours trop tard, fait revenir – aujourd’hui ou demain – des éléments rhétoriques d’autrefois, tant sur le plan des affects sociaux que sur celui de leurs répondants expressifs dont le caractère commun est de ne toujours pas vouloir qu’on les disjoigne, mais plutôt qu’on les considère, comme si rien n’avait jamais changé, en êtres éminemment naturels alors qu’ils n’ont pour fonction que de rendre chatoyante une sombre économie de consommation qui carbure à la reconnaissance.
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Vendredi 20 octobre

Regardé hier soir, pourquoi donc ?, un film sur Guy Debord.
Debord a furieusement raison, à condition d'admettre que le monde veuille bien se laisser borner par les spectacles que produisent en chaîne les sociétés, de croire que cette société mondiale qu'il annonce (un siècle et demi après Chateubriand) finirait par recouvrir l'infinitude mobile de la Terre. Oui, elle menace sérieusement d'y parvenir. La réalité s'emploie du mieux qu'elle peut à rendre vrai le dit de ses grandes arches prophétiques. Maintenant, quelle place reste-t-il au vivre qui y gagnerait l'espoir d'échapper au diagnostic et de continuer tant mal que bien ? Rien ne nous empêche d'imaginer qu'un retournement radical (une révolte de la Terre ?) ne change la mise et n'inverse la dynamique irréversible des spectacles humanoïdes. Que personne encore n'ait pu se prévaloir d'en avoir développé le principe ne témoigne pas contre son impossibilité.
Il y a aussi chez lui un encerclement spectaculaire qui vient de l'écriture. C'est souvent, on dirait, organiquement qu'un écrivain se trouve par elle relié à l'ensemble du système dont il décrit la courbe. Un style contient en lui - et souvent il le garde en doses homéopathiques - un pouvoir originaire qu'on peut dire négatif (il est replié, identitaire, obtus), auquel répond, à travers un langage qui s'invente au fur et à mesure, le contre-pouvoir vigilant, intraitable et ouvert que l'écrivain se force de construire et de lui opposer. Un style produit peut-être d'autant plus de réserves d'expression qu'en lui son pouvoir négatif aura été mieux transformé par un sacrifice moindre de ses traits constitutifs d'origine. Ainsi chercher à identifier les démons qui participent à la formation d'un style, tenter de trouver aux uns leur nom commun, aux autres leur nom propre, c'est bien le moins à quoi s'expose quiconque s'arrête un instant d'écrire pour rêver.
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Il est pénible - que l'on fasse des films ou que l'on en soit spectateur - de voir et d'écouter des personnages constamment victimes des circonstances et qui ne mettent pas un peu du leur à faire le mal. C'est en partie pourquoi la plupart des films sociaux d'aujourd'hui non seulement sont intrinsèquement mauvais, mais sont à vous ôter le goût de la vie tant ils sont peu clairvoyants sur ce qui fait marcher la machine humaine.
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Le matin, sensation très ancienne du monde qui se remet en marche, vague souvenir d'enfance qui n'a pas disparu. Les bruits montent, d'autres s'ajoutent, tout se met en place pour une régulation sourde et banale de la vie. La nuit prochaine - on ne sait si elle tombe ou bien monte - ramènera le chaos intime, l'angoisse empêcheuse du sommeil, les lourds cauchemars. [...] Il y a une autre nuit. On peut sortir de soi et la rencontrer dehors. Elle est tangible, épaisse, et paraît douce jusqu'aux premiers signes de l'aube. On s'y épuise autrement. Les drames de cette nuit-là, le sommeil d'écroulement, la faim, tout ce qui fait trembler, le froid qui éternise le jour, ne sont pas du même département que le choas intime qu'ils relèguent au lot commun, au fonds ordinaire qui ne peut rien exiger. Le chaos intime, dont on voudrait parfois se dépêtrer, quand il ne mine pas, n'use pas, peut être une vacance, une stase dans le courant continu de la vie, une accroche du temps à domicile. Le maître du dialogue.
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Le cynisme est précisément ce mouvement destructeur qui vous fait mesurer la réalité et vous la fait ensuite reproduire avec le filtre de prudence, qui retient tout ce qui pourrait s’exposer au regard cynique – c’est-à-dire prudent – du spectateur. Le cynisme est une armure : il cache au regard les fragilités du corps, protège des coups et blessures. Le cynisme n’est pas la lucidité : il arrête les mouvements de la vie et n’en donne qu’une expression grossière. Un artiste ne peut qu’en faire les frais : il le paye par un appauvrissement considérable de sa perception du monde. Comme disaient Fritz Lang et Bertolt Brecht dans une chanson : tout se paie. Je note pour moi-même : toujours trop cynique, jamais assez lucide.
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Aimer autant un homme et une femme est une épreuve capitale pour un cinéaste : elle consiste à traverser le miroir de ses goûts sexuels. Ce critère, si insolemment irrationnel, est à peu près le seul qui permette d’établir l’authenticité et la grandeur d’un cinéaste.
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Il y a une distance à observer et cette distance permet aux films de tenir. Les films sans distance tombent de l’écran (ou de la caverne), même si peu de gens le constatent ou en souffrent, et ne font que passer dans la mémoire.
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