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Citations de Jacques Lacan (1065)


on ne met même plus de forme aujourd’hui à avouer que sous le nom de psychanalyse on s’emploie à une « rééducation émotionnelle du patient ».
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Cette fonction [de manque] est d’un manque plus critique, à ce que sa couverture soit le secret de la jubilation du sujet.
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[Réponse à F. Dolto]

La description des stades, formateurs de la libido, ne doit pas être référée à une pseudo-maturation naturelle, qui reste toujours opaque. Les stades s'organisent autour de l'angoisse de castration. Le fait copulatoire de l'introduction de la sexualité est traumatisant (...) et il a une fonction organisatrice pour le développement.
L'angoisse de castration est comme un fil qui perfore toutes les étapes du développement. Elle oriente les relations qui sont antérieures à son apparition proprement dite - sevrage, discipline anale, etc. Elle cristallise chacun de ces moments dans une dialectique qui a pour centre une mauvaise rencontre. Si les stades sont consistants, c'est en fonction de leur registration possible en termes de mauvaise rencontre.
La mauvaise rencontre centrale est au niveau du sexuel. Cela ne veut pas dire que les stades prennent une teinte sexuelle qui se diffuserait à partir de l’angoisse de castration. C’est au contraire parce que cette empathie ne se produit pas qu’on parle de trauma et de scène primitive.
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On ne peut pas nier que le mot de passe n'ait les vertus les plus précieuses ; il sert tout simplement à vous éviter d'être tué. Né entre ces animaux féroces qu'ont dû être les hommes primitifs (à en juger d'après les hommes modernes, ce n'est pas invraisemblable), le mot de passe est justement ce à quoi non pas "se reconnaissent les hommes de groupe", mais "se constitue le groupe". Dans ces deux exemples [le mot de passe, le mot d'amour], le langage est particulièrement dépourvu de signification. Vous voyez là le mieux ce qui distingue le symbole du signe, à savoir la fonction interhumaine du symbole. - [ce] n'est pas autre chose qu'une certaine façon de se faire reconnaître.
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Si Freud rappelle le rapport du moi au système perception-conscience, c’est seulement à indiquer que notre tradition, réflexive, dont on aurait tort de croire qu’elle n’ait pas eu des incidences sociales de ce qu’elle ait donné appui à des formes politiques du statut personnel, a éprouvé dans ce système ses étalons de vérité.
Mais c’est pour les mettre en question que Freud lie le moi d’une double référence, l’une au corps propre, c’est le narcissisme, l’autre à la complexité des trois ordres d’identification.
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Ainsi nous posons qu'un comportement peut être imaginaire quand son aiguillage sur des images de sa propre valeur d'image pour un autre sujet le rendent susceptible de déplacement hors du cycle qui assure la satisfaction d'un besoin naturel.
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Le propre d’un mythe qui est écrit […] c’est que, de l’écrire, il n’a qu’une seule forme, alors que le propre du mythe […] c’est d’en avoir une très, très grande quantité.
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C'est ce qui caractérise l'espèce humaine, justement, d'environner le cadavre de quelque chose qui constitue une sépulture, de maintenir le fait que "ceci a duré". Le tumulus ou n'importe quel autre signe de sépulture mérite très exactement le nom de symbole, de quelque chose d'humanisant.
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Le père est effectivement le géniteur. Mais, avant que nous le sachions de source certaine, le nom du père crée la fonction du père.
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Bien sûr, vous avez des pensées, vous avez même, certains d’entre vous, un peu arriérés, des connaissances. Alors, vous vous imaginez que vous vous représentez des mots. C’est à se tordre.
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[Je propose] de poser que le langage […] a son champ réservé dans la béance du rapport sexuel telle que la laisse ouverte le phallus. Ce qu’il y introduit n’est pas deux termes qui se définissent du mâle et du femelle, mais de ce choix qu’il y a entre des termes d’une nature et d’une fonction bien différentes, qui s’appellent l’être et l’avoir.
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Et c’est si vrai que si c’est moi qui donne le coup à deviner, c’est-à-dire qui suis le sujet actif, mon effort à chaque instant sera de suggérer à l’adversaire l’existence d’une loi qui préside à une certaine régularité de mes coups, pour lui en dérober le plus de fois possible par sa rupture la saisie.
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La relation spéculaire à l’autre par où nous avons voulu d’abord en effet redonner sa position dominante dans la fonction du moi à la théorie, cruciale dans Freud, du narcissisme, ne peut réduire à sa subordination effective toute la fantasmatisation mise au jour par l’expérience analytique, qu’à s’interposer, comme l’exprime le schéma, entre cet en deçà du Sujet et cet au-delà de l’Autre, où l’insère en effet la parole, en tant que les existences qui se fondent en celle-ci sont tout entières à la merci de sa foi.
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Étant reconnu en effet qu’un quelconque de ces termes peut succéder immédiatement à n’importe lequel des autres, et pouvant également être atteint au 4e temps compté à partir de l’un d’eux, il s’avère à l’encontre que le temps troisième, autrement dit la conjonction des signes de 2 en 2, obéit à une loi d’exclusion qui veut qu’à partir d’un a ou d’un d on ne puisse obtenir qu’un a ou un b, et qu’à partir d’un b ou d’un g, on ne puisse obtenir qu’un g ou un d.
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Ce que le conte de Poe démontre par mes soins, c’est que l’effet de sujétion du signifiant, de la lettre volée en l’occasion, porte avant tout sur son détenteur d’après-vol, et qu’à mesure de son parcours, ce qu’il véhicule, c’est cette Féminité même qu’il aurait prise en son ombre.
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Quoi pourrait lasser des esprits qui s’accommodent qu’on leur parle de la régression, sans qu’on y distingue la régression dans la structure, la régression dans l’histoire et la régression dans le développement (distinguées par Freud en chaque occasion comme topique, temporelle ou génétique) ?
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Remarquons d’autre part que nous nous trouvons ici en présence de ces phénomènes que l’on a appelés à tort intuitifs, pour ce que l’effet de signification y anticipe sur le développement de celle-ci. Il s’agit en fait d’un effet du signifiant, pour autant que son degré de certitude (degré deuxième : signification de signification) prend un poids proportionnel au vide énigmatique qui se présente d’abord à la place de la signification elle-même.
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Or si notre science, concernant la physis, en sa mathématisation toujours plus pure, ne garde de cette cuisine [la « longue coction métaphysique de la science dans l’Ecole »] qu’un relent si discret qu’on peut légitimement s’interroger s’il n’y a pas eu substitution de personne, il n’en est pas de même concernant l’antiphysis (soit l’appareil vivant qu’on veut apte à prendre mesure de ladite physis), dont l’odeur de graillon trahit sans aucun doute la pratique séculaire dans ladite cuisine de la préparation des cervelles.
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Ce qui caractérise l'érastès, l'amant […] n'est-ce pas essentiellement ce qui lui manque ?
Et d'autre part, l'érôménos, l'objet aimé, ne s'est-il pas toujours situé comme celui qui ne sait pas ce qu'il a, ce qu'il a de caché, et qui fait son attrait ?
[…] Observez qu'il n'y a aucune coïncidence. Ce qui manque à l'un n'est pas ce qu'il y a, caché, dans l'autre. C'est là tout le problème de l'amour. […]
C'est en tant que la fonction de l'érastès, de l'aimant, pour autant qu'il est le sujet du manque, vient à la place, se substitue à la fonction de l'érôménos, l'objet aimé, que se produit la signification de l'amour.
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Si Socrate nous dit quelque chose, c’est assurément que l’amour n’est pas chose divine. Il ne met pas cela très haut, mais c’est cela qu’il aime. Il n’aime même que cela.
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