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Citations de Hoai Huong Nguyen (74)


les parfums clairs et nus
sont-ils les plus grands chants rêvés ?
chant de cendre et de poussière
sang versé sur la clairière
disparue.

(page 9).
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Il restait assez solitaire et, sans doute, ce fut un bien, car il en sut moins sur la propension des politiques à jouer aux dés la vie des autres.
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(...) Ce fut à travers la langue française que les Annamites découvrirent le goût d'une liberté inconnue, en récitant des passages de La Fontaine ou de Molière dont on oublie souvent la malicieuse subversion.
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De part et d'autre, il y avait une appréhension qui grandissait avec le désir d'en finir - le goût du sang et de la mort - le maigre espoir de vaincre - ou de moins de mourir vite - et d'en tuer un maximum - parfois l'homme se transforme en bête avec les meilleures raisons du monde.
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Les Annamites éprouvaient généralement des sentiments mêlés vis-à-vis de la France. Même si la colonisation était injuste, beaucoup refusaient la guerre d'indépendance sous la bannière du Viet-minh. Certains avaient choisi le parti de la France par opportunisme, parce qu'on la disait moins avide que la Chine ou le Japon; la triste réalité des dominés était de pencher vers le maître le moins cruel.
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Lorsque le vieil homme se tenait debout à regarder la lumière déclinante sur le riz mûr, Tuan n'aurait pas été surpris de voir ses bras s'allonger en branches vers le ciel et ses jambes plonger leur racines dans la terre. Il y aurait eu dans cette métamorphose une simple continuité naturelle, un accomplissement des desseins célestes.
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Vienne le vert été
- ne soyons
pas sépa r és

Joie si douce
de l'aurore
- son clair regard

Tes mains
couleur de miel
et du soleil mourant

Transperce
jonquille claire -
l'âme de la beauté
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(Lettre 66 – de Thanh à Isey) Plus que jamais je crois que les mots nous libèrent : ils ouvrent la voie vers une chose insaisissable. Les murailles n’y peuvent rien : la parole les traverse comme un voile de fumée. Sans tes lettres, je perdrais toute volonté de résister à l’enfermement. Tu ne devines pas combien j’ai eu du mal à brûler la dernière. Mais je n’ai d’autre choix ; aussi, elle s’enflamme sous mes yeux tandis que je t’écris, et n’est déjà plus que cendres. Cependant, les images qui s’y trouvaient inscrites demeurent vivantes en moi : preuve que les mots sont bien plus qu’un peu d’encre sur du papier. Ils me font entendre ta voix : c’est la seule chose qui me relie au monde et à la vie. (p. 176)
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Le son de sa voix peut-être ou la forme de ses mains - pourquoi est-on pris par le charme de quelqu'un ?
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Même si la colonisation était injuste, beaucoup refusaient la guerre d'indépendance sous la bannière du Viêt-minh. Certains avaient choisi le parti de la France par opportunisme, parce qu'on la disait moins avide que la Chine ou le Japon ; la triste réalité des dominés était de pencher vers le maître le moins cruel.
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La lune était lumineuse dans le ciel troublé, un fin croissant de lune. Sa blancheur évoquait dans l’esprit de Mai ce vieux poème que Yann lui avait lu ; elle en avait appris quelques vers pour les avoir toujours avec elle, car avec un poème, on n’est jamais seul – rêvons, c’est l’heure – il parlait d’un saule – c’est l’heure exquise – d’un saule noir qui pleure. C’était de mauvais augure, pourquoi fallait-il qu’il ait choisi ce poème et pas un autre ? Les hommes n’ont aucun discernement, très intelligents, mais sans sagesse. S’il avait préféré un sonnet clair et joyeux, peut-être l’histoire aurait-elle été différente ; mais non, c’étaient la lune et le saule qui l’avaient séduit et tout était bien. Elle ne regrettait rien puisqu’ils avaient eu une journée entière, et la vie n’est-elle pas comme une journée ?
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Dans l'attente, ne pas savoir est le plus cruel, car cela signifie envisager le pire, et voir les chances de vie s'amenuiser.
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Il n'était plus seulement lui-même, mais, par un effet de balancier, il était devenu cette petite fille qui s'éloignait dans la carriole et dont l'âme venait habiter son propre corps.
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(p.10) Dans mes rêves, je la voyais à travers une brume où passaient des lueurs colorées, une constellation d'ailes tremblantes...[...]
Je me perdais dans cet océan inconnu qui m'emportait dans ses tourbillons glacés... Puis la vision se dissipait peu à peu, et je revenais à moi avec une douleur, une joie folle - elle n'est pas morte, son âme vit en moi.
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Il marchait jusqu'à la falaise pour regarder les déchirures de la pierre
qui descendaient vertigineusement jusqu'à l'eau;
Yann écoutait avec un étonnement toujours entier le mugissement du vent,
les vagues et les cris des rochers battus par l'écume;
sur la côte., il voyait se dessiner des gouffres
et des aiguilles sombres.
p17
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Il faut dire que les prédictions des devins allaient peu souvent à l'encontre des projets des riches propriétaires.
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Au bout du quai, Tuân s’appuyait sur un parapet. Sous ses yeux, l’eau s’animait d’une vie surnaturelle ; elle charriait des flots obscurs et emportait avec elle les songes des promeneurs. Ses pensées se mêlaient au flux des vagues et à leur murmure secret. Sur la rivière, le reflet des étoiles ressemblait aux fleurs pâles d’une tapisserie ancienne – à maints endroits, le tissu avait vieilli, l’or s’était altéré, le fil avait disparu, décousant les motifs autrefois tissés, rendant invisible l’image qui ornait le ciel ; mais, à travers ces traces, le regard pouvait rechercher dans le noir l’énigme des formes enfuies. (p. 82-83)
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Comme tous les hommes de troupe, Yann ne savait pas grand, -chose de la stratégie des chefs. Il n'était pas dans leurs secrets, il ne devait pas penser, seulement se battre, sans perdre le moral, sans poser de question ni chercher à comprendre.
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Elle ne regrettait rien puisqu'ils avaient eu une journée entière, et la vie n'est-elle pas comme une journée ?
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Il y a une petite consolation quand la nuit vous tient dans son étau : vous n'avez plus peur, car il n'y a plus rien à faire, il n'y a qu'à se laisser emporter par les forces de l'ombre et leur étreinte irrésistible. Ces forces avaient doucement pris les mains de Mai, elles l'entraînaient dans une lente marche vers l'inconnu. La nuit était finalement une compagne pleine de compassion, elle avait compris que Mai était toujours la petite fille qui avait peur du vide, qu'il ne fallait pas se hâter; dans la froideur glacée de minuit, ce ne serait pas possible, mais au matin... Patience, elle attendrait l'aube, car lorsqu'elle prend quelqu'un par la main, ce n'est plus possible de se dérober. (p. 129)
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" Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant." Qui est l'auteur de cette citation? Indice: diable boiteux.

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