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Citations de Irene Adler (87)


Sherlock eut une moue sarcastique, puis il répliqua en croisant les jambes d’un geste nerveux :
– Je n’arrive pas à comprendre ce que cette période a de si réjouissant…
Il déplia alors ses longs doigts noueux pour énumérer tout ce qui lui paraissait défier l’enthousiasme :
– Les rues pleines de gens affichant des sourires béats, les commerçants qui ne pensent qu’à s’enrichir en vendant leur camelote inutile, la redoutable épreuve d’ingurgiter de la nourriture grasse et malsaine, tu trouves ça « grisant », toi ?
– Envoie à la reine une demande formelle d’abolition de la fête de Noël, comme ça le problème sera réglé !
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- Et toi, que vas-tu faire ?
- Tu veux vraiment le savoir ? J’ai vu de délicieuses demoiselles en bas au village…
Mes yeux lancèrent des éclairs.
- Si, si ! continua-t-il, imperturbable. Suspendues dans la vitrine du charcutier ! Des saucisses fumées typiques de la région, si j’ai bien compris, délicieusement épicées ! Comme je n’ai rien mangé depuis près de 4 heures, je suis certain qu’elles et moi ferons bon ménage !
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Nous bavardâmes longtemps, comme cela arrive souvent quand on rencontre une personne intéressante et qu'on a envie de la garder auprès de soi, de la retenir encore un peu avec une bonne histoire. Personne ne se décide à partir, et on se raconte tout ce qui nous vient à l'esprit, comme si on ne disposait, en tout et pour tout, que de ces quelques heures.
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- Des coïncidences ? Sais-tu bien ce que c’est ? L’excuse qu’invoquent les flemmards pour ne pas se donner le mal de découvrir la vérité !
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– Le combat est un art, mademoiselle Irene, déclara le père de Lupin en souriant. Au même titre que la musique ou la danse. Il faut apprendre et s’exercer beaucoup. En ne laissant jamais rien au hasard !
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– Dans la vie, tout n’est pas laissé à notre libre choix, mon Irene adorée, répliqua Papa d’un ton à la fois doux et ferme.
Je voulus sourire, mais ce qui se dessina sur mon visage ne dut être qu’une grimace pleine d’amertume.
– Ah non ? Moi, je dirais plutôt qu’on ne choisit strictement rien de notre existence, sifflai-je entre mes dents.
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N’y tenant plus, je m’étais levée, j’avais pris le dernier de mes journaux intimes, ces carnets qui m’aident aujourd’hui à reconstituer ma rocambolesque jeunesse, et l’avais ouvert à une page couverte de ratures.

Depuis le début de l’année, chaque fois que je croyais deviner qui, d’Arsène ou de Sherlock, l’avait glissé dans ma poche, j’écrivais son nom.

Le temps passant, hypothèses et ratures s’étaient succédé jusqu’à atteindre le nombre de vingt.
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- NOUS AIDER ?!
Mes amis et moi prononçâmes ces mots à l’unisson, comme si M. Nelson avait perdu la tête.
- Précisément, confirma-t-il avec un sourire félin. Alors, quel est l’objet de votre enquête, cette fois-ci ? Un vol ? Une escroquerie ? Un… homicide ? Et quels risques implique-t-elle ? Un passage à tabac homologué « Sherlock Holmes », une course poursuite sur les toits dans la grande tradition d’Arsène Lupin, ou une fusillade comme les aime Mlle Adler ?
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J'ignore pourquoi, mais j'avais toujours imaginé que certaines choses n'arrivent que la nuit ou dans les romans populaires, comme ceux de Charles Dickens. Dans mon esprit, les ruelles désertes, idéales pour un guet-apens, n'existaient que lorsqu'il faisait noir.
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– Sortons de là ou nous allons le perdre ! murmura Sherlock en se libérant le premier de notre étreinte forcée.
Roulant sur le côté, il se releva sans se soucier d’un éventuel retour de Duvel.
Le lit, au-dessus de ma tête, était conforme au goût français avec un matelas en laine et une tête de lit légèrement incurvée. Ma mère appelait cela un lit « bateau », tant ses lignes lui rappelaient celles d’une embarcation. L’obscurité régnait là-dessous. Et la poussière aussi, comme je l’ai déjà dit.
Ce fut là, dans l’absurde situation où nous nous trouvions, que Lupin m’embrassa.
Sur le moment, ce fut à peine si je m’en aperçus.
Serrée contre lui, qui m’entourait de ses bras, j’avais le visage collé contre sa chemise, qui sentait le linge frais.
Dès que Sherlock se glissa hors de notre abri, j’entrepris de bouger en déplaçant légèrement les bras. Je sentis alors la main d’Arsène peser doucement sur l’arrière de ma tête et suivis le mouvement sans lui opposer de résistance. Dans le noir, nos bouches s’effleurèrent et restèrent ainsi, l’une contre l’autre, pendant Dieu sait combien de temps, jusqu’à ce que Sherlock nous appelle d’une voix impatiente, nous obligeant à sortir.
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Bien des gens pensent qu'au contact d'être exceptionnels, on apprend leur secret et on finit par leur ressembler. Ce jour-là, je découvris qu'il n'en était rien, voire que nous faisions l'inverse : une fois reconnue la supériorité de ces personnes, nous nous en remettons entièrement à elles sans plus faire le moindre effort. A la vérité, tout ce qu'elles peuvent pour nous, c'est nous montrer l'intérêt d'agir comme elles le font et nous inciter à en faire autant. Autrement dit, devenir exceptionnels nous aussi, mais à notre manière. Selon moi, c'est précisément cela que signifie l'expression "faire exception".
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- Pourquoi ne pas vous renseigner auprès de vos nouveaux amis... lança M. Nelson, au bout de quelques mètres.
Je laissais passer l'allusion à Lupin et Sherlock sans y accorder l'attention qu'elle méritait. De fait, c'était la première fois que j'étais entraînée dans une telle histoire, et je ne savais pas encore déchiffrer les plus subtiles nuances du langage, expressions du visage ou intonations de la voix. Sherlock me l'apprendrait, mais pas avant des années. Or la solution se trouve dans les détails, souvent simples, pour peu que le hasard nous les livre.
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Nous passâmes un bon quart d'heure à fouiller la chambre, jusqu'au moment où nous perçûmes les pas de Sherlock dans le couloir.
- Vite ! Duvel arrive ! prévint-il en rouvrant la porte.
- Filons ! m'exclamai-je, manquant de buter contre mon ami sur le pas de la porte.
- Pas le temps ! fit-il. Il monte à toute vitesse ! Si nous sortons de sa chambre, il nous verra.
Je sentis la panique me gagner. Sherlock regarda vers la fenêtre.
- Pas question ! l'arrêtai-je.
- Alors nous n'avons pas le choix...
Lupin éteignit la lumière et se glissa sous le lit. Je m'empressai de l'y rejoindre, suivie de Sherlock.
Nous nous serrâmes pour occuper le moins d'espace possible et éviter de nous faire voir. J'avais le visage contre la poitrine de Lupin et l'un de ses bras autour de mes épaules. Enfin, les articulations saillantes de Sherlock me rentraient dans le dos.
Le balayage de la chambre devait exclure la zone du lit, car de longs moutons de poussière s'accrochèrent à mes cheveux....

Ce fut là, dans l'absurde situation où nous nous trouvions, que Lupin m'embrassa. Sur le moment, ce fut à peine si je m'en aperçus.
Serrée contre lui, qui m'entourait de ses bras, j'avais le visage collé contre sa chemise, qui sentait le linge frais.
Dès que Sherlock se glissa hors de notre abri, j'entrepris de bouger en déplaçant légèrement les bras. Je sentis alors la main d'Arsène peser doucement sur l'arrière de ma tête et suivis le mouvement sans lui opposer de résistance. Dans le noir, nos bouches s'effleurèrent et restèrent ainsi, l'une contre l'autre, pendant Dieu sait combien de temps, jusqu'à ce que Sherlock nous appelle d'une voix impatiente, nous obligeant à sortir.
Lupin et moi s'en parlâmes jamais.
Ni ce soir-là, tandis que, quelque peu étourdis et troublés, nous tâchions de soutenir le rythme de notre ami, lancé à la poursuite de notre suspect numéro un, ni plus tard, quand des événements et des baisers bien plus importants commencèrent à peupler mes souvenirs. Ce que je puis tout de même dire, sans pour autant être capable de l'expliquer, c'est que jamais aucun autre baiser ne fut plus comme celui-là.
Et de tous les événements de ce soir-là, dont certains furent passablement dangereux, c'est celui que je me rappelle le mieux.
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Quand enfin je franchis le seuil de la Shackleton Coffee House, avec vingt bonnes minutes d’avance, je trouvai Sherlock enfoncé dans son fauteuil préféré.

Comme chaque fois, sa vue suscita en moi une profonde émotion, qui me noua légèrement l’estomac. Une ombre semblait planer sur son visage, auréolé comme toujours de cheveux en bataille, un je-ne-sais-quoi de dissonant et de sinistre qui me mit aussitôt en alerte.

Je connaissais trop bien mon ami pour ne pas comprendre que quelque chose le tracassait.
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On a tort de prétendre que les réponses viennent avec le temps, ou que, peu à peu, tout passe ou tout s'efface. En réalité, le temps est loin d'être aussi puissant.
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S’adressant à la première personne qui passait, Sherlock lui demanda sans préambule :
– Est-ce que le directeur est là ? J’ai besoin de lui parler.
Le journaliste le considéra avec le même regard clinique que l’on pose sur un poisson du marché pour savoir s’il est frais et passa son chemin en ricanant.
– Fais comme chez toi, mon garçon ! Et au fond, à droite, tu trouveras le bureau de la reine !
Comme s’il n’avait pas saisi l’ironie du propos, Sherlock s’engagea dans l’étroit couloir qui partait à droite.
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– Et toi, tu as un prénom ?
– J’en ai deux même : William Sherlock ! répliqua mon compagnon sur un ton narquois. Mais tout le monde m’appelle William… J’imagine qu’ils trouvent Sherlock trop excentrique !
Je me souviens d’avoir réfléchi un moment sans rien dire.
– Eh bien, ils ont tort ! William est trop banal… Sherlock te va beaucoup mieux, je t’assure.
– Si tu le dis…
– Je suis formelle ! D’ailleurs, c’est décidé : je t’appellerai Sherlock !
L’intéressé haussa les épaules.
– Comme tu préfères. Après tout, ce n’est qu’un prénom…
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Si M. Nelson s'affranchissait de son rôle de majordome sans reproche, pourquoi diable aurais-je persisté à jouer les jeunes filles parfaites ?
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Ses paroles étaient foncièrement sages et raisonnables. Mais combien de discours frappés au coin du bon sens glissent-ils sans laisser de trace, telle la pluie sur la pierre, quand le coeur est tourmenté ?
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La solution se trouve dans les détails, souvent simples, pour peu que le hasard nous les livre.
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