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Citation de martineden74


MONSIEUR DIABLE : Alors Trime
LE POÈTE : Mais, vous me promettiez ...
MONSIEUR DIABLE : A partir d'aujourd'hui tu es un portefaix, un esclave. Tu appartiens à la société, à la galère. Nous te couchons sur la matricule, et te poussons dans nos œuvres. En route ! T'es sens doivent capituler à la petite semaine. Le cirque Business t'a programmé. La Direction se congratule; elle est fière d'avoir plusieurs genoux sur ta poitrine.
LE POÈTE : Vous ne comprenez pas ? On m'écharpe. Or je suis innocent, malgré ce que peuvent imaginer les gladiateurs. Je suis innocent à tel point qu'un jour j'ai levé l'amour comme un gibier. J'avais la force et la fraîcheur d'une forêt. Je fis alliance avec la sève, la résine, le latex, le sang. Eurêka ! Je suis sauvé. Je rassemble ma conscience. Je pose le bloc de la joie sur la tendre terre... le sable... Je... m'enfonce...
MONSIEUR DIABLE : Tu couves la maladie d'une planète. Rend-toi compte. Tu collectes les larmes, tu jures par tous les saints, tu vas un galop d'enfer, tu préfaces le courroux des citoyens. On t'enfermera. L'internement est le sort des ingouvernables. Transige avec le prince
LE POÈTE : Je ne sais pas répondre... J'avais jadis le coeur à jour. Les fonctionnaires étaient des arbres, des fleuves,
MONSIEUR DIABLE : des mirages.
LE POÈTE : Ah, de grâce, lâchez-moi ! Je ne suis plus un homme ! J'eusse tué de désespoir les falsificateurs de la providence. Plus que jamais j'entendis les chiffres - les machines - les chaînes. Je fis force de voiles vers les souvenirs. Je crus possible de retrouver mon rêve dans la nuit des temps. Le contre-courant des boutefeux et des flics me ramena.
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