Citations de Hirohiko Araki (240)
« Aie confiance en toi ! Tu en es capable, mon enfant. » : j’aurais bien aimé qu’on me dise ça.
Il n’y a rien d’enrichissant à se pavaner.
Comment juger si une chose est classe ou non ? C’est simple : il suffit de voir si elle enrichit la vie au non. Voilà le critère déterminant.
Un beau jour, je le suis retrouvé à l’hôpital pour qu’on m’introduise un suppositoire. J’ai eu beau manifester vigoureusement mon désir d’effectuer moi-même cette tâche, une jolie infirmière m’a simplement répondu : « non non, je m’en occupe. », et slap ! le voilà qui enfilait ses gants en caoutchouc.
Ça m’a rappelé mon enfance. Les adultes m’ont toujours dit que pour faire tomber la fièvre, il n’y avait pas plus efficace qu’un suppositoire. J’avais beau leur hurler : « Je vais me débrouiller tout seul ! », la réponse restait toujours la même : « Non non, ton père va s’en occuper. ». Mais pourquoi tout le monde tient tant que ça me mettre un suppositoire ? C’est quoi leur problème, au juste ? Est qu’il y a un taux de réussite tellement bas que le bidule finit systématiquement par nous glisser des doigts et rouler par terre ?
Un manga ne naît pas grâce aux efforts d’une seule personne. Ces derniers temps, en particulier, mon atelier est rempli de gens, ce qui cause souvent pas mal de problèmes. Il m’arrive d’être capricieux avec les femmes de ménages et les vendeurs de matériels de dessins. Quand je me déplace, je dérange les employés d’agence de voyage, mon propriétaire me demande de lever le camp, etc. Un nombre infini de personnes ont côtoyé Jojo, de près comme de loin.
Quoi qu’il en soit, je pense qu’il est important d’avoir de l’amitié et du respect pour chacun d’entre eux. Merci infiniment.
Le problème de la destruction de l’environnement me touche énormément. Il y a quelques temps, quand je suis retourné dans ma ville natale, j’ai découvert qu’une colline toute entière avait disparu, celle qui avait bercé ma plus tendre enfance. Les bulldozers l’avaient ravagée pour construire à la place un quartier résidentiel. Je peux comprendre l’intérêt que cela représente pour la population locale, mais j’estime qu’on n’a pas le droit d’aller jusqu’à modifier la géographie elle-même.
Peut-on appeler ça un crime ? En ce qui me concerne, je réponds oui.
Je ne m'intéresse pas à la politique, mais, ces derniers temps, l'avenir du Japon m'angoisse quand même un peu. Je trouve dangereux que tout le monde ne cherche qu'à gagner de l'argent ou à aquérir des biens matériels. Nous avons davantage besoin de richesse spirituelle.
Cela me conforte encore dans l'idée de traiter, à, travers le manga, de plus en plus de sujets intéressants.
Je me suis un peu forcé, hein, sans être intéressé à la base, mais bon, puisque l'occasion c'est présentée, alors voilà ; j'ai assisté à un concert de piano classique. Je ne citerai pas ici le nom du pianiste, mais c'était immense. J'ai même eu la plus grande émotion de toute ma vie. Jusqu'alors, je pensais qu'en classique, on se contentait d'interpréter les œuvres de grands compositeurs en les exécutant avec précision. Mais il y avait là une dimension supplémentaire : le musicien assimilait son instrument comme une partie de son propre corps, tout en menant un combat contre celui-ci. C'était très émouvant à regarder. J'étais plutôt habitué aux sons numériques, en tout cas aux musiques utilisant du son synthétique, alors j'avais oublié cet aspect purement physique. Oui, j'en ai pris conscience assez tardivement, mais c'est comme ça.
Un « ennemi malfaisant », c’est quelqu’un qui a une faille dans le cœur. Et c’est lorsqu’il transforme sa faiblesse en arme que les choses deviennent réellement effrayantes.
Il me semble important de conserver l’esprit d’un débutant, quel que soit le domaine. Tout est nouveau pour un débutant, il respecte ses prédécesseurs et file droit vers objectif. C’est un état d’esprit tout à fait idéal.
Deux hommes regardent au travers des mêmes barreaux ; l’un voit de la boue, et l’autre voit les étoiles.
L’égalité des chances n’est qu’un mythe.
Entretenir une idée fausse. Il n’y a rien de plus effrayant.
Les pauvres ont la santé... Les riches les remèdes.
Je reviens d’un voyage en Italie, notamment dans les zones historiques de Florence et Lucques. Eh ben, c’était super. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que ces lieux transpirent les vicissitudes de l’humanité. Cette fois-ci j’ai été particulièrement touché par des sculptures et des tableaux inachevés. Et la raison derrière ces abandons m’a interpellé. Je pense par exemple à cet immeuble ayant appartenu à la femme d’un milliardaire et qui est tombé en ruine après… Quelle tristesse. Et toutes ces personnes venues du monde entier pour visiter ces lieux… ça aussi, c’est mémorable.
Nul ne peut échapper à la peur. Même si on efface mes traces de peur dans nos attitudes ou nos expressions, c’est peine perdue parce que la peur tapie au fond du cœur ne disparaît jamais.
Si je devais décrite très succinctement "JoJo’s Bizarre Adventures" – et je déteste ça – je dirais que je veux dessiner le mystère de vivre en tant qu’être humain.
Les dix premiers films qui ont foutu la trouille à Hirohiko Araki (autrement dit, les dix films que j’ai vus jusqu’à plus soif)
1 – La Nuit des morts vivants
2 – Les Dents de la mer
3 – Johnny s’en va-t-en-guerre
4 – Mississippi Burning
5 – Platoon
6 – Papillon
7 – Halloween 4
8 – Sa majesté des mouches
9 – Le Silence des agneaux
10 – Alien
Jojo est un hymne à la vie et une célébration de l’humanité. Sans l’aide des machines ou de la technologie, les personnages principaux affrontent le danger avec leurs corps pour seule arme. Pour moi, c’est un principe. J’estime en effet que la science ne rend nécessairement l’homme plus heureux.
En plus, quand j’étais à l’école, je détestais les maths et la physique (mais ce n’est pas de la rancune, je précise).
- Si ma fille Hato est heureuse, je le suis également. C’est ça, le bonheur d’une famille.