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Citations de Jack-Alain Léger (47)


- fitzgeraldien, très fitzgeraldien, si tendre et déchirant, ce subtil sentiment que toujours l’échec est au bout, déjà là, à l’état de trace dans le bonheur présent..
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Ce sentiment baroque de la vie, mouvement perpétuel, vis sans fin, spirales et torsades, vertige, élan, envol, envolée de marbre noir veiné d'or, (.....) Ce sentiment que rien n'épuise, que rien n'épuisera jamais. Tout n'était pas dit. La mort n'aura pas le dernier mot --- la hantise d'en finir. Pas encore ! Un instant, je vous prie. Fin du ressassement, fin du ressentiment.... Ce livre-ci.
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Barry White ! Let the Music Play ! Le turgescent, l’érectile, l’éjaculatoire, l’orgastique quoique si velouté baryton de Barry White, sur fond de piaillis de pétasses surexcitées et un riff de basses saturées d’infrasons qui te titillent le clito si tu es une nana et te font bander dur si tu es un mec, sur un tempo implacable, un synthé à la métronomie prussienne qui te ferait marcher à la mort au pas cadencé s’il le fallait, la grisante voluptueuse vulgarité de Barry White...
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Jack-Alain Léger
"Islamophobie" est la dernière tarte à la crème, la poignée de boue que les intégristes musulmans jettent au visage de ceux qui ont le courage de dénoncer leurs manigances et leur double langage.
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« La devise de ma mère, anglaise par son père, son élégance : ne pas peser, ne pas s’imposer, ne pas s’appesantir, avoir le désespoir gai, se retirer juste avant le heurt, se souvenir que la gloire est le deuil éclatant du bonheur, en rire, en rire de peur, glad to be unhappy ! comme chante Billie Holiday. » (p. 24)
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- la devise de ma mère, anglaise par son père, son élégance : ne pas peser, ne pas s’imposer, ne pas s’appesantir, avoir le désespoir gai, se retirer juste avant le heurt, se souvenir que la gloire est le deuil éclatant du bonheur, en rire, en rire de peur d’en pleurer, glad to be unhappy ! Comme chante Billie Holiday.
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Champagne ! Christian Bourgois est un découvreur, et il offre facilement le champagne. Un élitiste, dit volontiers de lui le métier avec une pointe de mépris. Et lui, moqueur, qu’il est snob, oui, très snob. Mais que les snobs, il en faut. Car ce sont les snobs qui ont d’abord lu Proust, pas les profs.
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Derrida ! Derrida en personne. Derrida chez Sagan. Derrida, Sagan : la rencontre d’un parapluie et d’une machine à écrire sur une table de dissection. Rien, strictement rien à faire ensemble.
[...]
Derrida, pas 40 ans et, d’ores et d’déjà, un des plus grands imposteurs du XXe siècle, qui jusqu’ici n’a pas été chiche en penseurs bidons
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Martha Argerich parle mieux que personne de Chopin. Martha Argerich nous restitue Chopin dans sa vérité : viril, dur, net, et d’autant plus profond : on abandonne les mièvreries, les effleurements maniérés du clavier, les effusions au miel, les tempi languides, les déhanchements outrés et autres chichis de chochottes aux pianistes pour coiffeurs sensibles, décorateurs de vitrines ou visagistes, on laisse les effets de rubato à la pédale aux pianistes pour pédales !
[...]
les qui veulent de la sucrerie et du larmoyant, du Chopin sanglotant et dégoulinant de mélasse, faites pas chier ! vous nous laissez entre mélomanes avertis, et vous, vous courez vous scotcher devant votre télé : chance ! c’est Jacques Chancel ! Vous avez remarqué qu’au Grand Echiquier, il y a toujours, toujours, toujours un pianiste virtuose ou prétendu tel, en smoking blanc, larges revers de satin blanc pailleté, pattes d’ef et nœud pap géant qui massacre allègrement un nocturne ou un prélude de Chopin, le noie sous le sirop d’orgeat, le sucre candi, la guimauve, la chantilly, l’interprète, ce nocturne ou ce prélude, comme s’il s’agissait de l’arrangement d’un tube balnéaire de l’été ? Tout ce que vous aimez !
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Où suis-je ? Chez Sagan. A Equemauville [...] Un village non pas de la Manche, soit dit en passant, mais du Calvados. Bravo Bibi pour la bévue à forte saveur de gin, de scotch et de graves puis de calva (cela s’imposait ici) ! Ton gras et clownesque moi, mou, fou, flou, soufflé, essoufflé, trébuche comme s’il allait s’affaler, bien fait !
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Les pompeux cabinets de ces grands pontes sont situés à l’étage noble, le seul appartement du palier, dans de grandioses immeubles haussmanniens en pierre de taille époque président Fallières : cariatides, vitraux décorés de lianes et palmes éclairant d’une douce lumière verte très fin de siècle la cage d’escalier, ascenseur hydraulique dont la cabine en bois d’ébène intérieurement tendue de velours pourpre évoque un confessionnal d’église baroque... Bibi en reste baba.
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Cecil Beaton disait de je ne sais plus quelle prétendue grande dame : « She is much too refined to be a lady ! », beaucoup trop raffinée pour une lady !
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L'écrivain en exil marche seul sur une plage, sous le vent. La mer est basse, le ciel vide. L'épreuve a le grain du sable et, devant l'infini, le sujet n'est qu'une ombre floue foulant son ombre portée. Sans la légende, y verrait-on autre chose qu'un personnage anonyme perdu dans l'immensité du paysage minéral ? Une image platement artiste, banale de la solitude humaine et non le portrait d'un génie.
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La canaille à la scolarité chaotique des CEG a le bordel bordélique : charivari et brouhaha d’abrutis beuglant en troupeau. A Henri IV, le chahut est savamment orchestré, alternant soli et tutti, pianissimi et fortissimi, et chacun a sa partition... Comment ? On chahute à Henri IV ? Mais oui !
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J'aime que ciel ait deux pluriels :
ciels --- ciels bas et blancs, ciels venteux, ciels gris, vastes ciels bleus fuyant au-dessus de la terre et courbant les blés sous l'ombre portée des nuages, ciels d'orage déchirés d'éclairs, grands ciels clairs des soirs d'été en Ombrie, listel d'or tiré entre la mer et l'infini, ténèbres roses de l'aube sur le Mont-Rose, brumes légères du crépuscule, spacieuse immensité silencieuse où le regard se perd ---,
cieux --- ces plafonds baroques où des dieux dansent autour de grand lustre ou, à l'inverse, ce lieu vide et sans âme, cet espace où seule se meut la pensée.
Je ne crois pas en Dieu. Je veux croire au bonheur. C'est-à-dire que je veux m'efforcer de toujours voir ce qu'il y a de cieux dans les ciels, de ciels dans les cieux.
Je veux lever les yeux sur ce ciel-ci, qui change.
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La Malédiction de Rachid Mimouni comme livre de chevet : " Parce que c'est un raton, lui aussi ? Parce que c'est un melon ? J'en ai ma claque de votre connerie, putain ! Vous me faites chier ! Parce qu'alors, quoi ? Les ratons ne devraient lire que des bouquins de ratons, selon vous ? Proust, c'est seulement pour les pédés, alors ? Et Melville, aussi ? Et Virginia Woolf, pour les gousses ?... Un raton peut pas lire Dickens ! C'est ça que vous voulez, hein ? Chacun chez soi !Le Serbes avec les Serbes, les Croates avec les Croates, et les autres derrière les barbelés ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de la littérature arabe ? Pour moi, il y a les bons livres et les mauvais ! Point. "
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Et un jour qu'elle aurait effacé jusqu'au plus grosses étoiles, ce serait la nuit, il dit.
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... mon second fils est en train de sombrer à son tour, je le vois, pas un pli, il est comme moi maniacodépressif, le mal est héréditaire, le mal, transmissible, vient de ma lignée, un gène, je ne sais quoi, mais selon certains freudiens de stricte observance, freudiens freudiens, non, il n'y aurait rien là de biologique mais de la répétition inconsciente d'une histoire dont le récit se transmet en secret de génération en génération... (p.73)
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Je délire? Oui.
Et je sais quel ridicule menace toute prose incantatoire qui mélange, en précipité, du moral et du politique avec du poétique sous une pluie de points d'exclamation.
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Jack-Alain Léger
"gardien de nuit. Gardien de la nuit, en quelque sorte. Avec ce sentiment grisant d'avoir des heures devant soi, et de les avoir à soi seul. Plus fort qu'un sentiment : une sensation ; la sentation vraie de l'écoulement du temps, de son épaisseur, de sa densité, de son poids"
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