il arrive à se libérer d'un souci d'imitation un peu littérale, ou du moins de ce qui apparaissait comme les éléments inédits d'une incomparable nature morte.
le début des années 1860 présente vraiment pour lui une période riche en expériences picturales et plastiques, depuis la peinture jusqu'à la gravure en passant par la décoration.
progressivement chaque oeuvre de Whistler est de plus en plus conçue comme une entité décorative. il dessine ses propres cadres qui sont dorés et moulés.
Il préfère parfois commencer ses séances de travail en élaborant des harmonies colorées avant même de faire poser ses modèles. Ainsi théoriquement l'artiste n'a plus qu'à placer sa composition colorée sur la toile directement.
Pour Whistler, le travail sur la toile n'est entrepris que quand la palette, soigneusement élaborée en fonction de son dessein particulier, ne nécessite plus aucune retouche.
comme les artistes extrême orientaux, la méthode du peintre américain consiste à organiser son dessin à partir d'un point central, particulier à chacune de ses œuvres; ainsi théoriquement, l'image est parfaite à tous les stades de son élaboration.
il semble qu'il lui manque l'aisance qui à un Rembrandt ou même à un Hals, permet de jouer des difficultés pour rendre un corps humain en peinture, il parait gêné pour rendre les illusions complexes de lignes de couleurs demandées.
le nombre de références faites au peintre américain augure de l'importance de cet artiste pourtant atypique dans les classifications en "ismes" qui prévalent depuis la fin du XIXème siècle.